Il y a quelques mois, j’ai eu une conversation avec Fatima Barkaoui, sage-femme responsable de la formation à l’hôpital mère enfant à Meknès et dans toute la province. En plus de gérer un nombre considérable de patientes, elle doit les accompagner lorsqu’un report leur est annoncé.
«Soigner la santé reproductive, c’est s’occuper de la société toute entière et participer grandement à la construction de la paix sociale, si nécessaire à notre pays.»
«Quand le bébé a pu respirer, est devenu rose et a commencé à bouger ses membres, j’ai vu un beau sourire se dessiner sur le visage de la plus jeune des sages-femmes, un sourire qui a effacé pour un temps les traits tirés occasionnés par les conditions de travail. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont inhumaines.»
Un nouveau rapport onusien pointe le grave manque de sages-femmes dans de nombreux pays du monde, dont le Maroc. Entre problème de formation et de réglementation, le royaume est appelé à investir de manière importante, afin de répondre à l'urgence pour faire notamment baisser la mortalité infantile et maternelle. Détails.