Après avoir réussi à lever le «classement sans suite» sur le volet relatif aux crimes d’agression sexuelles présumées, les avocats des saisonnières s’attaquent à l’autre composante de l’affaire, en rapport avec les violations présumées des droits des travailleurs.
Hier, un mini-bus et un camion de carrière se sont percutés sur la route entre Larache et Kénitra, au niveau de Moulay Bousselham. Neuf personnes ont trouvé la mort et trente ont été blessées, dont des cas critiques. Le véhicule transportait des ouvrières agricoles vers des champs de fraises. Cet accident n’est pas un fait isolé, et rappelle la situation fragile de ces travailleuses.
Depuis quelques semaines, les saisonnières marocaines en Espagne, celles qu’on nomme plus facilement les «fraisières» (Catherine Castro, 2011), les «mouimates» (Hicham Houdaifa, 2008), ou les «dames de fraises» (Chadia Arab, 2018), sortent de l’ombre avec des affaires sombres d’agressions sexuelles. Une marche de soutien est prévue le 17 juin 2018 à Huelva. La mise en lumière de ces agressions,
Après que Buzzfeed News Germany a publié une enquête sur les abus sexuels présumés sur des travailleuses marocaines dans des exploitations de fraises en Espagne, le site El Español en a rencontré d’autres, qui font elles aussi état de chantages pour obtenir des faveurs sexuelles.
Charifa Beja est une activiste marocaine. Cette femme de 25 ans, originaire de Douar Oulad Ouchih, lutte pour le droit des travailleuses marocaines qui sont la plupart du temps victimes d’abus et d’exploitation dans les champs de fraises au Maroc.