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Laicité au maroc
M
12 septembre 2005 13:02
<<<<<<<<En lisant boabdil, amar et d'autre j ai envi de dire VIVE LE MAROC!!!
<<<<<<<<

Tu devrais y aller un de ces 4 winking smiley La première fois, c'est etonnant!
M
12 septembre 2005 13:41
Salam

Juste pour eclairer certain, je tenais à preciser la definition du mot laïc/laïque, qui deviendrait presque une insulte dans la bouche de plusieurs intervenants.

La laïcité (caractère de ce qui est laïc), c'est tout simplement le principe de séparation entre la société civile et la société religieuse otant de fait tout pouvoir POLITIQUE aux institutions religieuses.

Est egalement defini comme LAÏC tout ce qui ne fait pas partie du clergé.
Par extension, l'Islam est donc un religion laïc car non chapotée par un clergé.
L'absence de clergé etant une des particularités de l'Islam, qui est une religion de responsabilisation de l'individu dans son rapport avec Dieu.

Bref, n'en déplaise à certains, la laïcité ne s'oppose par à la religion et reciproquement, elles sont simplement independantes l'une de l'autre.

Ne confondons pas atheisme et laïcité.

Un très grand nombre de croyants dans ce monde est laïc. Ces gens n'en sont pas pour autant, moins attachés à leur religion.
r
12 septembre 2005 15:33
Merci Mens Sana de nous avoir une enieme fois eclairé sur la définition de la laicité.
Le débat n'a, à mon avis, aucun lieu d'être puisque dans l'Islam se trouvent les valeurs de la laicité.
Je pense que c'est un débat qui s'inscrit dans l'ère du temps, puisque la mode actuelle veut qu'on mette l'Islam sur une table chirurgicale pour mieux le disséquer et le dénaturer.

Pourquoi sous Hassan 2 on parlait pas de laicité pourquoi maintenant et plus précisément en 2005???
Pourquoi parler de ça alors que dans le monde entier notre religion est sous les feux des critiques et hier encore la marionnette De Villiers met comme 1er objectif de sa campagne "la lutte contre l'islamisation de la France"
Oui mais on me dira que c justement parce que la France est laique que de tels propos sont tolérés
Et bien non laicité maintenant veut dire lutte contre l'Islam. C'est clair et net.
La notion de laicité telle que pratiquée en France est une notion hypocrite voulant montrer une tolérance déguisée.

L'extremisme musulman prend de l'ampleur, mais n'oubliez pas que c'est encouragé par ce qui se passe au monde.
Maintenant ceux qui attaquent l'Islam sans le connaitre encouragent "certains musulmans soi disant modérés" à faire le ménage dans leur religion.

Cette notion importée ne changera rien, c'est à nous marocains de discuter sur une réforme constitutionnelle interdisant l'utilisation de l'Islam à des fins politiques et mettant notre religion comme référentiel de valeurs et comme religion d'Etat.
a
arn
12 septembre 2005 16:41
redcloud

"Le débat n'a, à mon avis, aucun lieu d'être puisque dans l'Islam se trouvent les valeurs de la laicité"

-où est la citoyenneté en islam?
-l'islam et ses statuts de dhimmis n'a rien de laique
-l'islam ne tolère pas les homos
-l'islam ne reconnait qu'un seul dieu le sien

etc....


rien de laique en islam aucun monothéisme n'est laique, seul le croyant peut etre laique car lui seul peut évoluer avec le temps
a
12 septembre 2005 19:12
AUX "BARBUS"

faites la politique ou la religion
les deux ne vont pas ensemble

les marocains sont composés de nombreuses ethnies
n'ajoutez pas de divisons
laissez les marocains soudés autour du rythe Malékite
il leurs convient depuis très très longtemps.

votre place est en Algérie et Afghanistan
Fis et Talibans vous y attendent
T
12 septembre 2005 23:04
biggie a écrit:
-------------------------------------------------------
> TOUNE a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Au contraire, la Turquie d'aujourd'hui est
> > l'exemple même que la laïcité a pu
> s'accomplir en
> > pays musulman : les partis ne se réclamant
> pas
> > particulièrement de l'Islam acceptent un
> parti se
> > réclamant des valeurs de l'Islam au pouvoir,
> et ce
> > même parti aujourd'hui à la tête du pays a
> > maintenu la laïcité et ne cherche en rien à
> > revenir dessus.
>
>
> ce qui explique son entré rapide dans le cercle
> chretien tres tres ouvert!!!!!
>
>
>
> Edité 1 fois. Dernière modification
> le 11-09-05 23h47.

