Les communautés marocaines d’Espagne et d’Italie sont en train de manger leur pain noir. Dans un contexte de durcissement de la crise économique européenne, les conditions de vie des travailleurs marocains résidants dans les péninsules ibériques et italiennes se sont en effet considérablement détériorées au cours des dernières années. Hier, une réunion du CCME à Rabat faisait le point
«Mal être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale et l’emploi», c’est le titre du dernier rapport de l’OCDE. Selon cette enquête, un cinquième des travailleurs dans le monde souffrent de troubles mentaux occasionnés par le travail. Le Maroc n’est pas épargné par cette tendance. Insomnie, stress et anxiété rongent les travailleurs au Maroc.
Les Marocains passent de longues heures par semaine au travail. C’est ce qui ressort de la dernière enquête menée par le Haut Commissariat au Plan. Une enquête qui insiste sur le temps de travail hebdomadaire et non sur la qualité ou la productivité des travailleurs marocains.
C'est un chiffre qui est en perpétuelle hausse chaque année. Celui du nombre d'expulsés étrangers sans papier du territoire français. Et en 2009, la France a expulsé 29.000 personnes en situation irrégulière. Le nombre d'expulsés marocains sans papier a lui aussi considérablement augmenté ces dernières années. Il a même doublé en l'espace de 4 ans entre 2004 et 2008. En 2004, il y a eu 1575 expulsions marocaines sur 16.000 expulsions au total. En 2008, 3000 marocains sans papier
Le procès d’une dizaine d’agriculteurs de la Gironde s’est ouvert le lundi au tribunal correctionnel de Bordeaux. Ils sont accusés d’avoir exploité et logé dans une étable, des travailleurs sans papiers venant pour la plupart du Maroc. L’information a été relayée par le quotidien français Libération.
L’organisation a déposé une plainte pour dénoncer le mauvais traitement de travailleurs marocains lorsqu'ils se sont présentés pour déposer une demande de permis de résidence et recevoir des visites familiales. Deux principaux partis politiques ont critiqués fortement cet acte.
Le 14 octobre prochain, le Comité des Nations-Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leurs familles tiendra une journée de débat général à Genève, annonce un communiqué du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l'homme.
Le salaire initial,dans des conditions similaires (même âge et même expérience), des travailleurs immigrants était environ 35% inférieur à celui des travailleurs Espagnols, selon un article publié vendredi dans le bulletin économique du mois de juin de Banco de España (Banque d'Espagne), cité par plusieurs médias et agences de presse espagnoles dont Europa Press.
La crise économique mondiale commence à avoir une incidence sur les flux migratoires mondiaux, selon le rapport 2009 « Perspectives des migrations internationales » de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce rapport a été présenté par l'Organisation à l'occasion de son Forum politique sur les migrations, les 29 et 30 juin à Paris.
La Secrétaire d'État espagnole à l'Immigration et l'Émigration, Consuelo Rumí, estime aujourd'hui que « les immigrants ne peuvent être tenus pour responsables de la crise, mais ne sont pas non plus la solution » et a demandé instamment qu'ils soient considérés « comme travailleurs de plus » et affectés par la situation économique, rapporte EFE.