« Le sage commence à parler, ou bien il étend le bout de son doigt vers un morceau alors qu'il lui arriverait un dommage à cause de son silence, ou qu'il serait en danger de la vie par suite de son abstinence. Certainement que son action de parler sera sage, et que son action de manger lui apportera pour fruit la santé. »
(...)
« Le lion ne mange pas ce qui est à moitié dévoré par le chien, lors même qu'il mourrait de faim dans son antre. Abandonne ton corps à la dernière misère et à la faim, et ne tends pas la main devant un homme vil. Ne regarde pas comme un homme un être sans vertu, quand même il serait un Féridoûn par ses richesses et sa puissance. De la soie peinte et de riches tissus sur un homme indigne, sont comme du lapis-lazuli et de l'or sur une muraille. »
(...)
LE PARTERRE DE ROSES. CHAPITRE III. Sur le mérite de la modération des désirs.
La parole, ô homme intelligent ! a un commencement et une fin. Ne parle pas au milieu d'un discours. Un homme doué de prudence, de savoir et d'intelligence, ne dira pas un mot tant qu'il ne verra pas que l'on fait silence. (Sur les avantages du silence)
Ses beautés m'ont ravi le cœur : pureté de son cou de gazelle, ou s'enroule une rangée de perles. Finesse d'une taille sous laquelle s'épanouissent des rondeurs bien pleines, dessinant les courbes des collines. Eclat du visage, vrai soleil parmi les nuages, disparaissant, majestueux, quand descend le soir. Dents espacées d'une bouche aux gencives rouge sombre, douce dont le goût ne rappelle aucune saveur connue. Toute tendre, sœur de l'onagre, n'offrant à qui voulait reprendre quelque chose, aucun défaut. Tel est ce qui d'elle m'est apparu ; de ce qui resta caché je ne saurais rien dire.
Les gens voudraient qu'un imâm se lêve Et prenne la parole devant une foule muette. Illusion trompeuse-il n'est d'imâm que la raison, Notre guide de jour comme de nuit.
Peut-être dans les temples se trouvent-ils des gens Qui procurent la terreur à l'aide de versets, Comme d'autres dans les tavernes Procurent du plaisir.
Les lois divines ont semé parmi nous la rancune Et nous ont apporté toutes sortes de malheurs
Combien les maîtres sont ignorants, Même s'ils se prétendent scellés dans leur savoir. La loi de leur époque a été annulés- Ah, s'ils pouvaient s'annuler comme elle !
O monde, je t'abandonne, car tes habitants Sont unanimes dans l'ignorance : le tyran musulman Et ses pactisants, celui qui montre ses intentions Et l'ambitieux qui cache son jeu
La religion-commerce de morts Pour cette raison, c'est un objet invendable Parmi les vivants .
Le livre est devenu trompettes des égarés, Et les versets, mélodies. Ils en ont joué, puis dans leurs infamie, Les ont agitées comme des épées Sur l'homme paisible qui veille Au clair de lune.
Je ne blâme pas l'athée, Mais plutôt celui qui, craignant l'enfer, Persiste dans sa furie
La raison ne peut s'étonner des lois, Qu'elles soient paiennes, musulmanes, Juives ou chrétiennes.
Vos temples et vos bordels se valent. Loin de moi, ô genre humain! Puissé-je reste sous terre et ne pas me lever Quand Dieu vous appellera à la résurrection!
Il s'est marié ; et aprés la premiere femme, Il en a pris trois. Il a dit à son épouse: "Un quart de ma personne te suffira." Si elle s'en accommode, Il la gratifiera d'une maigre pitance, Mais si elle se tourne vers un amant, Il la lapidera.
Foi, incroyance, rumeurs colportées, Coran, Torah, Evangile Prescrivant leurs lois... A toute génération ses mensonges Que l'on s'empresse de croire et consigner. Une génération se dinstinguera-t-elle, un jour, En suivant la vérité?
Les Hanafits ont commis des fautes, Les Nazaréens se sont écartés du droit chemin, Les Juifs errent dans la perplexité Et les mages ont été égarés.
Si le pratiquant vise la duperie Avec sa prière, Celui qui la néglige volontairement Sera plus proche de Dieu
Umar Ibn Abi Rabi'aa attendait la saison du Pèlerinage pour draguer de jeunes pèlerines à La Mecque. Etonnant pour celui qui a été prénommé 'Umar car né l'année de la Mort du grand 'Umar!
Quand à Abû 'Ala al-Ma'aarî, c'était un poète athée et le poème ci dessus est infâme et en devrait pas être diffusé.
Pour ce qui est de Sa'dî, son style est bien différent et son histoire assez passionnante.
Si tu pouvais nous épargner les vers de cat athée, je t'en serais reconnaissant.
le poeme d'omar ibn abi rabia a ete ecrit pour thoraya, une femme dont il etait eperdument amoureux ... ces vers sont beaux ... je me fiche de sa vie don-juanesque ...
al maari est un grand philosophe ... qu'y at-t-il de choquant dans ce qu'il a ecrit ?
ps : je t'ai mis du saadi pour te faire plaisir, tu aurais au moins pu dire merci, gracias, thank you, chokrane ... tu as le choix.
Si tu ne vois pas ce qu'il y a de choquant dans les vers d'al-Ma'aarî, c'est que tu es encore plus aveugle que lui (il était frappé de cécité, ce qui ajoute à son mérite en tant que poète). Ou bien tu ne l'as pas lu, au meilleur des cas, ou bien tu ne l'as pas compris. Son poème tout entier est abjecte, d'un point de vue religieux comme d'un point de vue moral. Il n'était pas simplement indifférent à la Religion, il là combattait activement. Il n'y a aucun bien à diffuser de tels poèmes.