Trois remarques :

Dans le projet de constitution (refusé par les Français mais pour d'autres raisons, liées à l'économique), il avait été retiré toute référence au christiannisme (au grand mécontentement du pape), à l'initiative notamment de la France et de l'Espagne, qui rappelaient qu'il y avait eu d'autres influences : gréco - romaines, musulmanes, etc.

Si la Turquie pose problème, c'est parce que les avancées sur les droits de l'homme (question kurde notamment, mais ausis droits des femmes) sont considérées, à tort ou à raison comme insuffisantes, à cause du problème de Chypre, de l'écart de niveau de vie entre d'un côté les régions d'Istambul et Ankara, de l'autre le reste du pays, enfin, chez certains et malheureusement, de la peur de l'autre (cf. le plombier polonais... pourtant catholique).

Si l'Europe intègre la Turquie, objectivement, tant sur des critères économiques que de partages de valeurs communes, et à condition que des gens comme toi ne soient pas au pouvoir au Maroc ou le FN (ou De Villiers) au pouvoir en France, le Maroc mérite tout autant voire plus d'intéger l'Europe. Seulement voila, Gibraltar ne lui appartient pas winking smiley
b
12 septembre 2005 23:14
Est laic un état qui est gouverné par une personne non musulmanne, voici la définition actuelle de la laïcité, celle d'un état qui fait de son calendrier officiel le calendrier chrétien, un état qui fête noel et halloween dans les règles strictes de l'art, un état qui interdit foulard et turban même discret à l'école mais autorise croix et étoile de David, car ce sont ces points communs qui caractèrise la laïcité actuellement.

Ce qui dérange en fait c'est qu'il y'ait un pouvoir qui représente et agit au nom des musulmans, dans ce cas il est dit "non-laïc".
Si il agit au nom des athées ou des autres religions , il est LAIC.
Hypocrisie quand tu nous tiens...!

En fait, ce qui gène dans la candidature de la Turquie, ce n'est pas son degré de "laicité", c'est que ses habitants soient musulmans, et de tout façon quoique fasse la Turquie (sauf à devenir ATHEE ou chretienne), son adhésion à l'union européenne sera "longue et incertaine" comme le dit son "défenseur" Jacques Chirac, l"ami des arabes".


Assalam Aleikoum

k
13 septembre 2005 00:44
la turquie miskina elle peut attendre 60 ans encore elle ne sera jamais le 26 eme etats de cette union chretienne.
r
13 septembre 2005 01:44
arn a écrit:
-------------------------------------------------------
>
> -où est la citoyenneté en islam?

Qu'est ce que tu racontes?
Je te conseille de te documenter sur l'Islam avant de sortir certaines contre vérités.
La citoyenneté en Islam existe.C'est la notion universelle de la Oumma.
Oublie les discours des extremistes; j'en suis pas un loin de là.
La Oumma politique sert à "desethniciser" l'Islam.
Tout musulman est d'abord citoyen de son pays mais fait partie de la Oumma, une sorte de rassemblement referentiel pour pouvoir vivre sa religion dans un cadre citoyen.
Regarde les musulmans de France; avant l'evenement qui a changé la face du monde (11/09) la majorité des musulmans vivaient leur Islam et leur citoyenneté française en toute tranquilité avant qu'on les montre su doigt comme des pseudo terroristes.

> -l'islam et ses statuts de dhimmis n'a rien de
> laique

Le dhimmi est un protégé, c'est un chrétien ou un juif ayant voulu garder sa religion tout en vivant en terre d'Islam et payer un impôt.
A l'époque, les dhimmis etait une forme de tolérance en comparaison avec ce qu'aurait subi un musulman sous une conquête chrétienne ou autre.
Sache une chose c'est que les croisés ou autres ne laissaient aucun choix aux musulmans; la conversion ou la mort meme des fois ils n'avaient meme pas le choix.
En Islam c'ETAIT la conversion ou la dhimmitude. Je pense que l'option musulmane etait plus humaine.

