Du 13 au 21 décembre, la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance avait effectué une visite au Maroc. Le rapport final de sa visite est un recueil de témoignages qui remettent sérieusement en question la politique officielle d’accueil des migrants. Le texte pointe également les violations subies par les Amazighs.
Pour Khadija Riadi, ancienne présidente de l’AMDH, la problématique est sous-estimée car considérée comme appartenant à des temps anciens et révolus. Les populations subsahariennes sont pourtant les premières victimes du racisme au Maroc.
Avec l’agression, dimanche à Tanger, de trois migrants subsahariens à l’arme blanche puis le kidnapping, hier à Nador, de deux subsahariennes par une bande criminelle, l’AMDH tire la sonnette d’alarme quant à une tendance haussière. Elle rappelle que ces migrants déposent rarement plainte contre leurs bourreaux de peur du refoulement.