En réponse à une lettre de l’ONG «Rassemblement mondial amazigh», le président français promet d’examiner les conséquences de l’implication de son pays dans la guerre chimique au Rif. François Hollande a ordonné au secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants de suivre le dossier et d’en informer l’association amazighe.
Une nouvelle publication confirme l’origine des cancers dont souffrent abondamment les populations du nord du Maroc, lesquels seraient dus aux armes chimiques employés lors de la guerre du Rif. La société civile locale appelle la France et l’Espagne à réparer les dégâts. Des courriers ont déjà été envoyés au président François Hollande et au roi Felipe VI.
Le Maroc et l’Espagne seraient en plein pourparlers sur la question des gaz chimiques utilisés par les troupes du roi Alphonse XIII pendant la guerre du Rif. Interpellée par le parlement, la n°2 de la diplomatie marocaine a affirmé que les deux pays essayaient de trouver une solution définitive à ce dossier.
La commémoration du nouvel an amazigh, 13 janvier, est une occasion propice à la revendication. Le mouvement Youda (Assez) ne fait pas exception, il vient de rendre public la liste de ces doléances où les demandes politiques priment sur le reste.
Après la convocation de l’ambassadeur d’Espagne sur le déploiement de la Guardia Civil sur les Iles Chafarinas, voilà que Rabat entame une sombre page de la guerre du Rif : les gaz chimiques.
A quelques semaines de la commémoration, le prochain 21 juillet, du 91ème anniversaire de la bataille d’Anoual, un décret royal en Espagne décore collectivement un régiment ayant affronté les troupes de Abdelkrim El Khattabi.
Hier soir, la chaine franco-allemande Arte a diffusé le documentaire de Daniel Cling «Abdelkrim et la guerre du Rif». Il permet de mesurer à quel point l’histoire de cette guerre d’indépendance s’insère dans l’histoire de l’Europe mais aussi à quel point un documentaire qui entend rendre justice au héros rifain peut rester européo-centré.