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Espagne : Une association dénonce les discriminations dans les CIE contre les migrants marocains

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Un Centre d'internement d'étrangers (CIE) en Espagne. / DR
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Les deux tiers des personnes placées l’an dernier dans les centres d’internement pour étrangers (CIE) venaient du Maroc et d’Algérie, selon le Service jésuite des migrations d’Espagne (SJM-E), cité par l’agence Europa Presse.

Cette association met ainsi en garde contre la «discrimination d’origine» du système de détention des migrants qui arrivent de manière irrégulière en Espagne, observant qu’il est «plus facile» de renvoyer dans leur pays d’origine des personnes de ces deux nationalités.

C’est, entre autres, ce qu’indique le rapport annuel 2018 du SJM-E sur ces locaux de la police non pénitentiaire destinés à exécuter les expulsions du territoire national. L’association a visité cinq des huit CIE opérant en Espagne (Madrid, Barcelone, Valence, Algésiras et Tarifa).

Le rapport, présenté ce jeudi, révèle que 7 855 personnes – 7 676 hommes et 179 femmes – ont été confinées dans des CIE en 2018, année au cours de laquelle l’Espagne a enregistré un nombre record d’arrivées irrégulières, atteignant presque 65 000. Elles provenaient de 90 pays différents, dont 2 801 Marocains (35,66%) et 2 511 Algériens (31,99%). La nationalité marocaine est la plus fréquente entre les arrivées irrégulières à la frontière sud (13 041 en 2018, contre 4 694 pour les Algériens).

L’association exprime notamment sa préoccupation pour «le traitement discriminatoire accordé aux personnes de nationalité algérienne ou marocaine, détenues dans des postes de police». «Les lieux d’accueil humanitaires doivent être destinés aux personnes en situation de vulnérabilité, quelle que soit leur nationalité», affirme-t-elle.

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