Elle est l’une des Marocaines ayant su profiter de la période du confinement pour travailler sur une idée et susciter l’administration chez ses followers sur les réseaux sociaux et notamment Instagram.
Originaire d’Agadir mais résidant à Tétouan où elle poursuit ses études à l'Institut des Beaux-Arts, Zineb Bouchra, âgée d’à peine 18 ans, a ainsi recréé des clichés reprenant des tableaux et des peintures historiques, auxquels elle ajouté des touches marocaines.
La jeune femme explique, dans une déclaration à Yabiladi, que l'idée lui était venue après avoir pris connaissance du défi culturel lancé par le Getty Museum Challenge de Lons Angles via son compte Twitter. Celui-ci a encouragé les internautes à recréer une ancienne œuvre d'art représentant un objet ou un personnage, pendant la période de confinement en n'utilisant que des moyens trouvés dans la maison.
«Je me suis dit que je devais essayer ce défi, mais avec des peintures historiques marocaines», nous confie-t-elle.
«Après cela j'ai décidé d'utiliser des peintures célèbres comme La Joconde et d'y ajouter une touche marocaine amazighe en utilisant des symboles, ou des bijoux et des vêtements marocains traditionnels. L’idée a été encouragée par ma famille.»
Plusieurs tentatives avant le cliché final
La jeune femme raconte qu’après la publication de son premier travail sur Instagram, le cliché a été très bien accueilli par ses abonnés, qui ont exprimé leur admiration pour ce qu’elle a publié.
A travers cette initiative, Zineb Bouchra vise à «faire découvrir la culture marocaine et amazighe de manière artistique», ajoute-t-elle. Et de raconter qu’avant de commencer le travail, elle regarde longuement les détails de la peinture. Ce n’est qu’après qu’elle cherche un vêtement proche de cette peinture et tente de recréer le tableau. «C’est après de nombreuses tentatives que j'obtiens un résultat final, qui est publié sur la page accompagnée de la peinture originale», détaille-t-elle.
Ainsi, sur l’ensemble des photos qu’elle a publié, la culture marocaine et amazighe y trouve une place, que ce soit à travers des vêtements, des objets ou des symboles, comme les tatouages amazighs, des caftans et même le Tajine.
Zineb Bouchra accompagne aussi ces photos avec un commentaire en anglais car «le défi lancé avant tout par l'American Museum», mais également car elle dit vouloir cibler un grand groupe d'utilisateurs des réseaux sociaux, avec une langue des plus répandues.
Cette jeune marocaine aspire à développer son idée dans le futur en la sortant des réseaux sociaux vers la réalité.