France : Guerre des mots entre Benalla et l’Elysée sur sa visite au Tchad

Faisant suite aux réactions sur sa visite au Tchad, Alexandre Benalla, ex-conseiller du président Emmanuel Macron, indique avoir prévenu l’Elysée la semaine dernière de ce déplacement. Il aurait accompagné «une délégation économique étrangère», selon un communiqué qu’il a fait parvenir ce mercredi à l’AFP.

Mis en examen pour «violences volontaires» contre des manifestants du premier mai, Alexandre Benalla n’a cependant pas «informé l’Elysée de ses déplacements avant de les effectuer, mais uniquement de manière récente», selon la présidence qui s'est aussi exprimée auprès de l’AFP.

Ces réactions interviennent après que Le Monde a rapporté, lundi, que Benalla s’était rendu à N’Djamena (Tchad) avec «une demi-douzaine de personnes» à bord d’un avion privé. La même source souligne que le chef d’Etat français «a tenu à faire savoir samedi au président Idriss Déby que cette personne [Benalla, ndlr] n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel».

De quoi faire réagir l’intéressé, qui a qualifié cette phrase de «diffamatoire». «Je suis particulièrement choqué et scandalisé par les propos irresponsables tenus par l’Elysée, sous-entendant que j’aurais dans le cadre de mes déplacements en Afrique pu me prévaloir d’une fonction, d’un titre, ou d’un pouvoir aux fins de démarchages professionnels», dénonce-t-il. Réagissant le même jour, l’Elysée «maintient évidemment» sa déclaration, confirmée également par l’entourage du jeune homme, rapporte l'agence France-Presse. 

«Ça n’a rien à voir avec Emmanuel Macron, rien à voir avec l’Elysée, rien à voir avec la présidence de la république», a déclaré un proche de Benalla à l’AFP, soutenant par ailleurs que ce dernier a «donné un coup de main» à «quelqu’un qu’il connaît depuis 2012». Il s’agissait de «grands patrons du Moyen-Orient (…) susceptibles de créer 3 000 emplois au Tchad, de construire des usines», a confié l’ex-conseiller à L’Express.

«Ils étaient dans le bureau que j’occupais à l’Elysée donc je pense que l’Elysée a dû s’en occuper»

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— Guillaume Blardone (@gblardone) 27 décembre 2018