La visite de «travail» de Brice Hortefeux, ministre Français de l’Emploi et de la Formation professionnelle au Maroc, la semaine dernière, a été marquée par une rencontre…informelle avec Fouad Ali El Himma, ancien ministre délégué au ministère de l’Intérieur, fondateur du nouveau courant politique, Parti Authenticité et Modernité (PAM), mais, surtout, l’ami (très) proche du roi Mohammed VI.
En ce début de nouvelle année, marqué par un nouvel affrontement entre le peuple palestinien et israélien sur fond de crime contre l’humanité, la classe politique marocaine fait sa rentrée. C’est le parti nationaliste de l’Istiqlal qui ouvre le bal avec l’élection de son Premier secrétaire, ce week-end.
Il semblerait que les amis de Fouad Ali El Himma soient passés à la vitesse supérieure en cette période estivale, pourtant propice au repos et à la détente. Après avoir mené des rencontres dans les différentes régions du pays durant le premier semestre 2008 – qui a donné lieu à la rédaction d’un rapport remis aux partis politiques- l’association du Mouvement pour Tous les Démocrates (MTD) a remis les bouchées doubles avec l’ambition d’occuper l’enceinte de la
Les alliances, une pratique courante dans le monde politique marocain qui fait que les ennemis d’hier peuvent s’unir pour réaliser un objectif commun. Aujourd'hui on parle de plus en plus d'une alliance réunissant l’USFP et le PJD afin de contrer les plans du mouvement de Fouad Ali Al Himma.
Le mouvement porté par Fouad Ali El Himma, ancien ministre délégué au ministère de l’Intérieur, et son label MTD (Mouvement de Tous les Démocrates), constitue un appel d’air sur la scène politique nationale, très en berne depuis les dernières élections législatives. Structuré en association, ce courant qui regroupe des personnes d’horizons divers aurait pour but de réconcilier le politique avec le citoyen.
Décidément, l’exercice politique n’est pas un long fleuve paisible, loin s’en faut. Impacté par les aléas de l’environnement (obéissant aux spécificités propres à chaque société), la construction d’un exécutif en mesure de satisfaire les intérêts des uns puis de répondre aux exigences des autres, est loin d’être de tout repos. Et ce n’est pas Abbas El Fassi, Premier ministre marocain qui démentira.
A l’heure où Abbas El Fassi, nouveau Premier ministre du Royaume, s’attache à construire un gouvernement avec les forces politiques en présence (USFP, PPS, RNI, MP), en dehors du PJD qui a été «écarté», car «il est redevenu un parti non fréquentable». Ainsi, le parti de Saad Eddine El Othmani, premier parti en nombre de voix (lors des élections 2007) et deuxième puissance politique du pays (après l’Istiqlal), s’apprête à rejoindre l’opposition jusqu’en 2012.
Ils sont nombreux, très nombreux, ce mardi matin, à l’heure du petit déjeuner, à avoir bu la «tasse». En effet, les marocains apprenaient très officiellement que le ministre délégué à l’Intérieur décidait de tirer sa révérence (après l’approbation du chef de l’Etat) quant à sa fonction stratégique au sein du ministère de souveraineté.