Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
la dérive du fiqh
P
15 mars 2018 18:54
Chers amis yabis,
Bonjour, salam 'aleikoum, que la Paix soit sur vous, ainsi que la Grâce d'Allah et sa Bénédiction,

C'est avec un fond de tristesse que je viens vers vous aujourd'hui, car, suite à mon précédent post « Je ne comprends pas », un état de fait m'a sauté aux yeux. Ce post concernait la signification que certains musulmans donnent à ce qu'ils ont nommé « le mariage religieux », dit aussi le « hlal ». C'est donc cet exemple que j'utiliserai pour illustrer ce constat : la « dérive du fiqh» dans son appréhension.
Le prophète (psl) est venu à nous avec un message d'Allah, un message qui, à lui seul induit un cheminement spirituel, un message que tous les musulmans s'accordent à qualifier de « prodige », un message que tous les musulmans s'accordent à qualifier d'universel. Ce message comporte à mon sens deux dimensions : la première et la plus importante bien entendu, vise la transformation intérieure, la purification de l'être, du cœur, la réalisation du Tawhîd, afin de nous restituer à Lui. C'est le cheminement spirituel. La seconde dimension est beaucoup plus pragmatique, et donne à l'homme quelques règles de bases pour traduire le message dans l'agir. Ces quelques règles, ainsi que les valeurs auxquelles nous adhérons, servent de balises, de repères, et de protections pour la communauté humaine, pour chacun d'entre nous et pacifiquement. Le Coran en lui-même ne comporte que peu de versets à portée « juridique », et c'est principalement sur base du corpus de ahadith et des habitudes, des mœurs des gens que se sont établies les « jurisprudences musulmanes », dont le but était d'organiser la société à une époque donnée. L'établissement du fiqh consistait en fait à établir une morale, à travers des principes tout en tenant compte des modalités ou mœurs propres au tissu social concerné. C'est un processus extrêmement pragmatique, et, qui plus est, toujours ancré dans l'espace et le temps. Le fiqh est ce que les humains considèrent comme moral au regard des principes coranique et du contexte social.
Ce que je perçois aujourd'hui, c'est qu'on a fait de ce corpus de fiqh une sorte de religion, voire de superstition. Le résultat est qu'on n'est plus relié directement à la source (d'ordre spirituel) mais suspendus à des modalités du passé, sacralisant des règles venues d'un autre temps, presque comme des lois divines, comme si ces modalités en tant que telles constituaient ce qu'Allah attend de nous. Les règles du fiqh ne servent plus désormais ni à gérer la société, ni à faire de nous de meilleures personnes, mais à nous ouvrir les portes du Paradis. On pratique pour prendre des hassanat et pour éviter de se prendre des sayyihât. Une sorte de superstition voit le jour, qui prétend que nos bonnes actions nous ouvrirons les portes du Paradis, que nos mauvaises actions nous plongerons dans les affres de l'enfer. On ne cherche plus l'excellence du cœur mais l'excellence dans les actes. On ne considère plus, on craint. Et dans cette crainte, on en vient à douter de la Grâce d'Allah. On en est arrivé à conserver un islam momifié au lieu de cultiver une spiritualité vivante.
Ce qui m'inquiète, c'est qu'au milieu de tout cela, le message d'Allah ne se perde complètement, que l'islam ne passe de religion à superstition, que l'essentiel nous échappe.
Ce que nous avons oublié, c'est que ce qui nous est demandé, c'est notre transformation intérieure. Allah n'attend rien de nous, mais nous donne, par son message et son prophète entant que modèle universel, le chemin de cette transformation, la voie vers l'excellence, la voie vers « l'homme parfait », celle qui nous remettra en connexion avec Lui, la voie verticale, instantanée et constante, sirât al mustaqîm.
Or les modalités de cette voie ne doivent pas être un but en soi, mais l'expression de notre tentative de traduire les principes (tels qu'on les a compris) dans la société et dans notre vie personnelle. Les principes sont immuables, le fiqh est sensé être vivant et évoluer avec la société.
P
15 mars 2018 18:55
Ainsi, le mariage, - qui a la base était un contrat, un simple contrat, scellant l'union de deux personnes stipulant (implicitement ou explicitement) les droits et devoirs de chacun au regard des principes et du contexte social, - s'est transformé en un rituel religieux. On pense qu'il est indispensable de « se marier devant Dieu ». D'abord, tout ce que l'on fait ne peut Lui échapper. Nul en ce monde ne peut se dérober à son « regard ». De plus, cette expression est empruntée à une autre religion. Ne nous a-t-on pas mis en garde contre l'imitation ? On porte des djellaba, des foulards, des pantacourts, des barbes etc... pour se différencier de l'autre, tout en l'imitant dans ses rituels religieux. N'y a-t-il pas un non sens là derrière ? Voilà un exemple bien parlant de la confusion entre les modalités et les finalités. Ce que nous ne devons pas imiter, c'est ce qui n'est pas conforme aux principes, pas ce qui est visible uniquement. Et dans ce cas précis, c'est d'avoir pris un rituel comme intermédiaire entre Allah et son serviteur. Les adeptes de ce type de mariage affirment que les « conditions de validité du mariage » servent à valider l'union vis-à-vis d'Allah. Allah ne sait-Il pas ce que contient le cœur des hommes ? La seule chose qu'Allah validera pour l'au-delà, c'est l'intention des deux parties concernées. Il n'a pas besoin du reste. Tout ce rituel sert simplement à témoigner devant les humains. Si nous reprenons ces fameuses conditions de validité, avec un peu de bon sens, on se rend compte qu'il ne peut en être autrement :