> -l'islam ne tolère pas les homos

Oui moi non plus, c'est un discours politiquement correct que de tolérer les homos.
C'est interdit par l'Islam et je comprends pourquoi.
Tous les français que j'ai cotoyé ne toleraient pas les homos qu'ils traitaient de tous les noms (t*arlouze, ta*fiole,ta*pette) mais faisaient les hypocrites face à eux parce que c'est dans l'air du temps de dire qu'on est pas homophobe.
En tout état de cause tolérer l'homosexualité c'est accepter en partie la fin de l'humanité.

> -l'islam ne reconnait qu'un seul dieu le sien

Oui et c'est le Dieu des chrétiens et des juifs, il s'appelle Allah ou le bon Dieu.
Dis moi j'ai l'impression de retomber dans des débats que j'avais avec des amis chrétiens et juifs.De quelle confession es tu? Juste pour savoir car si tu etais musulman tu n'aurais pas eu cette affirmation.
La religion musulmane reconnait les deux autres religions et en corrige certaines déviations, sinon amuse toi a comparer les histoires de Jonasz (Younes), Joseph (Youssef), Noe (Nouh) et d'autres messagers, dans la Bible et le Coran et tu verras que c'est strictement pareil

> etc....

Quoi etc... autre chose?

> rien de laique en islam aucun monothéisme n'est
> laique, seul le croyant peut etre laique car lui
> seul peut évoluer avec le temps

Désolé mais pas compris; ou tu melanges tout ou tu t'es mal exprimé.


k
13 septembre 2005 02:48
TOUNE a écrit:
-------------------------------------------------------
> biggie a écrit:
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> > TOUNE a écrit:
> >
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> > -----
> > > Au contraire, la Turquie d'aujourd'hui
> est
> > > l'exemple même que la laïcité a pu
> > s'accomplir en
> > > pays musulman : les partis ne se
> réclamant
> > pas
> > > particulièrement de l'Islam acceptent
> un
> > parti se
> > > réclamant des valeurs de l'Islam au
> pouvoir,
> > et ce
> > > même parti aujourd'hui à la tête du pays
> a
> > > maintenu la laïcité et ne cherche en
> rien à
> > > revenir dessus.
> >
> >
> > ce qui explique son entré rapide dans le
> cercle
> > chretien tres tres ouvert!!!!!
> >
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> >
> > Edité 1 fois. Dernière modification
> > le 11-09-05 23h47.
>
> Trois remarques :
>
> Dans le projet de constitution (refusé par les
> Français mais pour d'autres raisons, liées à
> l'économique), il avait été retiré toute référence
> au christiannisme (au grand mécontentement du
> pape), à l'initiative notamment de la France et de
> l'Espagne, qui rappelaient qu'il y avait eu
> d'autres influences : gréco - romaines,
> musulmanes, etc.


primo la turquie a fait beaucoup d'efford et beaucoup de reforme plus que les pays de la peco au niveau economique (liberalisation ) au niveau politique.

l'epagne et le portugal eux meme ont beneficier de l'aide financier du fond europeen pour l'amener au meme niveau de la france et d'allemagne au niveau infrastructure, santé, education, ect...


> Si la Turquie pose problème, c'est parce que les
> avancées sur les droits de l'homme (question kurde
> notamment, mais ausis droits des femmes) sont
> considérées, à tort ou à raison comme
> insuffisantes, à cause du problème de Chypre, de
> l'écart de niveau de vie entre d'un côté les
> régions d'Istambul et Ankara, de l'autre le reste
> du pays, enfin, chez certains et malheureusement,
> de la peur de l'autre (cf. le plombier polonais...
> pourtant catholique).

la GB a un probleme celui de L'IRA et l'espagne avec celui du mouvement basque. mais n'empeche ils ont integré l'europe.

les reformes existent belle et bien :

-l’abolition de la peine de mort.
-controle de l’immigration illégale.

pour les disparités entre riches et pauvres peuvent etre diminuer garce a son entré dans l'union europenne. sinon les inegalité existe partout! fait un tour en france pour voir dans quelle misere vivent les immigrés depuis des années.

> Si l'Europe intègre la Turquie, objectivement,
> tant sur des critères économiques que de partages
> de valeurs communes, et à condition que des gens
> comme toi ne soient pas au pouvoir au Maroc ou le
> FN (ou De Villiers) au pouvoir en France, le Maroc
> mérite tout autant voire plus d'intéger l'Europe.
> Seulement voila, Gibraltar ne lui appartient pas


je n'ai pas de visé politique et je ne suis ni extremiste ni raciste. comme vous aimez nous pointé du doigt a la manniere des francais faschistes. aucun adab!
va Toutoune que la paix soit sur toi !
a
arn
13 septembre 2005 12:22
Arretez de tout mélanger si l'europe n'ets pas pressé d'acceuillir la turquie il y a d'autre raison

-les fonds financier pour intégrer la turquie n'existe pas , la turquie est un pays de 65 millions d'habitants qui demande énormément d'argent.

