Alors que depuis l’annonce de la réforme de la caisse de compensation en juin prochain, il y a eu peu de suite quant à l’état d’avancement des travaux, un document non daté publié sur le site officiel du Premier ministre, Abdelilah Benkirane en présente les principaux axes. Nouveautés.
La nouvelle constitution a, certes, accordé de nouveaux pouvoirs au chef de gouvernement mais dans la pratique, la survie de l’exécutif demeure suspendue à la seule confiance du roi. Un soutien que le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane, ne cesse de revendiquer.
La hausse des carburants et la cession de 10% du capital de la Banque Centrale Populaire, qui a rapporté 3,3 MMDH, n’ont pas infléchi l’aggravation du déficit de la caisse de compensation et des dépenses publiques. C’est le constat de la Trésorerie générale du royaume.
L’année 2013 approche à grands pas et le gouvernement marocain s’attèle à énoncer les grandes lignes de la loi de Finances, après une année 2012 difficile. Quelques éléments sont cruciaux : la fiscalité, la caisse compensation et le protectionnisme.
Le gouvernement Benkirane a mis en sourdine ses engagements de réformer la caisse de compensation pour se tourner, comme ont fait ces prédécesseurs, vers les institutions financières pour combler le déficit criant du budget. Il vient de frapper à la porte du FMI. La promesse de réduire la dette extérieure vient de voler en éclat.
Maintes fois annoncée mais toujours reportée, elle vient finalement de tomber. Elle, c’est la hausse des prix des carburants. Une mesure qui intervient alors que le baril du pétrole vient de descendre sous la barre de 100 dollars.
Les indicateurs économiques dans le rouge, le gouvernement Benkirane, en quête de solution pour un éventuel équilibre, passent à la vitesse supérieure. Ainsi, la réforme de la caisse de compensation revient parmi ses priorités et le système de subventions va être révisé … urgemment.
Le chef du gouvernement ne tarit pas de déclarations-attaques contre la presse et ciblant, surtout, l’entourage royal. La fête du travail a donné à Benkirane une occasion d’en remettre une couche. Croissance économique et déficit de la Caisse de compensation, deux sujets savamment oubliés par le secrétaire général du PJD.
Le déficit abyssal de la caisse de compensation ne cesse de se creuser. Rien qu’en janvier et février, ses dépenses frôlent déjà les 10 milliards de dh. Nizar Baraka, ministre des Finances, a récemment promis la réforme de cette caisse. Sa promesse remonte à 2008, alors qu'il était chargé des Affaires générales au sein du gouvernement Abbas El Fassi.