Pour ce dont tu te fiches, je me fiche que tu t'en fiches.
Pour as-Sa'dî, je l'ai relu cette semaine, je commence un peu à être "blasé" comme disent les jeun's. Mais merci quand même.
[color=#FF3300][b][center]☻☺☺☻Quand on est pas jolie, ptite, on reste polie.. ... ☻☺☺☻[/center][/b][/color]Si tu te fais tromper, je te propose [url=http://www.youtube.com/watch?v=33JxH-z8IIc&feature=related]Cette solution, à voir jusqu'au bout [/url]
al maari n'a jamais revendique son atheisme ... tu le juges et le condamnes peut-etre a tort ...
lis ces deux citations (de lui-meme) =
Un créateur sage a fait ce monde il l'a disposé comme nous savons Suivez la voie de la raison Et que chaque homme ne place Son espoir qu'en Dieu.
Les gens de la terre se divisent en deux groupes: Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion, Et ceux qui ont de la religion, mais pas de cerveau
dans la premiere, il fait clairement l'eloge du divin ou alors je suis vraiment miro ... dans la deuxieme, il deplore le manque de raison chez les religieux ... mais cela ne fait pas de lui un athee.
regarde la premiere strophe du poeme que j'ai poste, al maari veut que les croyants usent de leur raison ... il ne dit pas qu'il n'y a aucune divinite ou qu'il ne faut pas croire ... 'il n'y a d'imam que la raison'.
si l'on le lit bien, avec un peu de recul, je pense qu'il y a beaucoup de sagesse dans ce qu'il dit ...
peut-etre que je ne l'ai pas bien lu, mais dans ce que j'ai lu, je ne vois rien d'immoral ... ce sont les hommes qu'il denigre, avec aprete, sans doute a cause de sa cessite, ca lui donne un cote pessimiste, sombre, mais il ne blame pas Allah (swt).
Peut-être que des cités ont fait la traversée pour voir leur sang peut-être qu'aux fleuves j'ai jeté ma main Sur les balcons j'ai cherché la rose d'Inde ma souveraine Mais la solitude qu'est-ce que la solitude? toute réponse est par la flûte différée un sang en obstruction dans le gosier des mots Et moi sur le Nil où j'avais vu des femmes allongées occupées à transcrire sur mes pieds les hymnes des défunts en s'accoudant aux ténèbres
J'attire vers moi des nuages en descendant vers moi-même je tire un rameau des déviations du silence et je restitue à mon corps un peu de sa légèreté qui se disperse dans le désert du temps
Des lambeaux de nuages élargissent ainsi ton orbite tu es entre deux intervalles Tu as laissé la surface du plancher qui émerge du fleuve s'envelopper de sonorité Descends vers toi-même Les fleuves débordent d'astres Les mots deviennent ambigus Ô vous qui vivez dans ma voix je cherche des chutes de points qui me disent comment s'y prend le fleuve pour exercer sur moi une telle attraction vers des chemins répandus à la limite des soupçons et pour que je me retrouve avec des débris soumis à la témérité de la peur
J'ai une langue dont j'hérite le ciel de la mort
Fleuve pour qui j'ai construit ma liminaire Des oiseaux de l'espèce bleu argenté viennent dans ma direction et toi tu cherches au loin la genèse d'une goutte qui tombe au milieu du fleuve
Fragmente-toi ô temps annonciateur de ténèbres je ne dispose de rêve où plaider pour une foule de mots
J'ai une langue qui me renvoie le ciel de la mort
Une pluie qui tombe sur une mémoire inquiète sans terrasse où elle pourrait dormir
Nuit pour mes fleuves Ceux qui partent reviennent toujours moi jamais il y a des seigneurs sur la terre à jamais égarés en compagnie du poème et du chant
Merci aux miens accablés de leur affolement Merci à ceux qui ont renoncé à leur habitat sis à la limite du rien
Nuit et j'ai une langue qui s'illumine de leur passion des parcelles de larmes encore en suspension dans les fractures de l'âme ou des échos d'années se relayant dans les départs avec le nuage souverain et les rires une voix dont se drape le fleuve une nuit de brise
Passion dont la forme éparpille les chemins d'autres viendront égrener pour moi un brun de nuage Je vous bénis donc moi qui ai appris à être clairvoyant chaque fois que j'ai redoublé de proximité le point de genèse devenait soleil de mon rêve
Dans le fleuve mon autre me traite avec ménagement un fleuve qui surprend la répétition des lignes du fleuve Le coin de l'infini est vaste ou alors il n'a pas d'embouchure Je surveille le frisson de sociabilité diffusé en leur sur l'argile et eau
et j'obtiens de l'amitié La graine de genèse m'enivre Cette amitié-là est le nom premier Face à moi ceux qui viennent du fleuve de ce fleuve Regarde à ton aise Dis de quoi tes mains se saoulent du soir au soir
le chemin la maison m'aiment et m'aime dans la maison une jarre rouge qui est aussi aimée de l'eau
et m'aiment le voisin le champ l'aire de battage le feu
et m'aiment les bras qui s'activent joyeux et placides et m'aiment les éclats arrachés au poitrail exténué de mon frère qui se cachent dans les épis moissonnés comme s'ils étaient des rubis plus rouges que le rouge du sang
le dieu de l'amour est né en même temps que moi que sera donc l'amour lorsque je serai mort?