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Paris : 7 policiers signalés pour radicalisation désarmés après l’attaque à la préfecture

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Des policiers devant la préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019. / Ph. Bertrand Guay – AFP
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Le préfet de police de Paris, Didier Lallement a été, mercredi 30 octobre, le premier à être entendu par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée aux dysfonctionnements ayant conduit à la mort, le 3 octobre dernier à la préfecture de police de Paris, de quatre fonctionnaires lors d’une attaque perpétrée par l’un de leur collègue, Mickaël Harpon, au sein de son institution, indique Le Monde.

Devant les parlementaires, le préfet a révélé quelques éléments inédits concernant la prévention de la radicalisation au sein de ses troupes, notamment le nombre de 63 signalements pour radicalisation enregistrés à la préfecture de police depuis 2012. Un chiffre à rapporter aux plus de 40 000 fonctionnaires que compte l’institution, précise Le Monde.

Parmi ces signalements, 33 sont très récents. Ils n’ont été communiqués à Didier Lallement qu’après une note de sa part en date du 7 octobre, diffusée auprès de l’ensemble des directeurs de la préfecture de police afin d’encourager les remontées d’informations.

Sur l’ensemble de ces situations pointées depuis 2012, «douze ont amené à désarmer les agents, dont sept depuis le 3 octobre», a précisé le préfet. Trois autres l’ont conduit à demander la «suspension» des fonctionnaires auprès de la direction générale de la police nationale (DGPN).

Il a cependant tenu à déclarer que ce renforcement de la vigilance en interne ne devait pas conduire à une «chasse aux sorcières» : «La conversion à l’islam dans n’importe quel service de police n’entraîne pas de signalement.» Il a également déclaré que le fait de se convertir à l’islam «n’est pas un signe de déloyauté à l’égard de la République. (…) Ce n’est pas l’idée que je me fais de la laïcité».

En revanche, «dans un service [comme la direction du renseignement de la Préfecture de police (DRPP), où était employé Mickaël Harpon], oui, la question [du signalement] doit être posée», a estimé Didier Lallement, en réponse aux questions des députés.

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