Fatima Zahra El Hayani, jeune cycliste à la carrière prometteuse

C’est un parcours qui force l’admiration. Fatima Zahra El Hayani, une Marocaine de 23 ans originaire de la ville de Sidi Slimane, est actuellement en stage avec l’équipe féminine d’Arkéa, une formation de cyclisme sur route professionnelle française.

Mais avant d’en arriver là, elle a dû surmonter bien des obstacles. Tout commence lorsqu’un jour, sur le chemin de l’école qu’elle parcourt à vélo, son pneu crève. «Je suis allée dans un magasin de vélo pour faire réparer mon pneu. J’ai dû le faire moi-même car le monsieur n’avait pas le temps et il faisait déjà nuit», dit-elle au quotidien régional breton Le Télégramme.

C’est là qu’elle rencontre le fils du président du club de Sidi Slimane. Il lui propose de venir faire un essai. Les résultats sportifs attestent de fortes capacités : sous les couleurs du drapeau marocain, elle décroche neuf médailles, devient la meilleure cycliste africaine, sur piste et sur route.

Mais, découragée par l’absence de reconnaissance des instances fédérales vis-à-vis des femmes, elle décide d’arrêter le cyclisme. Elle ne manque cependant pas de contacter le président de la Fédération. «Il m’a appelée pour me dire de venir le voir, à quelques jours d’un championnat d’Afrique.»

C’est ainsi que Fatima Zahra El Hayani débarque à Casablanca sur son vélo, 160 km plus tard. Elle y rencontre le Morbihannais Yann Dejan, alors directeur technique national pour la Fédération royale marocaine, et participe à un entraînement.

Après quelque temps à Casablanca, où elle s’entraîne avec Yann Dejan, avec l’autorisation du père, Fatima Zahra El Hayani le suit en France et s’installe sous son toit avec sa famille, sur invitation de Yann Dejan. Depuis son arrivée dans le Morbihan, la première femme marocaine professionnelle de cyclisme est sur un nuage.

«Je souhaite être un exemple pour les jeunes qui sont en difficulté au Maroc. Je vais tout faire pour donner une bonne image sous les couleurs d’Arkéa», ambitionne-t-elle.