Presque au même moment, deux rappeurs marocains diffusent sur le net deux chansons politiques. Elles traduisent les contradictions de plus en plus criantes entre conservateurs et modernistes.
Du rap ikhwangi ( «frérot», pour «frère musulman») ??? Au moment d’en proposer l’écoute aux lecteurs de son blog, The Arabist, un homme aussi avisé qu’Issandr El Amrani ne peut s’empêcher de se demander s’il faut prendre la chose au premier ou au second degré ! Hommage sincère à la Confrérie ou plaisanterie, voire satire cruelle ?
Non, pas de problème avec votre navigateur ! En fait, vous venez de lire de l’arabe dans le texte, mais écrit en arabizi, l’interface «inventée» par l’internationale populaire de la jeunesse arabe numérisée (IPJAN). 3ash il sha3b al 7a9ed 7urr! , qui s’écrit en lettres arabes ainsi عاش الشعب الحاقد حر , signifie : Vive le peuple, El Haqed est libre !
Fonky Family, Kéry James, Rohff, Diam's... Les grands noms du rap français chantent sur des sons de Sayd des Mureaux. Le Franco-Marocain a fait, avec succès, des beats et de la composition son métier. Il ne s'est pas arrêté là. Depuis plus de 3 ans, Sayd s'intéresse de près au rap marocain et produit des artistes. Son rêve : partager ses compétences pour professionnaliser le rap au Maroc. Portrait.
On dit du rappeur Ali B. qu'il est la première star d'origine marocaine aux Pays-Bas, mais sa vie dans le star système hollandais ne l'a pas mis à l'abri de fréquentations douteuses, ni d'activités de dealer. Sur la chaine néerlandaise RTL 4, Ali Bouali a avoué regretter d'avoir vendu des drogues dans le passé, mais qu'il avait changé. Un séjour chez sa tante au Maroc l'a aidé pour partir sur de nouvelles bases.
Si des réactions épidermiques surgissent pendant l'été où l'afflux des MRE au Maroc fait grincer les dents de certains locaux, dans le domaine musical le mariage «Beur/bledard» permet de produire le tube de l'été.