Le Maroc, l’un des cinq marchés émergents et prometteurs de 2019 selon Atradius [Etude]

Sur l’année en cours, le Maroc est l’un des cinq marchés présentant des perspectives économiques solides, soutenues par des fondamentaux nationaux stables. C’est ce qu’indique en ce mois de février l’entreprise internationale Atradius, filiale du groupe espagnol Catalana Occidente et spécialiste en assurance.

Elle a, ainsi, identifié les marchés mondiaux qui se démarquent, faisant appel à trois critères clés : une croissance soutenue ou en accélération du PIB tirée principalement par la consommation privée et l’investissement fixe ; des assurances extérieures suffisantes et un taux de change flexible réduisant les risques de ces pays pour la volatilité mondiale ; des conditions politiques et institutionnelles stables soutenant la croissance. Sur la base de ces critères, Atradius a donc identifié cinq pays, à savoir la Bulgarie, l’Indonésie, le Vietnam, le Pérou et le Maroc.

Alors qu’une croissance en demi-teinte est prévue au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en raison de la faible croissance de la production de pétrole et des tensions géopolitiques dans certains pays, «le Maroc résiste à la tendance avec une croissance du PIB qui devrait s'accélérer à 3,3% en 2019, contre 2,8% en 2018», rappelle l’étude publiée le 14 février. 

De «bonnes infrastructures» dans le secteur de l’énergie renouvelable

Celle-ci note que «les perspectives économiques du royaume s’améliorent grâce à une reprise cyclique de la production agricole et à une croissance non agricole plus forte, en particulier dans le secteur manufacturier, en raison de l’augmentation des dépenses d’investissement du gouvernement». De plus, en dépit de tensions sociales «élevées», la situation politique du pays reste «relativement stable et devrait le rester au cours des prochaines années».

Le document passe aussi en revue les mesures prises par les autorités marocaines pour libéraliser le taux de change, affirmant que cela «contribuera à absorber les chocs extérieurs et à maintenir la compétitivité», et rappelant qu’une ligne de liquidité de précaution du FMI assure la stabilité extérieure.

L’entreprise met également en avant les «bonnes infrastructures» du secteur de l’énergie renouvelable, qui connaît une forte croissance avec des opportunités potentielles d’importation. «Le pays tire déjà environ 35% de son énergie des énergies renouvelables, en particulier de l’énergie solaire concentrée», note l’étude. L’occasion aussi de rappeler l’objectif du gouvernement d’augmenter la part des énergies renouvelables à 42% d’ici 2020 et les projets en préparation qui engendreront une «demande de croissance forte».