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La Ville de Montpellier opposée à la vente de sa grande mosquée au Maroc

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Mosquée de La Paillade à Montpellier / Ph. Guillaume Sansac
Temps de lecture: 2'

Le maire de la Ville de Montpellier, Michaël Delafosse, s’est opposé au projet de cession de la grande mosquée de La Paillade au Maroc, tel que prévu initialement dans le cadre d’un marché prévoyant de céder le lieu pour un euro symbolique. Egalement président de Montpellier Méditerranée Métropole, l’élu a indiqué, vendredi, refuser «avec détermination» cette forme d’«ingérence d’un Etat étranger par l’acquisition d’une mosquée».

Depuis des semaines, le projet a pourtant suivi son cours, supervisé par les responsables de la mosquée au bénéfice de l’Union des mosquées de France, proche du Maroc. Midi Libre rappelle que cet espace, aménagée dans des locaux municipaux, a fait l’objet d’un bail emphytéotique passé entre la Ville et l’association gestionnaire. Un rachat échéancé a ensuite été engagé en 2016. «Le prix de vente avait été fixé par les Domaines à 1,2 M€, ce qui a demandé une mobilisation importante des musulmans qui fréquentent les lieux. L’acquisition définitive du bâtiment est intervenue en juin 2019, un an avant la dernière échéance qui avait été fixée par la Ville», a indiqué la même source.

«Ma position est claire, ce n’est pas à un Etat étranger de prendre le contrôle de lieux de culte. En quoi, un Etat étranger viendrait se substituer aux Montpelliérains. Dans l’esprit de la loi de 1905, c’est aux fidèles de prendre en charge leur gestion», a insisté samedi le maire, dans un contexte marqué par la polémique sur la loi contre le séparatisme.

La situation rappelle celle de la cession de la mosquée d’Angers au ministère marocain des Habous et des affaires islamiques, en septembre dernier. Il y a deux mois, le Conseil municipal de la ville a fini par refuser cette opération. Michaël Delafosse souligne d’ailleurs que «ce qui se passe à Montpellier se passe ailleurs».

«En France, on demande la neutralité de l’Etat et là, un Etat étranger viendrait s’ingérer dans les affaires cultuelles de notre pays ? C’est une ingérence, il faut dire stop», a tranché le maire, promettant de «préempter pour essayer d’empêcher cette cession-là».

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