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Les commerçants des camps de Tindouf sont très remontés contre la passivité de la direction du Polisario. Ils ont organisé, mardi 4 août, un sit-in devant le siège du secrétariat général du Front au camp Rabouni pour protester contre la fermeture des frontières décidées par les autorités algériennes.
Une mesure décrétée depuis le début du Hirak algérien en février 2019. Le pouvoir à Alger avait ordonné au «ministère de l’Intérieur» du Polisario de réduire drastiquement les autorisations de sortie des camps pour les voitures et autres camions. Le cordon de la gendarmerie algérienne entourant les camps de Tindouf avait été nettement renforcé. Le voisin de l’Est craignait alors une fuite d’armes des camps vers le reste du pays. Une politique d’encerclement qui s’est accentuée ensuite avec la propagation de la pandémie du coronavirus.
Une situation aggravée également par la fermeture de la frontière mauritanienne à cause du Covid-19. Le marché mauritanien constitue une bouffée d’oxygène pour la population sahraouie pour s’approvisionner de produits alimentaires à prix bon marché et assurant de l’emploi pour de nombreuses personnes.
Pour mémoire le 27 avril 2019, la direction du Polisario avait fait usage de la force pour disperser une contestation des commerçants, déployant des chars et des véhicules militaires.
Le sit-in d’hier s’est déroulé dans le calme. On apprend, d’ailleurs, que de hauts cadres du Front n’étaient pas présents dans les camps au moment de la protestation. Ils avaient pris la destination des régions ayant connu, ces derniers jours, de fortes précipitations, telle Tifariti, afin d'y emmener pêtre leurs troupeaux de dromadaires.
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