-l'europe arrive a saturation il y a 25 pays!! je ne sais pas si vous vous rendez compte , déjà les pays d'europe de l'est succitait peu d'enthousiaisme en europe alors une gros pays de 65 millions d'habitants....

-en plus de ca chypre est dans l'europe et la turquie ne veux pas la reconnaitre c'est comme si on importait une guerre potentiel au sein de l'europe vous comprendrez vous meme.

-beaucoup d'européens ne veulent pas d'israel dans l'europe et le fait de faire rentrer la turquie rend encore plus probable une éventuelle candidature d'israel.


Dans tout les cas rien a voir avec la laicité
a
arn
13 septembre 2005 12:27
redcloud


tu ne semble pas connaitre ce qu'est la citoyenneté mais bon.... tout ce que tu raconte DOIT ETRE CONFORME AUX VALEURS DE L ISLAM!! tu n'arrive pas a sortir de l'islam tu veux toujours que tout soit conforme a l'islam et la laicité refuse d'etre placé sous une autorité religieuse.

séparer le politique du religieux c'ets séparer la foii de la raison.

AUCUN PAYS ARABE N EST LAIQUE en tout je n'en connais pas un seul cite moi en seulement un
r
13 septembre 2005 14:37
arn a écrit:
-------------------------------------------------------
> redcloud
>
>
> tu ne semble pas connaitre ce qu'est la
> citoyenneté mais bon.... tout ce que tu raconte
> DOIT ETRE CONFORME AUX VALEURS DE L ISLAM!! tu
> n'arrive pas a sortir de l'islam tu veux toujours
> que tout soit conforme a l'islam et la laicité
> refuse d'etre placé sous une autorité religieuse.
>
> séparer le politique du religieux c'ets séparer la
> foii de la raison.
>
> AUCUN PAYS ARABE N EST LAIQUE en tout je n'en
> connais pas un seul cite moi en seulement un


Je ne t'ai pas dit qu'il y a un pays arabe laic. (quoique l'Irak l'etait sous Saddam; eh oui c'est à n'y rien comprendre n'est ce pas?)
Je suis pour la séparation du politique et du religieux dans le cadre d'un Etat musulman; comme maintenant au Maroc.
Je n'arrive pas à sortir de l'Islam c'est vrai c'est en moi mais je ne ferai jamais de proselytisme ou forcerait une personne à etre conforme aux valeurs musulmanes, la religion entre dans un cadre privé et personnel, les comptes ne se font pas entre humains mais entre Allah et l'Homme.
Pour cela je ne suis pas pour un Etat islamique appliquant la charia mais pour un pays où la religion d'Etat est l'Islam et le Roi commandeur des croyants.

En ce qui concerne la citoyenneté, le musulman est citoyen de son pays et à la fois membre de la Oumma musulmane qui lui prone d'etre un bon citoyen par l'application de ses valeurs musulmanes qui sont universelles.

Enfin, je ne vois pas pourquoi on veut tout chambouler comme ça, c'est une guerre contre l'Islam ou quoi?
B
13 septembre 2005 15:26
Pour un véritable dialogue des religions
Mohamed Abdelmottaleb Houni
(17 août 2005)

Mesdames, Messieurs,

J’essayerai dans ce papier de répondre à la question contenue dans le troisième axe de votre colloque « Comment réduire les hiatus entre musulmans, entre musulmans et leurs vis-à-vis? »

Réduire l’écart entre musulmans et non musulmans vise la coexistence et la vie commune dans un monde plus paisible ou du moins, moins périlleux. Ce noble objectif peut sembler foncièrement idéaliste dans le monde musulman. Les idées en vogue, au moins dans une large partie de ce monde, ne prennent pas en compte cette exigence humaniste de coexistence qui est en contradiction avec une réalité empreinte de rapt de l’islam et de son utilisation dans l’embrigadement des masses et dans le militantisme politico-religieux. C’est une réalité empreinte d’investissement des catégories sacrées, de perversion du rituel en slogans militants. Telles sont les caractéristiques des sociétés musulmanes et de la plupart de ses principaux acteurs sociaux et politiques.

