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Grand Angle

Maroc : Sucre, blé et pétrole vont encore alourdir les finances publiques

2012 c’est l'année des projets sulfureux avec la concrétisation du statut avancé du Maroc via les nouvelles dispositions prises ainsi que l’accord agricole avec l’Union européenne (UE). Cependant 2012 est aussi l’année des défis et des challenges. En plus de devoir relever son secteur touristique, le Maroc va devoir faire face à des factures de sucre, de blé et de pétrole beaucoup plus importantes. Ce sont les finances publiques qui vont en souffrir.

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Les importations de sucre et de céréales vont considérablement augmenter cette année afin de combler les besoins nationaux. Et pour cause, la vague de froid et la faible pluviométrie. «Nous aurons besoin d'importer plus de sucre brut pour compenser la baisse attendue de la production locale de sucre. Nous ne serons pas en mesure de couvrir plus de 30 % de nos besoins en sucre en 2012» affirme Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement durable (Comader). Propos rapportés par Agence Ecofin. Selon M.Ouayach, le gel qui a perduré pendant les deux premiers mois de l’année a endommagé 78% des 18 000 hectares. Les producteurs de betterave à sucre ont réduit à 30 000 ha les superficies ensemencées, ce qui représente environ la moitié de la surface habituelle, a ajouté M.Ouayach.

Concernant les céréales, la production annuelle pourrait atteindre tout au plus un volume de l’ordre de 20 à 25 millions de quintaux, comme l’indiquait récemment une source du ministère de l’Agriculture. Si ces prévisions se réalisent, ce sera bien là un niveau de récoltes très moyen. Près de 10 000 hectares auraient été détruits par le froid, réduisant de 30% la récolte de céréales. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, les importations de blé tendre pourraient se situer entre 1 et 1,1 million de tonnes entre mars et mai 2012. A noter que la consommation moyenne annuelle 8 millions de tonnes de grains et 1,2 million de tonnes de sucre a produit environ 6 millions de tonnes de blé tendre la campagne dernière.

Le pétrole aussi n’est pas en reste. Même si le pays a fait de récentes découvertes de gisements et qu’un terminal a été inauguré à Tanger, il faudra encore beaucoup de temps pour qu’il puisse être indépendant. Pour l’heure, place à l’importation, mais la facture s’annonce saignante. Déjà le cours du baril sur les marchés internationaux grimpe continuellement depuis le mois de février. Il est actuellement [selon le cours de clôture de la séance du mardi 6 mars] à environ 104 dollars. Le projet de loi de Finances 2012 se base cependant sur un baril à 95 dollars. Tout ceci rique de se répercuter sur le prix des carburants au Maroc. Celui-ci pourrait augmenter, selon l’Economiste.

Plus d’importations de sucre, de blé et de pétrole nécessiteraient automatiquement plus de finance mis à disposition. Ces 3 éléments qui coûtent cher à la caisse de compensation risquent donc de peser très lourdement sur les finances de l'Etat. Or, la situation financière que connait actuellement le Maroc est assez difficile. Bank Al Maghrib annonçait récemment que le déficit budgétaire pour l’année 2011 a atteint les 7% du PIB, son plus haut niveau depuis les années 80. Même le chef du gouvernement a reconnu que l’année en cours serait difficile sur le plan financier pour le Maroc. Le gouvernement avait, à cet effet, revu à la baisse ses prévisions 2012 en janvier dernier. A dire que le premier trimestre de l'année n'est pas encore terminé. 

je rajoute
Auteur : sakki
Date : le 06 mars 2012 à 21h37
je rajoute juste une chose à la liste
pétrole
sucre
blé
mais on oublie une chose plus grave et plus lourde de conséquence
c'est la natalité galopante
.................
Auteur : baker67
Date : le 06 mars 2012 à 20h50
Et le TGV ds tous sa...vous en parlez pas....a moins qu'il sera finalement offert par la France
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