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Grand Angle

Le Maroc bon élève dans la lutte contre le changement climatique, selon la Banque mondiale

Dans un document rendu public, la Banque mondiale a mis en avant les approches intersectorielles mises en place par le Maroc pour réaliser ses engagements en matière de climat. Une occasion pour l’institution financière de se féliciter du «leadership» du Maroc quant aux approches économiques en rapport avec cette question.

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Photo d'illustration. / Ph. DR
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Le Maroc, l’un des pays les plus confrontés au changement climatique, a mis en place une réponse robuste à ces défis, écrit la Banque mondiale. Dans un article intitulé «Approches intersectorielles pour réaliser les engagements du Maroc en matière de climat», paru jeudi dernier, l’institution financière met en avant l’engagement du Maroc dans le cadre de l’accord de Paris en matière d’actions mises en place pour faire face au changement climatique.

«Dans le cadre de sa contribution déterminée au niveau national (CND), le pays s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17% d'ici 2030 par rapport au statu quo, avec une possibilité de réduction de 42% sous réserve de soutien international», écrit la Banque mondiale.

Celle-ci s’est félicité du fait que le Maroc, également membre du Partenariat CND, a collaboré avec le Mécanisme de soutien aux CND de la Banque mondiale, sur des études analytiques et des initiatives de renforcement des capacités pour la planification et la coordination intersectorielles de la politique climatique. Une collaboration qui a pour objectif de «contribuer à la réalisation des engagements du pays en matière de climat».

La Banque mondiale expose trois des domaines de collaboration «les plus transformateurs». «D’abord, les modèles économiques ont été développés en étroite collaboration avec des experts locaux, ce qui a permis au ministère de l'Économie et des Finances, au secrétariat d’Etat chargé du développement durable et aux principaux ministères d'évaluer l'impact des politiques climatiques sur différents secteurs de l'économie», poursuit-on.

A titre d’exemple, le compte-rendu évoque le secteur du bâtiment qui «pourrait réaliser d'importantes économies d'énergie d'environ 9 TWh par an en adoptant des politiques visant à renforcer les systèmes d'énergie renouvelable distribués et à améliorer l'efficacité énergétique». Une plate-forme interministérielle a également été créée», avec comme mission de «se concentrer sur les réformes fiscales vertes et les bâtiments économes en énergie et de mobiliser différents secteurs pour accélérer les réformes et renforcer l'action globale en faveur du climat».

Le Maroc, un «leader» en matière d’approches pour le climat

Le document souligne aussi le «travail analytique a été entrepris pour générer des étapes stratégiques et pratiques pour la mise en œuvre des composantes liées à l'adaptation du CND du Maroc». La Banque mondiale estime à cet égard qu’«aligner les cadres de politique générale et de dépenses publiques sur les programmes» devient ainsi essentiel, d’autant que «les impacts du changement climatique ne se limitent pas à un seul secteur».

Le troisième volet de collaboration concerne le «renforcement des capacités nationales est essentiel». Ainsi, la Banque mondiale met en exergue le Centre de compétences sur les changements climatiques du Maroc («4C Maroc») qui est un groupe «d’intérêt public qui sert de plaque tournante pour le partage de compétences et l’expérience internationale en matière de lutte contre les changements climatiques». «Le 4C Maroc a le potentiel de devenir une plate-forme de premier plan pour la collaboration régionale et le partage de connaissances sur l'agenda du changement climatique en Afrique», estime-t-on.

«En mettant en place des approches à l'échelle de l'économie, le Maroc fait preuve de leadership en matière de climat pour informer son CND de prochaine génération et atteindre des objectifs de réduction de carbone à long terme et de développement résilient au climat.»

Alexandrina Platonova-Oquab, co-responsable de l’équipe du projet

Pour la Banque mondiale, «l’expérience du Maroc en matière de planification des politiques, qui a réuni différents ministères et partenaires, a été précieuse pour accélérer la mise en œuvre de son CND».

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