Si l’on veut mesurer la profondeur de l’écart entre les adeptes des différentes religions musulmanes, il suffit de faire remarquer que les musulmans ne se reconnaissent pas les uns les autres, eux qui désignent par « sectes » les diverses religions musulmanes, niant par là l’existence de grandes religions musulmanes telles que, à titre d’exemples, la religion sunnite, la religion chiite ou la religion kharidjite. Autant de religions comportant diverses sectes. Ne pas reconnaître l’existence de multiples religions musulmanes est un déni de la réalité du au piège du réductionnisme et de l’exclusion réciproque au sein de la grande famille islamique. La fraternité entre religions a comme préalable une reconnaissance réciproque entre religions de la même famille.

Quiconque connaît les jurisprudences[*] et la littérature des deux religions, la sunnite et la chiite, mesure à quel point sévissent l’animosité, l’exclusion, les accusations d’apostasie échangées depuis des siècles et jusqu’à aujourd’hui, et ce depuis Kulayni jusqu’à Khomeiny, et depuis Ibn Taymia juqu’à Ibn Baz. Les sunnites appellent les chiites « rawafidh »[†] et les qualifient de renégats alors que les chiites appellent les sunnites « nawassib »[‡] et les traitent de renégats. L’animosité entre ces religions musulmanes est telle que, parfois, les manifestations en excèdent celles qui les oppose aux autres religions. C’est ainsi que chiites et sunnites peuvent manger les animaux égorgés par les gens du Livre[§] et s’interdisent de manger ceux que les adeptes de l’autre religion musulmane ont égorgés. Ils se permettent d’épouser des femmes d’autres confessions et s’interdisent les mariages entre chiites et sunnites. Ils s’interdisent de prier sous l’imamat de l’autre.

De quelle religion unique parle-t-on ? Et de quelle tolérance ?

Aujourd’hui, la question qui se pose avec acuité est la suivante : comment les religions musulmanes peuvent-elles faire la paix, dialoguer, se réconcilier avec elles-mêmes avant de s’orienter dans la même perspective vers les autres familles religieuses ?

Un regard prospectif sur l’histoire musulmane montrerait que la naissance de ces religions en Islam est le résultat de conflits politiques sanglants, résultant de la volonté de domination de chacune des factions par le recours à la violence, justifiée par des idées religieuses qui ont été transformées en dispositions pour servir à des fins politiques. Ces dispositions se sont accumulés avec la haine à telle enseigne que les sectes et les doctrines ont fini par revêtir toutes les composantes d’une religion à part entière.

Nous pensons que la réconciliation ne peut advenir qu’à la faveur du retrait des religions de la scène politique, de la cessation de l’utilisation de la grâce dans l’au-delà et du rattachement de cette grâce à l’idée de l’affranchissement politique ici-bas.

C’est uniquement à cette condition que l’idée de dialogue des religions est possible. Ce dialogue et cette réconciliation ne signifient évidemment pas qu’une religion vraie annule (tajubb) toutes les autres, mais que toutes les religions méritent reconnaissance et respect. Pour nous musulmans, au sens le plus large du terme, la première épreuve consiste à nous réconcilier avec nous-mêmes, à admettre les uns les autres nos différences avant d’entrer en dialogue avec les autres religions. Contrairement au catholicisme qui, lors du deuxième congrès épiscopal, admit le dialogue avec la religion musulmane en bannissant le dialogue avec la religion protestante.

Quant au rapprochement entre les religions musulmanes et les autres, il s’agit d’un objectif qui semble impossible à atteindre présentement.

Il faut avant tout que les hommes de religion et les gestionnaires du sacré cessent d’organiser des colloques et des débats qui sentent l’hypocrisie et la pruderie. De nombreux cheikhs assistent quotidiennement à ces colloques. C’est là qu’ils sortent de sous leurs turbans les colombes de la paix et de l’amour en investissant les plus beaux versets coraniques sur la tolérance. Puis rentrant chez eux, ils sortent des mêmes turbans les carnassiers que donne une interprétation des versets en dehors de leur contexte historique spécifique. Et ces carnassiers ont vite fait de dévorer les colombes des congrès sur la tolérance.

Ils mettent fin de la sorte aux versets de la tolérance en les abrogeant par les versets de l’intolérance. Que cette comédie s’arrête, que le Sisyphe islamiste dégringole dans un enfer éternel avec son rocher absurde!

