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Grand Angle

Maroc - Législatives 2007 : Premières estimations (41% de participation) et premières désillusions

C’est à 20 heures (heures locales) que le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa a annoncé le taux de participation du scrutin national devant un parterre de médias internationaux et nationaux. Celui-ci serait de 41%. De 34% à 18 heures, il a difficilement atteint les 41%. Un triste record pour l’Etat et un sérieux coup d’arrêt pour celles et ceux qui annoncés en grande pompe une participation…record.
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Néanmoins, la soirée électorale n’est pas terminée. En effet, des milliers de fonctionnaires et de bénévoles procèdent depuis 19 heures au dépouillement des bulletins de vote. Le mot d’ordre assigné par le ministre de l’Intérieur est clair et sans équivoque : nul ne doit quitter son bureau de vote tant que le procès verbal (PV), attestant de la validité des résultats, ne soit rédigé. Voilà pour le côté pratique.

Maintenant, attachons-nous à analyser le (premier) revers essuyé par ceux qui ont «markété» l’idée que, une fois n’est pas coutume, le taux de participation aux législatives 2007 allait faire son entrée dans le guiness des…records. On allait voir ce qu’on allait voir. Capsules de pub’, manifestations… populaires, tracts par milliers (comme les milliers d’euros versés aux ONG) pour…sensibiliser l’opinion publique. Une opinion publique surprise, presque déroutée, car elle a perdu l’habitude que l’on s’intéresse à elle. C’est là, le cœur du problème et pas ailleurs.

Pour une fois, les décideurs marocains vont-ils accepter de regarder la réalité en face ? Sont-ils prêts à se remettre en question ? Procèderont-ils à un mea culpa de fond ? On peut en douter, hormis si la proclamation des résultats, prévus dimanche soir, ne les y oblige. Se sentir obliger d’aller sur le terrain « savourer» un œuf dur avec le peuple (comme ce fut le cas pour Nabil Benabdellah, porte-parole du gouvernement) durant la campagne électorale ne s’avère pas un acte gagnant. Le marocain n’est pas dupe, le message ne peut être plus précis !

Alors PJD où pas, les marocains, sur le fond, s’en moquent littéralement. Ce qu’ils souhaitent, c’est être respecté et entendu. Le seront-ils ? Ils l’espèrent du fond du cœur, c’est une certitude. Pour l’heure, place au dépouillement des bulletins de vote et aux spéculations en tout genre. Il semblerait que les premières tendances lourdes devraient apparaître, demain, dans la journée. Pour certains, la nuit va être longue voire cauchemardesque.

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