Le consentement des deux parties : s'il s'agit de témoigner du consentement devant Allah, nul besoin même de le verbaliser, et encore moins de l'exprimer vis-à-vis d'autrui. Il vas de soi que ce consentement mutuel permet de s'assurer que les deux sont d'accord avec ce mariage, ce contrat. Et là, la verbalisation est indispensable.
La tutelle concernant la femme. Une femme pourrait-elle trouver meilleur tuteur qu'Allah ? Dans ce cas, la prière de consultation suffit, ou simplement la confiance en Dieu. Cette condition ne concerne encore une fois que l'humain, dans le but, ici, de protéger la femme d'un prédateur éventuel.
La dot. On dit qu'elle symbolise la capacité de l'époux à prendre en charge financièrement une famille, et protège également la femme d'un homme aux mauvaises intentions. Est-il nécessaire de prouver à Dieu de quoi on est capable ? Aurait-Il besoin d'être rassuré ?
Les témoins. Il me semble évident qu'ils ne témoignent pas devant Dieu, vu que pas d'intermédiaire en Allah et son serviteur. Nous pouvons en déduire qu'ils sont là pour témoigner devant les humains, devant la société, en cas de litige, encore faut-il qu'ils soient reconnus par la dite société.
L'évidence est là, pas de « mariage religieux » dans la tradition musulmane, mais bien l'établissement d'un contrat, dont la validité ne peux être reconnue que par le tissu social. Croire le contraire serait douter de la bienveillance d'Allah, quand on voit tous les problèmes qui dérivent de cette pratique.
Néanmoins, le rituel du mariage, et surtout la fête, sert de ce que l'on appelle en psychologie « rituel de passage », qui permet aux mariés, ainsi qu'à sa communauté, de prendre conscience de cette transformation, dans leurs vies, dans leur société, mais aussi en eux-même. C'est une rupture claire entre l'avant et l'après.

Cet exemple illustre parfaitement le fait que certains musulmans se fient à une sorte de « législation suspendue », qui ne se rattache à aucune société réelle. On utilise des termes juridiques à toutes les sauces, licite, illicite, valide, législation,... tous ces termes n'ont de sens que s'ils ont une réalité dans le monde. Pourquoi vouloir tout intégrer dans une « loi » ? Pourquoi ne pas simplement évoqué ce qui est admissible, ou moral, ou éthique ? Ce qui correspond à nos valeurs, à nos principes ? De cette manière, on garde le lien avec la finalité et la transformation intérieure peut s'opérer. D'ailleurs, le terme fiqh signifie à la base « mœurs », c'est à dire ce qui est moralement admis par une société. Il ne s'agit plus de récolter des bons points, mais de prendre la responsabilité de ses actes. Car en vérité, tout acte ne vaut que par son intention, et nul n'entrera au Paradis par ses actes, seulement par la Grâce « rahma » d'Allah.
Quand à la loi de Dieu, sachez qu'elle est établie depuis l'aube des temps, et que nul ne peut s'y soustraire.
S
15 mars 2018 20:23
Citation
Sheikh Sa`îd Hawwâ a écrit:
De même, dans le passé, les juristes disaient : "Quiconque s’initie au fiqh sans s’initier au tasawwuf tombe dans la perversion. Et quiconque s’initie au tasawwuf sans s’initier au fiqh tombe dans l’hérésie. Quiconque allie les deux atteint la vérité."

