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Grand Angle

Le meurtre d’Imlil est «un crime terroriste», reconnait Abdelouafi Laftite

L’agenda des questions orales de ce lundi 24 décembre à la Chambre des représentants a été bousculé pour accorder la priorité à l’opération terroriste d’Imlil. L'occasion pour Abdelouafi Laftite, ministre de l'Intérieur de faire de nouvelles révélations. 

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Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftite. / Ph. DR
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Cet après-midi à la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à qualifier l’assassinat des deux touristes scandinaves de «crime terroriste» qui est l'œuvre d’«extrémistes nihilistes». En réponse à six questions de groupes parlementaires sur cette affaire, Abdelouafi Laftite a vivement condamné «l’instrumentalisation de la religion».

Le responsable gouvernemental a affirmé que les auteurs du meurtre d’Imlil «ne sont pas membres d’une organisation terroriste structurée mais seulement des individus ayant un niveau d’instruction modeste, et adeptes du discours extrémistes», soulignant qu’il s’agit d’un «acte isolé» commis par des «outils artisanaux et primitifs à la portée de tous».

17 arrestations enregistrées jusqu’à présent

Devant les députés, Laftite a révélé que ses services ont procédé à l’arrestation de «17 individus» en relation avec le meurtre d’Imlil. Il a rappelé que la première interpellation s’est produite le mardi matin 18 décembre à Marrakech, suivie de l’opération ayant conduit, le jeudi 20 décembre, à l'arrestation de trois complices alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la ville ocre à bord d’un autocar en partance vers Agadir. Le ministre de l’Intérieur rappelé aussi que les deux touristes scandinaves sont arrivées au Maroc le 8 décembre.

Dans son intervention, Abdelouafi Laftite a pointé les promoteurs du «discours nihiliste» et ceux qui «déprécient les efforts de l’Etat», selon ses dires. Le ministre a également rejeté tout lien entre cet acte terroriste et les conditions sociales des suspects, précisant que la «précarité ne justifie pas un tel crime». Une version que le groupement des députés du PPS ne partage pas. «Il faut éradiquer toutes les formes de précarité au Maroc pouvant d’alimenter l’extrémisme», a martelé sa présidence.

De son côté, l’USFP a dressé un réquisitoire contre toute «instrumentalisation de la religion à des fins politiques». Même son de cloche auprès du PAM qui a rappelé que le terrorisme «n’a pas de nation». Pour sa part, le groupe RNI-UC a plaidé pour un durcissement des peines d’emprisonnement contre les auteurs des crimes terroristes.

En revanche, le PJD a salué la marche contre le terrorisme, organisée hier par des représentants des trois religions monothéistes et à laquelle le maire de Marrakech, du parti la Lampe, a pris part.

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