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Poèmes-textes....
N
4 avril 2010 01:30
voici donc, pour le fan de saadi ...

« Le sage commence à parler, ou bien il étend le bout de son doigt vers un morceau alors qu'il lui arriverait un dommage à cause de son silence, ou qu'il serait en danger de la vie par suite de son abstinence. Certainement que son action de parler sera sage, et que son action de manger lui apportera pour fruit la santé. »

(...)

« Le lion ne mange pas ce qui est à moitié dévoré par le chien, lors même qu'il mourrait de faim dans son antre. Abandonne ton corps à la dernière misère et à la faim, et ne tends pas la main devant un homme vil. Ne regarde pas comme un homme un être sans vertu, quand même il serait un Féridoûn par ses richesses et sa puissance. De la soie peinte et de riches tissus sur un homme indigne, sont comme du lapis-lazuli et de l'or sur une muraille. »

(...)



LE PARTERRE DE ROSES.
CHAPITRE III. Sur le mérite de la modération des désirs.


La parole, ô homme intelligent ! a un commencement et une fin. Ne parle pas au milieu d'un discours. Un homme doué de prudence, de savoir et d'intelligence, ne dira pas un mot tant qu'il ne verra pas que l'on fait silence. (Sur les avantages du silence)
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N
4 avril 2010 14:40
Ses beautés m'ont ravi le cœur : pureté
de son cou de gazelle, ou s'enroule une rangée de perles.
Finesse d'une taille sous laquelle s'épanouissent des rondeurs
bien pleines, dessinant les courbes des collines.
Eclat du visage, vrai soleil parmi les nuages,
disparaissant, majestueux, quand descend le soir.
Dents espacées d'une bouche aux gencives rouge sombre, douce
dont le goût ne rappelle aucune saveur connue.
Toute tendre, sœur de l'onagre, n'offrant à qui
voulait reprendre quelque chose, aucun défaut.
Tel est ce qui d'elle m'est apparu ;
de ce qui resta caché je ne saurais rien dire.

Omar Ibn Abi Rabia
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N
4 avril 2010 14:42
ABU-I-ALA AL-MAARI

Les gens voudraient qu'un imâm se lêve
Et prenne la parole devant une foule muette.
Illusion trompeuse-il n'est d'imâm que la raison,
Notre guide de jour comme de nuit.

Peut-être dans les temples se trouvent-ils des gens
Qui procurent la terreur à l'aide de versets,
Comme d'autres dans les tavernes
Procurent du plaisir.

Les lois divines ont semé parmi nous la rancune
Et nous ont apporté toutes sortes de malheurs

Combien les maîtres sont ignorants,
Même s'ils se prétendent
scellés dans leur savoir.
La loi de leur époque a été annulés-
Ah, s'ils pouvaient s'annuler comme elle !

O monde, je t'abandonne, car tes habitants
Sont unanimes dans l'ignorance : le tyran musulman
Et ses pactisants, celui qui montre ses intentions
Et l'ambitieux qui cache son jeu

La religion-commerce de morts
Pour cette raison, c'est un objet invendable
Parmi les vivants .

Le livre est devenu trompettes des égarés,
Et les versets, mélodies.
Ils en ont joué, puis dans leurs infamie,
Les ont agitées comme des épées
Sur l'homme paisible qui veille
Au clair de lune.

Je ne blâme pas l'athée,
Mais plutôt celui qui, craignant l'enfer,
Persiste dans sa furie

La raison ne peut s'étonner des lois,
Qu'elles soient paiennes, musulmanes,
Juives ou chrétiennes.

Vos temples et vos bordels se valent.
Loin de moi, ô genre humain!
Puissé-je reste sous terre et ne pas me lever
Quand Dieu vous appellera à la résurrection!

Il s'est marié ; et aprés la premiere femme,
Il en a pris trois.
Il a dit à son épouse:
"Un quart de ma personne te suffira."
Si elle s'en accommode,
Il la gratifiera d'une maigre pitance,
Mais si elle se tourne vers un amant,
Il la lapidera.

Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Evangile
Prescrivant leurs lois...
A toute génération ses mensonges
Que l'on s'empresse de croire et consigner.
Une génération se dinstinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité?

Les Hanafits ont commis des fautes,
Les Nazaréens se sont écartés du droit chemin,
Les Juifs errent dans la perplexité
Et les mages ont été égarés.

Si le pratiquant vise la duperie
Avec sa prière,
Celui qui la néglige volontairement
Sera plus proche de Dieu
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X
4 avril 2010 15:18
Umar Ibn Abi Rabi'aa attendait la saison du Pèlerinage pour draguer de jeunes pèlerines à La Mecque. Etonnant pour celui qui a été prénommé 'Umar car né l'année de la Mort du grand 'Umar!

Quand à Abû 'Ala al-Ma'aarî, c'était un poète athée et le poème ci dessus est infâme et en devrait pas être diffusé.

Pour ce qui est de Sa'dî, son style est bien différent et son histoire assez passionnante.

