Alors que les décideurs en Algérie sont divisés quant à l’usage du tifinagh, ce débat regagne le Maroc après une divergence entre le PJD et le RNI sur cette graphie, bien que le Maroc ait tranché cette question en… 2003. Une nouvelle qui ne manque pas de faire réagir les militants amazighs Ahmed Assid, Ahmed Adghirni et El Houcine Ait Bahsine.
Mercredi 28 juin, Saâdeddine El Othmani a adressé une circulaire aux ministres et secrétaires d’Etat de plusieurs départements ministériels sur la langue amazighe, responsables de six instituts publics d’enseignement supérieur. Une démarche saluée par les activistes amazighs Ahmed Assid et Ahmed Dgharni, qui restent toutefois prudents.
Le projet de loi sur l’officialisation de la langue amazighe émerge de nouveau. Après la mobilisation des associations amazighes, c’est autour du Mouvement populaire (majorité) de réclamer une révision du texte adopté le 26 septembre en conseil des ministres.
Trois semaines après le discours royal du 9 octobre au parlement, une association internationale amazighe exprime des doutes quant à l’engagement du gouvernement à préparer la loi organique sur l’officialisation de la langue amazighe. Elle demande en conséquence au souverain de se saisir du dossier et constituer à cet effet une commission royale.
La loi organique pour l’officialisation de la langue amazighe commence à entrevoir le bout du tunnel. Les députés auront à examiner, le 8 janvier, un projet déposé en ce sens par le RNI, comme une sorte de clin d'oeil pour le nouvel an amazigh.