Si prédicateurs, juristes et prêcheurs souhaitent dialoguer réellement, ils doivent être sincères avec eux-mêmes, implanter dans leurs pays même et y divulguer les marques de la tolérance, critiquer la jurisprudence moyenâgeuse qui doit être considérée dans son contexte historique et encourager la recherche s’appuyant sur toutes les ressources herméneutiques qui n’étaient pas accessibles par le passé.

Je souhaiterais du haut de cette tribune proposer aux cheikhs de l’islam, à ses juristes et à ses théoriciens un programme incomplet que je soumets au débat afin qu’il se cristallise et se précise :

1) Revoir l’ancienne jurisprudence et reconsidérer le monopole de la voie du salut. Dans leurs relations avec les autres religions, les musulmans prétendent être les seuls détenteurs de la voie du salut. Cette voie, privilège des seuls musulmans, se limite à ce qu’ils appellent la « secte sauvée », une secte unique alors que les autres sectes et religions ne sont que divagations. Les juristes considèrent que les autres religions monothéistes ont été abrogées par la charia musulmane, celle à la quelle tous les prophètes depuis Abraham ont cru.

Cela n’est pas sans rappeler les vieux principes chrétiens qui prêchaient qu’il n’y avait point de salut en dehors de l’Eglise. Comment avec de telles convictions, considérées comme appartenant au fond même de sa foi, un fidèle peut-il reconnaître l’autre, alors qu’il ne peut l’admettre que dès lors qu’il partage la même foi que lui ? Quel dialogue des religions peut-il être fructueux sans que soit reconsidérée au préalable cette question qu’on a tendance à omettre ?

2) Comment admettre dans cet univers mondialisé que le monde soit divisé en « terre d’islam » et « terre d’infidélité », en « terre de paix » et « terre de guerre » ? Cette division, encore enseignée dans la plupart des pays et encore reprise dans les prêches adressés aux jeunes générations, surtout à celles des émigrés, produira une génération de musulmans animée de sentiments d’animosité à l’égard de l’autre, considéré ainsi comme un objectif à détruire à la première occasion venue. Elle laissera également un sentiment d’exil profond chez la jeunesse musulmane émigrée dans les pays occidentaux et constituera des entraves réelles à l’intégration de ces émigrés et de leurs enfants dans les sociétés où ils vivent. C’est pourquoi il appartient aux juristes de sortir du cocon de l’ancienne jurisprudence, de reconnaître le principe de citoyenneté et de le distinguer de la question de l’appartenance religieuse. Les cheikhs de l’Islam doivent admettre que l’islam est une religion et non pas un pays, et poser la citoyenneté comme la base des relations sociales, de sorte que l’appartenance religieuse demeure une question personnelle. Etant strictement personnelle, cette question ne peut constituer une entrave à l’intégration dans les pays d’accueil.

3) La reconnaissance des autres religions ne doit pas se limiter pour le fidèle à ce qu’il est convenu d’appeler les religions monothéistes ; elle doit s’étendre à toutes les religions du monde.

Il est à remarquer que la religion catholique, bien qu’elle reconnaisse les autres monothéismes depuis le deuxième concile épiscopal, s’est arrêtée à mi-chemin et n’a pas reconnu toutes les autres religions telles que le hindouisme ou le bouddhisme.

4) Un intérêt particulier doit être porté à l’éducation dans les écoles, les lycées et les médias de manière à supprimer des programmes scolaires et des prêches toutes les références juridiques incitant à l’intolérance et à la haine. Il convient d’opter pour un enseignement des religions comparées qui apprend aux jeunes le caractère relatif des faits religieux pour que naisse une génération de musulmans qui portent sur le monde un regard réaliste, qui ne haïssent pas les gens pour leurs convictions mais nouent des amitiés et des alliances selon une politique réaliste et selon les principes des droits de l’homme.

5) Il convient de délaisser toute polémique entre religions visant à prouver la véracité ou le fourvoiement de telle ou telle religion. De telles polémiques sont caduques. Leur surgissement aujourd’hui ne peut avoir qu’une seule signification : le sentiment d’infériorité chez nos polémistes dans les domaines scientifiques et techniques les pousse à une opération de compensation : « bien que arriérés sur les plans scientifiques et techniques, se disent-ils, nous détenons la vraie religion et les meilleurs mœurs. » Cette compensation accroît la misère de ces sociétés en les poussant au culte des ancêtres et à l’identification aux morts, en les plongeant dans la nostalgie d’un hypothétique âge d’or. Entreprise absurde de faire revenir les fleuves à leurs sources et de continuer la funeste errance, au lieu d’admettre la réalité du sous –développement et d’œuvrer pour le progrès.