Si tu pouvais nous épargner les vers de cat athée, je t'en serais reconnaissant.
N
4 avril 2010 15:33
le poeme d'omar ibn abi rabia a ete ecrit pour thoraya, une femme dont il etait eperdument amoureux ... ces vers sont beaux ... je me fiche de sa vie don-juanesque ...

al maari est un grand philosophe ... qu'y at-t-il de choquant dans ce qu'il a ecrit ?

ps : je t'ai mis du saadi pour te faire plaisir, tu aurais au moins pu dire merci, gracias, thank you, chokrane ... tu as le choix.
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X
4 avril 2010 16:13
Si tu ne vois pas ce qu'il y a de choquant dans les vers d'al-Ma'aarî, c'est que tu es encore plus aveugle que lui (il était frappé de cécité, ce qui ajoute à son mérite en tant que poète). Ou bien tu ne l'as pas lu, au meilleur des cas, ou bien tu ne l'as pas compris. Son poème tout entier est abjecte, d'un point de vue religieux comme d'un point de vue moral. Il n'était pas simplement indifférent à la Religion, il là combattait activement.
Il n'y a aucun bien à diffuser de tels poèmes.

Pour ce dont tu te fiches, je me fiche que tu t'en fiches.

Pour as-Sa'dî, je l'ai relu cette semaine, je commence un peu à être "blasé" comme disent les jeun's. Mais merci quand même.
v
4 avril 2010 16:33
Qui suis je ?
( je ne sais plus qui a écrit ca )
[color=#FF3300][b][center]☻☺☺☻Quand on est pas jolie, ptite, on reste polie.. ... ☻☺☺☻[/center][/b][/color]Si tu te fais tromper, je te propose [url=http://www.youtube.com/watch?v=33JxH-z8IIc&feature=related]Cette solution, à voir jusqu'au bout [/url]
N
4 avril 2010 19:25
al maari n'a jamais revendique son atheisme ... tu le juges et le condamnes peut-etre a tort ...

lis ces deux citations (de lui-meme) =

Un créateur sage a fait ce monde
il l'a disposé comme nous savons
Suivez la voie de la raison
Et que chaque homme ne place
Son espoir qu'en Dieu.



Les gens de la terre se divisent en deux groupes:
Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion,
Et ceux qui ont de la religion, mais pas de cerveau


dans la premiere, il fait clairement l'eloge du divin ou alors je suis vraiment miro ... dans la deuxieme, il deplore le manque de raison chez les religieux ... mais cela ne fait pas de lui un athee.

regarde la premiere strophe du poeme que j'ai poste, al maari veut que les croyants usent de leur raison ... il ne dit pas qu'il n'y a aucune divinite ou qu'il ne faut pas croire ... 'il n'y a d'imam que la raison'.

si l'on le lit bien, avec un peu de recul, je pense qu'il y a beaucoup de sagesse dans ce qu'il dit ...

peut-etre que je ne l'ai pas bien lu, mais dans ce que j'ai lu, je ne vois rien d'immoral ... ce sont les hommes qu'il denigre, avec aprete, sans doute a cause de sa cessite, ca lui donne un cote pessimiste, sombre, mais il ne blame pas Allah (swt).
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a
7 avril 2010 17:48
Mais où est " Flingueuse" ?
o
11 avril 2010 18:44
PEUT-ÊTRE

Peut-être que des cités ont fait la traversée
pour voir leur sang
peut-être qu'aux fleuves j'ai jeté ma main
Sur
les balcons
j'ai cherché la rose d'Inde ma souveraine
Mais la solitude qu'est-ce que la solitude?
toute réponse est par la flûte différée
un sang
en obstruction dans le gosier des mots
Et moi
sur le Nil où j'avais vu
des femmes allongées
occupées à transcrire sur mes pieds les hymnes des défunts
en s'accoudant aux ténèbres

Mohammed Bennis
o
11 avril 2010 18:45
LA-BAS DEUX BATTEMENTS D'AILE

Baghdad Le Sebou
Fès Le Nil
La Caire L'Euphrate

Dans
mes profondeurs des fleuves
qui s'agrandissent
m'emportent très loin
un silence rompu
des souffles
se télescopant au creux des épaules

Deux battement d'aile là-bas
et j'ai
une époque
qui se fige au gosier des mots

Quel visage se tient là-bas
près du portail de son honneur
quel
visage
ami
viendrait me tenir compagnie entre une mort
et une mort

Je ne réalise
pas
le sort
qui m'est
fait
à mon insu

Mohammed Bennis
o
11 avril 2010 18:46
RAMEAU

J'attire vers moi des nuages
en descendant
vers moi-même
je tire un rameau des déviations du silence
et je restitue à mon corps
un peu
de sa légèreté
qui se disperse dans le désert du temps


