Visiblement, le Maroc n’est pas prêt à faire marche arrière : le retour des membres de la Minurso expulsés du Sahara n’est pas à l’ordre du jour. En revanche, le royaume est déterminé à respecter le cessez-le-feu et les FAR continueront à coopérer avec les casques bleus.
Rien ne va plus entre le Maroc et le secrétaire général des Nations Unies. Mardi soir, le royaume a décidé de sanctionner l’obstination de Ban Ki-moon qui n’a pas présenté d’excuses suite à ses propos tenus dans les camps de Tindouf et à Alger. Rabat a décidé notamment de réduire le nombre de la composante politique de la Minurso.
Le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, s’est réuni, hier soir à New York, avec Ban Ki-moon. La rencontre n’a semble-t-il pas été très fructueuse si l’on se réfère au communiqué du service de presse des Nations Unies, publié à l’issue de la réunion.
Nous partîmes à 3 millions (chiffres de la police) pour protester contre l'absence de diplomatie de Ban Ki-moon au sujet du Sahara. Il n’y a presque personne cependant pour pointer les absences de notre diplomatie.
Le 2 mars, le RNI annonçait un appui sans concession de la ligne politique suivie par Salaheddine Mezouar. Trois jours plus tard, des ténors du parti de la Colombe apportent un sérieux démenti au communiqué du bureau politique. En boudant une réunion préparée par le président à Casablanca, ils signalent leur refus de voir leur formation devenir une simple caisse de résonnance du PAM.
Aujourd’hui le secrétaire général de l’OTAN a affirmé que le Maroc avait rejoint la Plateforme des opérations de l’organisation atlantique. Ce qui permettra aux FAR de mener des interventions aux côtés des autres forces de l’OTAN. Une intervention en Libye est-elle en ligne de mire ?
Après le sommet des pays islamiques, le Maroc renonce à organiser le sommet arabe. Cette fois, Rabat a fourni des «explications» à sa décision. La ligue arabe cherche désormais un remplaçant au royaume. L’option de l’annulation de la réunion n’est pas à écarter.