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Grand Angle

Vidéo présumée du meurtre d’Imlil : Les parents danois inquiets pour leurs enfants

Dans une école au sud du Danemark, la direction a constaté que de jeunes écoliers ont visionné la vidéo présumée du double meurtre terroriste ayant coûté la vie à Louisa et Maren à Imlil. Elle continue de circuler en dépit des appels lancés notamment par les familles des deux victimes scandinaves.

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Les corps sans vie de Louisa Vesterager Jespersen et son amie Maren Ueland ont été retrouvés lundi 17 décembre 2018 près d'Imlil. / Ph. DR
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En dépit du plaidoyer des familles de Louisa Vesterager Jespersen et de Maren Ueland, exhortant les internautes à ne plus partager la vidéo présumée du meurtre de l’une d’elles, les horribles séquences continuent de circuler. Dans les milieux estudiantins de l’université du sud-est de la Norvège, communément appelée université de Bø, elle continue d’être partagée, cette fois par des élèves d’écoles en Norvège.

Un constat formulé lundi par le média Danmarks Radio (DR) qui regrette que cette vidéo continue d’être relayée sur les médias sociaux et, bien que les forces de police danoises et norvégiennes aient tenté de limiter sa propagation. «Davantage d’enfants et de jeunes l’ont également vue», fait-il savoir.

Images violentes visionnées par des jeunes de sept et huit ans

DR donne l’exemple des étudiants de Vejgård Østre Skole, dans la banlieue d’Aalborg (Sud d’Oslo), où la direction de l’école a dû réunir des élèves de sept et huit ans pour leur parler de cette horrible vidéo. «Cela a été nécessaire puisque plusieurs enfants de l’école l’ont visionnée», explique Jesper Saugstrup Jensen, directeur de l’école dans un message adressé aux parents d’élèves.

Les images violentes, qui continuent d’être partagées entre élèves ont, poussé l'école a entrer en contact avec l'administration de la municipalité d'Aalborg. Celle-ci a alors conseillé les écoles sur la manière d’aborder le sujet avec leurs élèves, tout en évitant d’«intensifier l’intérêt et la curiosité des jeunes à vouloir la visionner».

Le média revient dans un autre article pour conseiller les parents à aborder cette délicate question avec leurs enfants, surtout si ces derniers vont sur le net et disposent de comptes sur Facebook ou autres messageries instantanées. «Il est logique de s'assurer de la supprimer des réseaux sociaux afin qu'elle ne continue pas à être relayée», déclare Michael Klitgaard Mikkelsen, président de la commission scolaire à Aalborg lui-même parent d’une fille en quatrième année.

Une vidéo qui n’a pas été authentifiée

Une semaine après le double meurtre terroriste ayant coûté la vie aux deux touristes scandinaves venues gravir le mont Toubkal près d’Imlil, leurs familles avaient lancé un appel exhortant les internautes de ne pas partager une vidéo présumée du meurtre de l’une des deux jeunes femmes. Du même avis, la Première ministre norvégienne Erna Solberg a déclaré que le «téléchargement et la diffusion de la vidéo et des photos doivent cesser».

Il est à noter que les services de renseignement danois, qui avaient dans un premier temps affirmé qu’il s’agissait bien d’une des victimes sur ladite vidéo, étaient finalement revenus sur leurs propos, rejoignant la version marocaine. Le procureur du roi près la Cour d’appel de Rabat avait annoncé que ces séquences ayant choqué l’opinion publique nationale et internationale font l’objet d’une enquête, promettant une annonce des résultats a posteriori.

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