Alors que le ministre de la Justice a déclaré ce lundi qu’aucune nouvelle affaire de spoliation immobilière n’a été enregistrée depuis les mesures prises par son département, l’ADJM et l’AVS s'inscrivent en faux, affirmant que le fléau est loin d’être éradiqué.
Au Maroc, trois faits divers, où des personnes ont trouvé la mort, font état d'un constat triste qui passe encore sous silence. L’impunité des personnalités connues ou de leurs proches envers lesquelles la justice se montrerait plus indulgente.
En Espagne, le pouvoir judiciaire est sur le point de récupérer sa compétence universelle, abrogée en 2014 par la droite de Rajoy. Ce qui devrait donner des soucis aux autorités marocaines. Outre le traditionnel dossier du Sahara occidental, le Hirak du Rif pourrait également intéresser les juges de l’ «Audience Nationale» de Madrid.
Les avocats des saisonnières marocaines, victimes présumées d’agressions sexuelles dans la province de Huelva, dénoncent une affaire de traite d’êtres humains et de crime contre l’humanité, qui aurait été opérée sous le nez des autorités espagnoles.
En vertu d’un accord administratif entre la France et le Maroc, des agents marocains ont été envoyés à Paris, pour l’identification et le renvoi des nationaux mineurs non-accompagnés. Au regard de la loi, ce processus revêtirait des manquements, dont l’absence d’un représentant de l’institution judiciaire française.
Depuis trois ans, l’ambassade du Maroc aux Pays-Bas fait l’objet de poursuites après la plainte de l’un de ses employés licenciés. La cour de travail de La Haye vient de donner raison à celui-ci, mais le Maroc recourt à l’argument de l’immunité diplomatique et refuserait d’indemniser le plaignant.