En 41 ans d’existence sur l’échiquier politique, le RNI a connu deux mouvements de redressements. Le premier a été mené par Salaheddine Mezouar entre fin 2009 et le printemps 2010, et l’actuel conduit par Abderrahim Bouaida, l’ancien président du conseil de la région Guelmim-Oued Noun.
Après avoir observé unilatéralement une trêve d’une année, la diplomatie marocaine semble avoir revu sa politique vis à vis du pouvoir algérien.
La petite incursion de Salaheddine Mezouar dans le terrain de la diplomatie a mis brusquement un terme à sa courte carrière à la tête de la CGEM. Il a payé cher son commentaire sur la situation en Algérie.
En février 2015, le Maroc justifiait officiellement sa présence dans la coalition contre les Houthies, sous commandement de l’Arabie saoudite, par la participation des Emirats arabes unis. Depuis la donne a changé, ce qui était inimaginable, il y a encore quelques années, alors que la tournée de chef de la diplomatie marocaine dans les pays du Golfe a exclu Abou Dhabi.
Les visites des décideurs économiques marocains en Mauritanie se succèdent. Après les professionnels de l’industrie électrique, une délégation de la CGEM a jeté l’ancre à Nouakchott. Les Marocains ne comptent pas laisser le terrain libre aux seuls algériens.
Une année après la rencontre entre le roi Mohammed VI et l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, les relations entre les deux pays restent sur une dichotomie entre politique, toujours au point mort, et économie, plus favorable.