Si le Maroc et la Mauritanie s’envoient, depuis le début de cette année, des messages positifs démontrant leur volonté de normaliser leurs relations, la position qu’exprime Nouakchott sur le Sahara diffère selon les contextes. Zoom sur la nouvelle sortie médiatique de l’ambassadeur mauritanien à Alger qui contraste avec des propos rassurant, tenus auparavant par Ismail Ould Cheikh Ahmad.
Parallèlement aux agitations du Polisario à l’adresse de l’Union européenne, le front poursuit sa campagne visant les entreprises étrangères actives au Sahara. Seulement, sa dernière «manifestation» organisée par le biais d’une ONG locale au sud de la Nouvelle-Zélande, pourtant amplifiée par ses relais médiatiques, a essuyé un échec.
A la veille de la «table ronde» organisée à Genève, Khat Achahid demande au Conseil de sécurité et aux pays membres de l’inviter à prendre part à cette rencontre à laquelle le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario sont invités. Ce courant charge la direction du Front et considère l’Algérie comme partie prenante du conflit du Sahara occidental.
Dans une lettre adressée aux parties participantes à la «table ronde» prévue à Genève les 5 et 6 décembre, Horst Köhler annonce l’ordre du jour de la rencontre ainsi que les membres de chaque délégation. Deux élus des provinces du sud représenteront le Maroc.
En l’intervalle d’un mois seulement, le Front Polisario a critiqué la Mauritanie à trois reprises. La plus récente date de ce dimanche.
L’agence de presse du Polisario fait, depuis samedi, le point sur la visite d’Abdellah Lahbib Bilal, «ministre de la Défense» du Front, dans les zones qui se trouvent à l’Est du mur des Sables. Elle annonce même «l’inauguration de plusieurs installations» à Mhirez et à Tifariti, alors que le Front s’était engagé auprès de l'ONU à cesser tout acte de provocation au Sahara.