Au Maroc, l’apologie au terrorisme est condamnée de deux à six ans d’emprisonnement. En dépit de cette menace, un salafiste mène sur les réseaux sociaux, une campagne en faveur de Daesh, appelant notamment les jeunes maghrébins à rejoindre l’antenne libyenne de EI. Le salafiste en question, originaire du Rif, a déjà prêté allégeance à El Baghdadi, l’autoproclamé calife
En l’espace de trois semaines, la Haute délégation des prisons perd trois détenus : deux salafistes incarcérés à Salé II et un étudiant d’extrême gauche à Fès, sans qu’elle ait annoncé l’ouverture de la moindre enquête en vue d’élucider les circonstances de ces décès.
Après les détails donnés par le ministre de l'Intérieur sur la menace jihadiste pesant sur le Maroc, deux spécialistes de cette question relativisent le danger. Si les jihadistes marocains sont plus nombreux que jamais, les objectifs des mouvements auxquels ils appartiennent ne se situent pas au Maroc.
Le salafiste Omar Haddouchi est dans le viseur de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Le groupe jihadiste a mis, également, dans le même panier la très grande majorité des têtes d’affiche de l’islamisme au Maroc. L’organisation condamne leurs oppositions au jihad en Syrie. Détails.
Les salafistes au Maghreb ont désormais leur propre enseigne. Un ancien détenu de cette mouvance islamiste serait à l’origine de la création de la Ligue des oulémas du Maghreb arabe. Même si la Turquie est le lieu choisi pour l’annonce de la LOM, sa direction est marocaine.
De l'eau a coulé sous les ponts entre la période turbulente du cheikh El Fizazi au discours takfiriste assumé, à celui du salafiste gracié par le roi, et qui a accepté de participer au système. Une vidéo de 40 minutes qui circulent sur internet nous propose de comparer les deux Mohamed El Fizazi pour déceler le double discours.