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Marrakech : Une ONG dénonce l’«infiltration sioniste» opérée par un ancien ministre

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Photo d'illustration / Ph. DR.
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Ancien ministre de l’Intérieur et des renseignements israéliens, Méir Chétrit a pris part, vendredi, à la 12e édition de la World Policy Conférence (WPC) tenue du 12 au 14 octobre à Marrakech, en tant qu’intervenant au panel consacré aux «cyber-puissances et la cybermenace». Sa présence au Maroc a provoqué l’ire de plusieurs associations.

Mardi, l’Observatoire marocain contre la normalisation a signalé cette venue, dénonçant une «nouvelle infiltration sioniste du terroriste Méir Chétrit». «Les sionistes en sont venus à considérer le Maroc comme un paradis de normalisation et d’infiltration (…) face au phénomène et à la confusion intentionnels entre la citoyenneté marocaine et la soi-disant ''communauté marocaine en Israël''», sachant que le responsable en question est né à Errachidia en 1949.

Les biographies du responsable israélien rappellent que celui-ci «a servi dans l’armée israélienne avec le grade de capitaine», en plus d’avoir occupé plusieurs postes politiques, comme celui de maire des territoires occupés de Yibnah, de 1974 à 1987, puis de trésorier de l’Agence juive de 1988 à 1992.

Par ailleurs, Méir Chétrit a été élu à la Knesset pour la première fois en 1981, se chargeant de plusieurs portefeuilles ministériels depuis 2003 pour le Likoud, tels que les Finances, le Transport, l’Education, le Logement et l’Intérieur. En 2005, il a continué ses mandats sous les couleurs du parti Kadima, créé en 2005 par Ariel Sharon, à qui est imputé un grand rôle dans le déclenchement de l’Intifada en 2000.

En 2012, Méir Chétrit a quitté la formation pour Ha’Tnuah, menée par Tzipi Livni, elle-même co-fondatrice de Kadima et ancienne ministre des Affaires étrangères. Celle-ci est visée par une plainte déposée en Belgique en 2010 pour crimes de guerre concernant l’offensive menée par Israël contre la bande de Gaza, entre décembre 2008 et janvier 2009, dite «opération Plomb durci».

L’«Observation national contre la normalisation» fait, depuis des années,  campagne pour fermer les frontières du royaume aux Israéliens nés aux Maroc ou descendent de familles juives ayant quitté le pays pour s’installer en Israël.

L’ONG avait d’ailleurs applaudi les propositions de lois déposées en 2013 -et oubliées depuis-, par cinq groupes parlementaires (PJD, USFP, Istiqlal, USFP et PAM) pénalisant toute normalisation avec l’Etat hébreu.

Article modifié le 16/10/2019 à 22h08

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