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Grand Angle

Droits de l’Homme : Mustapha Ramid reconnait des «dépassements» mais rejette tout «recul»

Ce mardi à la Chambre des conseillers, le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme a admis l’existence de «dépassements» mais s’est refusé de reconnaitre tout «recul» sur ce dossier.

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Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme / DR
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Grâce au groupe du PJD à la Chambre des conseillers, Mustapha Ramid a eu ce matin l’occasion d’aborder les rapports des associations internationales des droits de l’Homme sur le Maroc. En réponse à une question sur ce sujet, il a estimé que «la majorité des recherches réalisées par les ONG internationaux fait écho aux observations des associations nationales et celles-ci dans la plus part du temps puisent ses données de la presse et des réseaux sociaux».

Et d’affirmer que «sous la supervision» de son département, les «autorités compétentes réagissent à ces rapports en coordination avec les services concernés» par ce dossier. Le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme a révélé que son ministère a initié une ouverture sur des ONG marocaines en vue de les associer à la préparation de rapports. Il a notamment cité l’Examen périodique universel du cas du royaume devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. «L’objectif est de renvoyer une image objective du Maroc», a-t-il précisé.

«Des dépassements mais pas de recul»

Commentant la réponse de Mustapha Ramid, le conseiller du PJD a dans un premier temps tiré à boulets rouges sur «les rapports partiaux de certaines ONG qui ne regardent que la moitié vide du verre alors que le Maroc a rompu définitivement avec les violations systématiques des droits de l’Homme». 

«Leurs actions obéissent à des agendas politiques», a-t-il affirmé avant de nuancer en évoquant des «dépassements, des restrictions sur la liberté d’expression et de manifester, l’interdiction de réunions de partis politiques ainsi que le refus des autorités de donner des autorisations à certaines associations».

Dans son réquisitoire, le conseiller parlementaire de la Lampe a également évoqué «les lourdes peines» prononcées contre les activistes du Hirak Rif et la «détention arbitraire d’un journaliste», en allusion au cas de Taoufik Bouachrine.

En reprenant la parole, Mustapha Ramid a brièvement reconnu «des dépassements» mais s’est refusé d'admettre «un recul».  Une position qu’il a réitérée quelques minutes plus tard, en réponse à une question du groupement de la CDT sur les recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation.

«Pour parler de régression, il faut au préalable comparer les indicateurs de l’étape précédente avec l’actuelle pour pourvoir se prononcer.»

Mustapha Ramid

Le 23 février dernier, le ministère de Mustapha Ramid avait estimé que la méthodologie suivie par Amnesty sur le Maroc «manque d'objectivité et de transparence et se caractérise par l'absence d'analyse objective et de vérification rigoureuse des allégations».

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