De même, dans le passé, les juristes disaient : "Quiconque s’initie au fiqh sans s’initier au tasawwuf tombe dans la perversion. Et quiconque s’initie au tasawwuf sans s’initier au fiqh tombe dans l’hérésie. Quiconque allie les deux atteint la vérité." Le tasawwuf est donc indispensable pour compléter le fiqh, et le fiqh est indispensable pour gouverner le tasawwuf et pour orienter et diriger les œuvres. Quiconque passe à côté de l’un de ces aspects aura manqué la moitié de l’affaire...

Le tasawwuf et le fiqh sont deux sciences complémentaires, lorsqu’on les oppose telle est véritablement l’erreur, l’égarement, ou encore la déviance. Ce que l’on entend par opposition ici, c’est le fait que le soufi parte loin du fiqh, alors que le fiqh est son gouvernail, ou que le juriste s’écarte de l’application car telle est la corruption du coeur. Le juriste se doit de s’initier au tasawwuf de même que le soufi se doit de s’initier au fiqh, l’objectif étant que le savoir du juriste comprenne ce qui touche aux lois et également ce qui touche à la voie de la mise en oeuvre et de l’accomplissement, et que le savoir du soufi comprenne les lois qui lui sont nécessaires, et que tout ceci soit accompagné par une œuvre correcte à la lumière d’une science authentique.
b
15 mars 2018 20:33
t'es coraniste ? smiling smiley
P
15 mars 2018 20:37
Je ne vois pas le lien perplexe
Citation
bilalus a écrit:
t'es coraniste ? smiling smiley
b
15 mars 2018 20:39
moi si . t'es coraniste ? smiling smiley
Citation
oumjanna a écrit:
Je ne vois pas le lien perplexe
P
15 mars 2018 20:45
Bah non Heu
Citation
bilalus a écrit:
moi si . t'es coraniste ? smiling smiley
S
15 mars 2018 21:24
Wa aleykoum salam

Ce n'est pas très clair, où voudrais-tu en venir exactement ?
C'est de toi toutes ces déductions ? Ou bien tu as des sources ?
Tu remets en question des choses qui sont même clairement énoncées dans le Coran, comme la dot, par exemple ?
Sans parler des hadith ...

Tu dis " Les adeptes de ce type de mariage affirment que les « conditions de validité du mariage » servent à valider l'union vis-à-vis d'Allah. Allah ne sait-Il pas ce que contient le cœur des hommes ?"

Ces conditions de validité sont basées sur le Coran et la sunnah oukhti.
Et non, ce n'est pas pour le "regard" des humains, en se soustrayant au regard d'Allah ta'ala.
Si tu lisais les savants qui en parlent, ou même le Coran, tu verrais que ces "obligations" sont aussi pour nous protéger.
Avoir des témoins, ça sert en cas de litiges, sinon comment témoigner devant le juge (qadi) par exemple, que cet homme est bien le mari de cette femme ?

Je crois que tu as mélangé plein de choses, et surtout tu as omis que l'important avant même de rentrer dans des questions philosophiques, c'est d'appliquer le Coran et la sunnah.
Et ces choses là en font partie.
P
15 mars 2018 21:34
Je ne remets pas en question les conditions, d'ailleurs ce n'est pas le sujet de cette réflexion. Ce que je remets en question, c'est qu'on en comprends.
Je dis moi même dans le texte qu'on ne peut se soustraire au regard d'Allah... Mais que les conditions concernent les humains, car Allah n'en a pas besoin. Le mariage est un acte social, et non un ibada.
Après, tu n'es pas tenue d'être d'accord avec moi
Citation
Soeuriiiise a écrit:
Wa aleykoum salam

Ce n'est pas très clair, où voudrais-tu en venir exactement ?
C'est de toi toutes ces déductions ? Ou bien tu as des sources ?
Tu remets en question des choses qui sont même clairement énoncées dans le Coran, comme la dot, par exemple ?
Sans parler des hadith ...

