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Grand Angle

Accord Maroc-UE : Les pêcheurs marocains et espagnols s'impatientent

D’intenses négociations sont en cours au sein du Parlement Européen et ce, pour obtenir la prolongation de la totalité de l’accord sur les produits agro-alimentaires et la pêche entre l’UE et le Maroc, celui-ci devant expirer en Février 2012. Un renouvellement toujours controversé puisque l’Espagne doit composer avec d'un côté ses agriculteurs qui s’opposent à la reconduction de l'accord et de l'autre ses pêcheurs qui ne peuvent se maintenir qu'avec l'accès aux eaux marocaines.

Publié
le ministre de l´Agriculture et de la Pêche maritime Aziz Akhannouch lors de la signature de l'Accord de pêche Maroc-UE
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Possibilité est donnée à 119 navires de l’UE, principalement des bateaux espagnols, d’opérer dans les eaux marocaines. Les différents représentants des pêcheurs espagnols et marocains insistent vivement auprès du commissaire européen pour la pêche, Maria Damanaki, pour le renouvellement de ce partenariat.

L’opinion de Pedro Maza, président de la Fédération andalouse des armateurs de pêche (FAAPE), relaté par le quotidien économique espagnol Expansión est ferme : «Le parlement européen se doit de ratifier l’accord». Lors d’une réunion tenue à Bruxelles avec le Parlement Européen, celui-ci était accompagné entre autres d’Omar Akouri, à la tête de la Fédération des pêches maritimes et l'aquaculture au Maroc (FPMA).

Pedro Maza a en outre déclaré aux journalistes que «la commission européenne a donné les outils de travail nécessaires à la commission mixte marocco-espagnole afin d’apporter des améliorations techniques sur les conditions de l'accord». Créé en Janvier 2011, le Comité marocco-espagnol pour les partenariats de pêche regroupe plus de 70 représentants de l'industrie de la pêche des deux pays.

Les agriculteurs espagnols votent contre

Quant à la Fédération Espagnole des Associations des Producteurs et Exportateurs de Fruits, légumes, fleurs et plantes vivantes (FEPEX), celle-ci s'inquiète de la concurrence marocaine et ne veut pas du renouvellement de l’accord au risque d’encourir une chute de la production espagnole de tomates et des pertes d’emploi.

Invitant les parties espagnoles  à une prise de position commune lors d’une réunion tenue hier Mercredi à Alméria (Nord du pays), le président du FEPEX, José Hernandez a confié lors d’une conférence de presse que «L’accord de partenariat entre l'UE et le Maroc est une subvention générale de fruits et légumes». Il a en outre prédit une «hécatombe» si une libéralisation du secteur venait à se produire. Hernandez, cité par le quotidien ABC, s’insurge particulièrement contre la reconduction de l’accord puisque celui-ci conduirait l’Espagne à une «catastrophe». La forte croissance des exportations marocaines se ferait dès lors «à des prix ruineux». Cette situation affecterait «quelques 450.000 emplois directs, qui représentent 65% de l'emploi agricole» en Espagne, synonyme d’une «révolte populaire».

La décision du Parlement européen sur l'extension de l'accord sera prise la semaine prochaine. Ce vote est décrit comme d’une importance capitale en ce qui concerne l'avenir de l'emploi dans le secteur agricole Espagnol. Le Maroc, à son niveau, bénéficie d’opportunités considérables avec cet accord relatif à des mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche.

Les produits espagnoles envahissent nos marchés.
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 09 décembre 2011 à 00h27
La libération du commerce doit être appliquée dans les deux sens, si l'Espagne nous empêche d'exporter en Europe, le Maroc doit aussi prendre des mesures pour empêcher l'exportation de plusieurs de leurs produits vers le Maroc et arrêter légalement tous les trafics de marchandises qui rentrent chez nous par les deux villes marocaines occupées.
Ce trafic anarchique fait perdre des milliards à l'économie marocaine et nuit gravement à des milliers de commerçants marocains dont la plupart sont au bord de la faillite, pendant que les espagnoles s'enrichissent sur leurs dos!
khatar!
Auteur : MOHAMMED
Date : le 08 décembre 2011 à 14h55
Sur les côtes françaises, ils ont raclé tous les sols, la faune et la flore aquatique a disparu sur des kilomètres.
Chez nous, il n'y a aucun contrôle (pas les moyens) et les mises en garde ne sont jamais prises en compte.
Il n'y a que l'argent qui compte!
Mais au fait, qui est à la manœuvre politiquement côté marocain dans ces négociations?
Emission spécial MRE
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