Aucune activité officielle n'a été consacrée au troisième anniversaire de la normalisation entre le Maroc et Israël. En revanche, cet événement a été très présent dans la rue. Les marches et les sit-in ont exigé la rupture des relations avec Tel-Aviv et la fermeture du bureau de liaison israélien à Rabat.
Des dizaines de milliers de personnes ont participé, dimanche à Rabat, à une marche nationale de solidarité avec la Palestine. Au 78e jour de guerre dans la bande de Gaza, ce rassemblement marque par ailleurs les trois ans de normalisatio des relations entre le Maroc et Israël. Les manifestants ont exigé la fermeture du bureau de liaison de l’Etat hébreu, tout en renouvelant leur soutien à la résistance palestinienne.
A mesure que la guerre à Gaza s'enfonce dans l'horreur, les revendications du PJD et de son secrétaire général vont crescendo. La dernière en date, signée par Abdelilah Benkirane, rappelle une précédente incursion dans un domaine sous prérogative royale.
L’Institut pour les études sur la sécurité nationale relevant de l’Université de Tel-Aviv a estimé que la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental apporterait de nombreux avantages à Israël. Pour autant, Rabat pourrait revenir sur certains de ses engagements, au vu de sa position concernant la Palestine, selon la même source.
Islamistes et formations de gauche ont exprimé leur rejet de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par Israël. Ils ont déploré auprès de Yabiladi la démarche d’une «entité criminelle» qui ne servira pas la cause nationale.
Après deux ans et quelques mois de présence sur la scène politique internationale, le processus des Accords d’Abraham marque le pas. Le Maroc n’échappe pas à cette tendance, outre le rejet citoyen et de quelques partis politiques marocains, l’euphorie constatée lors de la première année de la reprise des relations a laissé place à un coup de froid.