Tu dis " Les adeptes de ce type de mariage affirment que les « conditions de validité du mariage » servent à valider l'union vis-à-vis d'Allah. Allah ne sait-Il pas ce que contient le cœur des hommes ?"

Ces conditions de validité sont basées sur le Coran et la sunnah oukhti.
Et non, ce n'est pas pour le "regard" des humains, en se soustrayant au regard d'Allah ta'ala.
Si tu lisais les savants qui en parlent, ou même le Coran, tu verrais que ces "obligations" sont aussi pour nous protéger.
Avoir des témoins, ça sert en cas de litiges, sinon comment témoigner devant le juge (qadi) par exemple, que cet homme est bien le mari de cette femme ?

Je crois que tu as mélangé plein de choses, et surtout tu as omis que l'important avant même de rentrer dans des questions philosophiques, c'est d'appliquer le Coran et la sunnah.
Et ces choses là en font partie.
F
15 mars 2018 21:34
Salam.

et surtout tu as omis que l'important avant même de rentrer dans des questions philosophiques

n'insulte pas la philosophie ma sœur, stp. smiling smiley
Citation
Soeuriiiise a écrit:
Wa aleykoum salam

Ce n'est pas très clair, où voudrais-tu en venir exactement ?
C'est de toi toutes ces déductions ? Ou bien tu as des sources ?
Tu remets en question des choses qui sont même clairement énoncées dans le Coran, comme la dot, par exemple ?
Sans parler des hadith ...

Tu dis " Les adeptes de ce type de mariage affirment que les « conditions de validité du mariage » servent à valider l'union vis-à-vis d'Allah. Allah ne sait-Il pas ce que contient le cœur des hommes ?"

Ces conditions de validité sont basées sur le Coran et la sunnah oukhti.
Et non, ce n'est pas pour le "regard" des humains, en se soustrayant au regard d'Allah ta'ala.
Si tu lisais les savants qui en parlent, ou même le Coran, tu verrais que ces "obligations" sont aussi pour nous protéger.
Avoir des témoins, ça sert en cas de litiges, sinon comment témoigner devant le juge (qadi) par exemple, que cet homme est bien le mari de cette femme ?

Je crois que tu as mélangé plein de choses, et surtout tu as omis que l'important avant même de rentrer dans des questions philosophiques, c'est d'appliquer le Coran et la sunnah.
Et ces choses là en font partie.
S
15 mars 2018 21:39
Je comprends bien, mais c'est pour cette raison que je t'ai posé la question : où veux-tu en venir ?
Est-ce que tu penses qu'il faudrait moins appliquer le fiqh, pour éveiller les consciences ?
Pourquoi ton titre s'intitule "les dérives du fiqh" comme si tu "incriminais" en quelque sorte, le fait d'appliquer le fiqh tel qu'il a été transmis.

En gros, quel serait le mieux selon toi ? Que faudrait-il changer ?
S
15 mars 2018 21:42
Wa aleykoum salam

ptdr

D'accord. Mais je n'ai pas insulté Angel


Citation
LeDresseur a écrit:
Salam.

et surtout tu as omis que l'important avant même de rentrer dans des questions philosophiques

n'insulte pas la philosophie ma sœur, stp. smiling smiley
F
15 mars 2018 21:48
Salam.

Si je comprends bien, tu remets en cause le fait que certains musulmans considèrent le mariage comme un sacrement ?
P
15 mars 2018 21:50
Il n'est pas question d'appliquer ou non le fiqh, simplement de donner du sens à tout ça, et adapté à notre réalité ce qui doit l'être, plutôt que de le sacraliser en quelques sortes
Citation
Soeuriiiise a écrit:
Je comprends bien, mais c'est pour cette raison que je t'ai posé la question : où veux-tu en venir ?
Est-ce que tu penses qu'il faudrait moins appliquer le fiqh, pour éveiller les consciences ?
Pourquoi ton titre s'intitule "les dérives du fiqh" comme si tu "incriminais" en quelque sorte, le fait d'appliquer le fiqh tel qu'il a été transmis.