6) Les intellectuels et les juristes musulmans peuvent-ils mener une véritable campagne des Lumières visant à l’adoption de la laïcité dans leurs sociétés afin de libérer l’islam de la prise d’otage que lui font subir les islamistes qui ont engouffré l’islam dans des luttes politiques et ont commis en son nom les pires horreurs?

Seule la laïcité garantit au croyant la libre pratique de sa foi partout dans le monde. C’est le seul cadre politique permettant à toutes les religions de coexister.

La laïcité a été défigurée dans le monde arabo - musulman. Elle a été présentée comme une religion abrogeant les autres, comme une foi visant à répandre l’athéisme. Il a été omis qu’elle signifiait essentiellement séparation de la religion et de la politique. Adopter la laïcité est la voie de salut pour les musulmans que ce soit dans leurs pays, dans l’émigration ou dans leurs nouveaux pays.

Comment des sociétés telles que la société égyptienne, irakienne ou libanaise peuvent-elles se réconcilier, jouir de la coexistence pacifique et réaliser la démocratie autrement que sous des régimes laïques dans lesquels la religion est pour l’individu et la patrie pour tous ? Comment les musulmans, dont le nombre augmente dans les pays occidentaux sous l’effet de l’émigration, peuvent-ils vivre avec les peuples qui les accueillent et se transformer en citoyens à part entière sans accepter la laïcité ?

Mesdames, Messieurs, tels sont les véritables défis aux questions urgentes desquels nous devons répondre. Chacune des religions doit entamer un mouvement de critique interne qui ferait du but du croyant de vivre en paix avec les autres humains et non pas de les contraindre à embrasser sa foi.

C’est ainsi que pourra être comblé l’écart entre les religions musulmanes même, ainsi que celui qui sépare les religions musulmanes des autres.
a
arn
13 septembre 2005 15:42
Redcloud

L'irak de saddam n'était pas laique car il reconnaissait une religion et cette religion était l'islam ce n'était pas un état laique!
Voir la laicité sous l'islam c'est comme voir le vatican devenir laique c'est a dire impossible un laique dépasse sa religion souviens toi bien de ca!!, il ne renonce pas a sa religion mais la dépasse pour venir a l'égalité des autres.

Et si tout les pays arabes ne sont pas laique c'est bien parce que ils n'ont jamais rompu avec la religion.
a
arn
13 septembre 2005 15:45
redcloud

c'est en disant ca que tu te dis pour la sé&paration du politique et du religieu:

"Pour cela je ne suis pas pour un Etat islamique appliquant la charia mais pour un pays où la religion d'Etat est l'Islam et le Roi commandeur des croyants. "

si c'est de l'humour c'et pas mal mais si tu es sérieux ca relève d'autre choses

r
13 septembre 2005 18:08
arn a écrit:
-------------------------------------------------------
> Redcloud
>
> L'irak de saddam n'était pas laique car il
> reconnaissait une religion et cette religion était
> l'islam ce n'était pas un état laique!
> Voir la laicité sous l'islam c'est comme voir le
> vatican devenir laique c'est a dire impossible un
> laique dépasse sa religion souviens toi bien de
> ca!!, il ne renonce pas a sa religion mais la
> dépasse pour venir a l'égalité des autres.
>
> Et si tout les pays arabes ne sont pas laique
> c'est bien parce que ils n'ont jamais rompu avec
> la religion.


Voila un lien qui te donnera un historique de la situation en Irak avec l'avenement du parti Baas qui défendait une certaine "laicisation socialisante"

[www.solidariteirak.org]
r
13 septembre 2005 18:49
arn a écrit:
-------------------------------------------------------
> redcloud
>
> c'est en disant ca que tu te dis pour la
> sé¶tion du politique et du religieu:
>
> "Pour cela je ne suis pas pour un Etat islamique
> appliquant la charia mais pour un pays où la
> religion d'Etat est l'Islam et le Roi commandeur
> des croyants. "
>
> si c'est de l'humour c'et pas mal mais si tu es
> sérieux ca relève d'autre choses
>
>


Ca relève de quoi...

