Il apparait vraisemblablement qu'à la conférence de presse d’après match, les journalistes ont abordé des sujets sensibles ou même très sensibles. «Eh, bien envoyez votre CV à la fédération marocaine et si vous êtes pris, je deviendrai journaliste pour poser des questions encore plus bêtes». C’est la réplique d’Eric Gerets lorsqu’un journaliste lui demande s'il n'aurait pas été plus judicieux d'opter pour un autre attaquant que Chamakh, qui ne joue pas à Arsenal, des propos rapportés par TF1.
Dans la même foulée, Gerets n’a pas manqué l'attaché de presse de l'Union africaine de Football, dont le téléphone portable a retenti durant son face-à-face avec les médias. «La première leçon dans votre job, c'est d'éteindre son gsm en conférence de presse», a-t-il rétorqué, selon le site belge 7sur7.
Après s’être lâché, le lion de Rekem s’est calmé et est allé droit au but. Il estime que les 20 premières minutes ont été bonnes. N’eurent été les «maladresses» des Lions, le Maroc aurait pu «prendre l’avantage». «Nous sommes bien entrés dans le match et on pouvait prendre l'avantage malheureusement il y a eu des maladresses et la Tunisie a marqué sur sa première opportunité. Nous avons essayé de jouer notre jeu, sans réussite devant le but», a-t-il déclaré.
«Ils ont voulu égaliser et ont plus joué avec le cœur en oubliant nos principes de jeu et à l'arrivée on se retrouve avec une défaite», ajoute Eric Gerets.
Les medias marocains impardonnables
Certains médias lui reprochent d’abord le management de l’équipe. Selon Passionfoot.ma, le sélectionneur du Maroc «a ignoré tous les fondamentaux du football tablant sur sa bonne étoile qui a été insuffisante... Il a complétement ignoré la tactique tunisienne faite de grinta et de contre». Et ce n’est pas tout. On lui reproche également d’avoir titularisé des joueurs comme Kantari et Assaidi revenant d’une longue période d’inactivité. Il a tout simplement «failli à sa mission».
Ses déclarations lui ont valu un article sur Marocfootball.info titré : «Eric Gerets accuse les joueurs». Aufait quand à lui, partagé entre optimisme et pessimisme, évoque déjà un nouveau titre pour l’équipe nationale marocaine : «les [rabat-joie de l'Atlas] plutôt que les [Lions de l'Atlas]!».
Gerets n’a pas regardé le derby Gabon-Niger
Alors qu’une lueur d’espoir pouvait se profiler à l’horizon pour la suite du parcours marocain à cette compétition, ce, malgré la défaite face aux Aigles de Carthage, le coach n’a pas nié n'avoir pas regardé le match de ses futurs adversaires : Gabon-Niger.
«Un officiel m'a chassé. Apparemment, il y a des règles qui disent qu'un entraîneur ne peut pas regarder le match du tunnel. Donc je n'ai pas pu voir», explique l’entraineur. On comprend que Gerets ne sait pas exactement dans quel état d’esprit jouent ses adversaires. Quelles sont les techniques (s’il y en a), qu’ils déploient pour une meilleure performance à cette coupe d’Afrique, sachant que le Gabon pays hôte donnera tout pour aller le plus loin possible. Devrait-on s’en inquiéter ?
Contraints à la victoire face au Gabon
A cette étape du tournoi, la victoire s’impose. L’entraineur belge et son équipe sont désormais sujets à une plus grande pression, d’autant plus que les scores des deux prochains matches seront décisifs pour la suite de leur parcours à la CAN. Gerets promet : «Nous allons rectifier le tir pour mieux aborder le prochain match».