Exclusif : Visite d’agents secrets dans les locaux de l'hebdomadaire El Watan

La parution au sein des colonnes d’El Watan, d’un communiqué officiel diffusé par les services du ministère de l’Intérieur à l’attention des casernes militaires dans le cadre de l’alerte terroriste maximale décrétée par les autorités, vendredi 6 juillet dernier.

En clair, une série de mesures de prévention à l’égard des contingents de militaires du pays. Comment ce document administratif a-t-il atterri dans les bureaux du journal en question ? D’où vient la «fuite» ? La direction du journal devra répondre aux séances d’interrogatoires (certainement à rallonge) dirigées par les agents de la plus haute autorité policière du pays. En outre, toutes informations liées aux activités de l’armée sont cataloguées «Top secret» et ne peuvent, sauf avec l’aval de l’institution, faire l’objet d’un traitement médiatique.

Pour l’heure, les seules informations qui ont filtré ont trait à l’investigation musclée, dès les premières heures du jour, des policiers, qui auraient littéralement isolé le personnel en interdisant toute sortie et communication avec l’extérieur. Et sur la décision prise de suspendre le titre de presse pour une durée encore non déterminée.

Il ne fait aucun doute que les services de police souhaiteront faire toute la lumière sur cette «affaire», de peur que demain, des documents et informations, classées «secret défense», et hautement plus importants, ne connaissent le même sort.