Le débat porte sur le Maroc.
Le Maroc est en train de se construire socialement économiquement et politiquement.
Ce modele politique me parait convenable et equilibré pour le Maroc.
Il y a encore du boulot mais on est bien parti alhamdoullah, et le statut religieux du Roi n'a aucune influence sur la religion d'une personne lambda
Il n'y a pas de prosélytisme religieux etatique
Chacun est libre de pratiquer la religion qu'il veut, il y a des mosquées des eglises et des synagogues.

Alors à quoi bon laiciser; c'est le mot Etat musulman qui gene ou on a deux conceptions differentes de la laicité?

Si c'est la conception française je la considere comme morte depuis la loi sur le voile.





b
13 septembre 2005 22:10
Pour information pour Mister arn,

"les fonds financier pour intégrer la turquie n'existe pas , la turquie est un pays de 65 millions d'habitants qui demande énormément d'argent."

La Turquie est un pays beaucoup plus avancé economiquement que ne l'était l'espagne, le portugal ou le bloc de l'est avant leur adhésion.
Effectivement il y'a 65 millions d'habitants et ils sont musulmans et ca même Giscard d'Estaing ne l'accepte pas (envore moins DeVillers ou Sarkozy ou la majorité des européens)
De même on verra la Roumanie, puis la Serbie et la Croatie sur la short list des futurs états européens et on ne verra jamais la Bosnie-Herzegovine ni l'Albanie en Europe, qui sont pourtant géograhiquement EUROPEENS (c'est sur la meme plaque tectonique je crois!??)

-l'europe arrive a saturation il y a 25 pays!! je ne sais pas si vous vous rendez compte , déjà les pays d'europe de l'est succitait peu d'enthousiaisme en europe alors une gros pays de 65 millions d'habitants....

Mais oui mais oui dis le à d'autres ..... sad smiley
Sache que la Turquie elle est candidate depuis le départ de l'Europe.
Depuis le début elle a toujours été sur les starting-block (le Maroc aussi ca fait pas mal de temps qu'il frappe à la porte de l'Europe?), et on lui a toujours donné un faux départ, c'est comme ça, c'est l'exception qui fait la règle.
Après tout c'est normal, l'Europe a des valeurs judéo-chrétiennes (même si elles sont teintées historiquement de greffes musulmannes ici et là, merci aux moines copistes européens des manuscrits des savants arabes !)
Mais ce qui est hypocrite c'est de ne pas le reconnaitre, tout cela pour se donner comme MODELE UNIVERSEL de l'humanité.
Déjà se présenter tel quel c'est pour moi une forme d'intégrisme (qui est le refus de l'autre).

-en plus de ca chypre est dans l'europe et la turquie ne veux pas la reconnaitre c'est comme si on importait une guerre potentiel au sein de l'europe vous comprendrez vous meme.

La partie grecque de Chypre est en conflit avec la Turquie et elle est entrée quand même dans la CEE.
A partir de là on ne peut pas reprocher à la Turquie de faire pareil.

"-beaucoup d'européens ne veulent pas d'israel dans l'europe et le fait de faire rentrer la turquie rend encore plus probable une éventuelle candidature d'israel.
"

Israel ne s'interesse peut etre pas pour le moment à l'Europe, etre le n+1 ièem éta des USA lui suffit pour le moment.
Et puis, n'oublions pas Israel est champion d'EUROPE de basket, hip hip hourrah !



a
arn
14 septembre 2005 11:13
Bidouilla

Pour infos , pour rentrer en europe il faut etre une démocratie et respecter certaines valeurs démocratique, la turquie depuis 1964 a eu je ne sais meme plus combien de coups d'états et on entre pas en europe avec des bottes.
Que l espagne etait moins evolué que la turquie je demande franchement a voir.
L'europe n'est pas contre les musulmans puisqu'elle ets prete a faire entrer la bosnie.

De plus pour ta culture générale l'europe a une histoire judéo chrétienne mais ne l'ai pas en effet elle ets plus grec que judéo chrétienne, la démocratie, la séparation des pouvoirs, la laicité, le vote, la libre associations tout cela est d'inspiration grec tu ne trouvera JAMAIS ces valeurs dans la bible, tora ou nouveau testament.


Mais ce qui me fait le plus rire ici c'est que ce sont ceux qui critique le plus l'europe qui lui reproche de ne pas accepter la turquie et le maroc!loll
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