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Grand Angle

RNI : Akhannouch doit-il s’inquiéter du mouvement de redressement mené par Bouaida ?

En 41 ans d’existence sur l’échiquier politique, le RNI a connu deux mouvements de redressements. Le premier a été mené par Salaheddine Mezouar entre fin 2009 et le printemps 2010, et l’actuel conduit par Abderrahim Bouaida, l’ancien président du conseil de la région Guelmim-Oued Noun.

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Abderrahim Bouaida / DR
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C’est désormais officiel. Le mouvement de redressement au RNI vient de voir le jour ce mercredi 9 septembre. Les promoteurs de l’action de protestation se fixent pour principal objectif d’extirper le parti de «la logique de gestion entrepreneuriale pour une gestion démocratique à l'instar des autres formations politiques», annoncent-ils dans leur premier communiqué.

Ils reprochent égalemment à l’actuelle direction d'avoir «transformé le parti, à travers son bureau politique et les groupes parlementaires, en un défenseur de la personne du président de l'entreprise, au lieu de défendre la personne qui dirige le parti». Et de pointer «l'isolement» de la Colombe sur la scène politique.

Le communiqué appelle ainsi à «l’organisation d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle direction de manière démocratique, et non sur la politique du fait accompli, avec une direction qui a divisé le parti».

Le mouvement de redressement envisage de tenir des réunions par visioconférence en vue d’annoncer les prochaines actions à entreprendre. Il a mis en garde l’actuelle direction du RNI des conséquences de «la politique de la sourde oreille» à l’égard de ses revendications sur l’unité du RNI.

Le précédent de 2010

Le nouveau mouvement de redressement de 2020 a comme principale figure visible, Abderrahim Bouaida, l’ancien président du conseil de la région Guelmim-Oued Noun. Il avait été lâché par le RNI en raison de sa proximité avec le PJD mais sans perdre la présidence de la grande collectivité territoriale  revenue à M’Barka Bouaida. Des médias avancent également le nom des anciennes députées Naima Farah de la liste nationale durant la législature 2012-2016, et Ouafae Bekkali (2017-2021). 

Ce n’est pas la première fois que la Colombe connait un mouvement de redressement. Entre fin 2009 et le printemps 2010, une action similaire menée par Salaheddine Mezouar, et soutenue par la majorité des membres du bureau politique et du conseil national du parti, avait fini au terme de plusieurs mois de pression et d’une campagne médiatique agressive par contraindre Mustapha Mansouri, alors président du parti, à jeter l’éponge.

Des moyens financiers conséquents avaient été mis à la disposition de Mezouar pour mener à bien son «mouvement des réformateurs». En témoigne l’organisation, les 23 et 24 janvier 2010 à Marrakech, d’une session extraordinaire du conseil national du RNI avec la participation de 600 personnes. Outre ce chiffre important, toutes les têtes d’affiche que comptait la Colombe, y compris les ministres RNIstes du gouvernement Abbas El Fassi, avaient rejoint le camp de Mezouar, tels Mohamed Aujjar, Abdelaziz Alaoui Hafidi, Maâti Benkaddour, Aziz Akhannouch, Amina Benkhadra, Mohamed Boussaïd, Moncef Belkhayat et Anis Birou.

Jusqu’à présent aucun membre du bureau politique ou ministre du cabinet El Othmani n’a annoncé son adhésion au mouvement de redressement initié par Abderrahim Bouaida.

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