En gros, quel serait le mieux selon toi ? Que faudrait-il changer ?
S
15 mars 2018 21:51
Edit : désolée je pensais que c'était adressé à moi, donc je supprime



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/03/18 22:04 par Soeuriiiise.
b
15 mars 2018 21:53
dans ce cas la , te considere tu comme etant une sunnite ? smiling smiley

Citation
oumjanna a écrit:
Bah non Heu



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/03/18 22:03 par bilalus.
S
15 mars 2018 21:54
Ok, mais ce n'est toujours pas clair.
Comment doit-on procéder ?

Tu dis "simplement de donner du sens à tout ça"
Ok, comment ? par exemple

"adapter à notre réalité ce qui doit l'être, plutôt que de le sacraliser"
Comment ? par exemple

Tu te marierais comment toi oukhti ? Si tu devais appliquer ce que tu viens de dire plus haut.



Citation
oumjanna a écrit:
Il n'est pas question d'appliquer ou non le fiqh, simplement de donner du sens à tout ça, et adapté à notre réalité ce qui doit l'être, plutôt que de le sacraliser en quelques sortes
P
15 mars 2018 22:00
J'ai pris le mariage à titre d'exemple... Mais on en vient à sacraliser tout le fiqh, comme si c'était parole d'évangile... Et on a zappé les finalités. On s'attarde sur des détails et plus on délaisse l'essentiel. On ne prend plus la responsabilité de nos actes... En gros on ne se pose plus de questions...
Citation
LeDresseur a écrit:
Salam.

Si je comprends bien, tu remets en cause le fait que certains musulmans considèrent le mariage comme un sacrement ?
F
15 mars 2018 22:11
J'ai pris le mariage à titre d'exemple...

Pourtant on a pas compris grand chose, même à l'aide de ton exemple.

Mais on en vient à sacraliser tout le fiqh,

C'est à dire ? Je ne vois pas vraiment comment tu peux "sacraliser le fiqh".

Et on a zappé les finalités.

C'est à dire ?

On s'attarde sur des détails et plus on délaisse l'essentiel.

Je vois ce que tu veux dire par "détails", mais je ne vois pas en revanche ce que tu veux dire par "essentiel".

On ne prend plus la responsabilité de nos actes... En gros on ne se pose plus de questions...

Désolé, c'est peut être la seule phrase claire dans ton message. Si je comprends bien, tu reproches au fiqh le fait qu'il se baserait trop sur une approche pragmatique, en mettant de côté la morale et l'éthique musulmane ?
Citation
oumjanna a écrit:
J'ai pris le mariage à titre d'exemple... Mais on en vient à sacraliser tout le fiqh, comme si c'était parole d'évangile... Et on a zappé les finalités. On s'attarde sur des détails et plus on délaisse l'essentiel. On ne prend plus la responsabilité de nos actes... En gros on ne se pose plus de questions...
P
15 mars 2018 22:11
Je me marier ais à la commune, avec deux témoins, et mon mari me donnerait une dot selon la coutume, avec le consentement de ma famille. Mais encore une fois, ce sont des modalités. Je ne dis pas qu'il faut les jeter mais bien comprendre que ce n'est pas un rituel religieux, c'est un contrat, dont les termes sont basés sur ce qu'on a compris du Coran et de la sunna.

Donner du sens à nos actes : agir selon les principes, et pas seulement parce que un savant a dit qu'il fallait faire comme ça. Faire un effort de compréhension. Chercher ce que ça va changer en nous. Oser remettre en question.
Citation
Soeuriiiise a écrit:
Ok, mais ce n'est toujours pas clair.
Comment doit-on procéder ?

Tu dis "simplement de donner du sens à tout ça"
Ok, comment ? par exemple

"adapter à notre réalité ce qui doit l'être, plutôt que de le sacraliser"
Comment ? par exemple

Tu te marierais comment toi oukhti ? Si tu devais appliquer ce que tu viens de dire plus haut.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook