En cinq ans, le Rwanda et le Maroc ont hissé le niveau de leur coordination sur des dossiers africains et internationaux. Signe de cette embellie l’appui de Kigali, exprimé aujourd'hui, à la position de Rabat défendant le retrait de l’examen de la question du Sahara du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
En août 2017, Brahim Ghali avait été convié à la cérémonie d’investiture de Paul Kagame pour un troisième mandat. Depuis le Rwanda a pris ses distances avec le Polisario et s’est rapproché du Maroc. Dans l’espoir de reprendre le fil du contact avec un Etat de plus en plus influent sur le continent, le Front a envoyé un émissaire à Kagamé.
Depuis sa création en juillet 2018 au Sommet de Nouakchott, la troïka présidentielle de l’UA sur le Sahara occidental n’a tenu qu’une seule réunion informelle en février dernier à Addis-Abeba. En revanche, la rencontre prévue le 8 juillet dans la capitale nigérienne a été reportée à une date ultérieure.
Depuis juin 2016, les relations entre Rabat et Kigali se raffermissent. Le Rwanda a largement pris ses distances de la «RASD», écartant Brahim Ghali de la liste de ses invités à l’occasion de ces fêtes nationales du 7 avril et du 4 juillet.
Dix huit ans après sa constitution, l’Union africaine met le cap sur la réforme de son fonctionnement. Le Maroc est pour des réformes profondes de l'organisation mais le Polisario et l’Algérie ne l’entendent pas de la même oreille.