Sans préciser de dates pour d'éventuels rapatriements des Marocains bloqués à l’étranger, le porte-parole du gouvernement a déclaré que la fermeture des frontières donnait lieu à la mise en place de vols spéciaux. Destinée aux personnes bloquées dans le pays, cette initiative pourrait se faire pour le retour des nationaux.
Annoncée dimanche après-midi, la fermeture des frontières marocaines, en vigueur depuis lundi, a plongé plusieurs familles dans l’incertitude. En déplacement à l’étranger, des concitoyens sont restés impuissants, dans l’incapacité de revenir ce lundi, dernier délai.
Depuis trois ans, les consulats du Maroc en Turquie refusent de remettre des papiers prouvant l'identité d'enfants nés dans des foyers de tension en Syrie ou en Turquie, devant servir pour les rapatrier vers le Royaume, selon leurs mères qui dénoncent les conditions difficiles où elles vivent.
Tout en félicitant le nouveau ministre de la Justice, la Coordination des familles des Marocains bloqués et détenus en Syrie et en Irak a appelé Abdellatif Ouahbi à poursuivre son engagement sur ce dossier. Elle reste optimiste quant à un prochain rapatriement.
Si le rapatriement des enfants et des femmes marocains constitue une priorité, l’Etat doit aussi se pencher sur la problématique de l’intégration à plusieurs dimensions, dont l’aspect sécuritaire, plaident le président et le rapporteur de la mission parlementaire exploratoire temporaire.
Si les deux pays ont oublié leurs tensions diplomatiques pour s’accorder à expulser à chaud des migrants marocains arrivés à la nage à Ceuta, un groupe de Marocains bloqués depuis mars 2020 dans la ville espagnole attend toujours son rapatriement.