Mohammed Bennis
o
11 avril 2010 18:47
CIEL DE LA MORT

Des lambeaux de nuages élargissent ainsi ton orbite
tu es entre deux intervalles Tu as laissé la surface
du plancher qui émerge du fleuve s'envelopper de
sonorité Descends vers toi-même Les fleuves
débordent d'astres Les mots deviennent ambigus Ô
vous qui vivez dans ma voix je cherche des chutes
de points qui me disent comment s'y prend le
fleuve pour exercer sur moi une telle attraction vers
des chemins répandus à la limite des soupçons et
pour que je me retrouve avec des débris soumis à la
témérité de la peur

J'ai une
langue
dont j'hérite
le ciel de la mort


Fleuve pour qui j'ai construit ma liminaire
Des oiseaux
de l'espèce bleu
argenté
viennent dans ma direction
et toi tu cherches au loin la genèse
d'une goutte
qui tombe
au milieu du fleuve

Fragmente-toi ô temps
annonciateur de ténèbres
je ne dispose de rêve où plaider pour une foule de mots

J'ai une langue
qui me renvoie
le ciel de la mort

Une pluie qui tombe
sur une mémoire
inquiète
sans terrasse
où elle pourrait dormir


J'ai
une langue
donnant
sur
le ciel de la mort


Mohammed Bennis
o
11 avril 2010 18:48
UNE NUIT ET DES MORTS

Une nuit
sur quoi je trace
la lumière
de l'impossible

Personne ne s'est attendu à ma descente
perplexité
qui se dénoue
dans les organes
et au soleil
des palmiers

Une peur que le fleuve
me semble-t-il parvient à vider de ses formes
une goutte fine
tombe des obscurités

Il y là des morts
et parmi eux
mon visage



Mohammed Bennis
o
11 avril 2010 18:49
SEIGNEURS

Nuit pour mes fleuves
Ceux qui partent reviennent toujours
moi
jamais
il y a des seigneurs sur la terre
à jamais égarés
en compagnie du poème et du chant

Merci aux miens
accablés de leur affolement
Merci à ceux qui ont renoncé à leur habitat
sis à la limite du rien

Nuit
et j'ai une langue
qui s'illumine de leur passion
des parcelles de larmes encore en suspension
dans les fractures de l'âme
ou
des échos d'années se relayant dans les départs
avec le nuage souverain
et les rires
une voix dont se drape le fleuve
une nuit de brise


Passion dont la forme éparpille les chemins
d'autres viendront
égrener pour moi un brun de nuage
Je vous bénis
donc
moi qui ai appris à être clairvoyant
chaque fois que j'ai redoublé de proximité
le point de genèse devenait soleil de mon rêve

Dans
le fleuve
mon autre me traite avec ménagement
un fleuve
qui surprend la répétition des lignes du fleuve
Le coin de l'infini est vaste ou alors il n'a pas d'embouchure
Je surveille
le frisson de sociabilité diffusé en leur
sur l'argile et eau

et j'obtiens de l'amitié
La graine de genèse m'enivre
Cette amitié-là est le nom premier
Face à moi ceux qui viennent
du fleuve de ce fleuve
Regarde à ton aise
Dis de quoi tes mains se saoulent du soir
au soir

Mohammed Bennis
o
12 avril 2010 16:17
AMOUR

le chemin la maison m'aiment
et m'aime dans la maison une jarre rouge
qui est aussi aimée de l'eau

et m'aiment le voisin
le champ l'aire de battage le feu

et m'aiment les bras qui s'activent
joyeux et placides
et m'aiment les éclats arrachés
au poitrail exténué de mon frère
qui se cachent dans les épis moissonnés
comme s'ils étaient des rubis plus rouges
que le rouge du sang

le dieu de l'amour est né en même temps que moi
que sera donc l'amour lorsque je serai mort?

ADONIS
o
12 avril 2010 16:17
VISAGE

J'ai habité le visage d'une femme
Qui habite une vague
jetée par le flux contre un rivage
Au port perdu parmi ses coquillages

J'ai habité le visage d'une femme
qui me fait mourir
Phare éteint, elle veut rester
dans mon sang qui navigue
Jusqu'aux confins du délire

ADONIS
o
12 avril 2010 16:18
L'AFFAME

Il dessine la faim sur son cahier
étoiles ou routes
Et recouvre les feuilles
Avec les foulards du rêve

Nous avons regardé un soleil d'amour
qui battait des cils
Et nous avons vu le crépuscule

ADONIS
o
12 avril 2010 16:19
LE PASSE (rêve d'un tyran)

Combien j'ai porté les pierres
des collines de Samarkand
Pierres que je courbais en lances
ou en colliers
Pour mes servantes aimées

Combien j'ai tissé les hommes
tentes ou oreillers

ADONIS
o
12 avril 2010 16:20
LE PRÉSENT (rêve d'un tyran)

Un temps s'écoule, un temps s'enfuit
comme l'eau
Et moi aussi je cours ...

Le jour est couteau dans mes entrailles
Lance est la nuit

Je le soleil se dénuder
Se coucher sur mon lit
comme une femme
Lorsqu'il est dit :
Nous avons coupé une tête...

ADONIS
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