Le Maroc envisagerait de faire usage de sa ligne de précaution et de liquidité auprès du FMI

Le Maroc envisage d'exploiter au moins une partie de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) d'environ 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI), la pandémie du nouveau coronavirus forçant les autorités à déplafonner les emprunts à l'étranger.

Selon Bloomberg, qui cite deux sources proches du dossier, si cette décision est prise, ce serait la première fois que le royaume utilise des fonds de la ligne de crédit depuis que l'accord a été conclu avec le FMI en 2012. Le Maroc, qui avait initialement prévu 3 milliards de dollars d'emprunts internationaux pour 2020, pourrait maintenant chercher le double de ce chiffre, ont précisé les sources du média.

Le gouvernement marocain a approuvé lundi un décret visant à déplafonner la dette extérieure, affirmant que cela aiderait le Maroc à couvrir ses besoins en devises étrangères.

Bloomberg rappelle que la pandémie du coronavirus a paralysé les exportations d'automobiles et le secteur du tourisme - deux des principales sources de devises étrangères du pays - exacerbant les turbulences économiques causées par une sécheresse et incitant à prédire la pire croissance du Maroc ce siècle. 

Le gouvernement évalue toujours le financement nécessaire pour combler le déficit du compte courant et du budget, ont déclaré les deux sources du média. 

A rappeler que le Fonds monétaire international a approuvé, en décembre 2019, un accord sur deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), pour un montant de 2,97 milliards de dollars.