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Grand Angle

Grande Bretagne : Les étudiants musulmans sous surveillance

Depuis les attentats de Londre, en 2005, et l’attentat manqué, en décembre 2009, par un jeune nigérian sur un vol reliant la Grande Bretagne aux Etats-Unis, les autorités britanniques se montrent de plus en plus suspicieuses vis à vis des étudiants musulmans. Ces derniers sont mis sous surveillance avec le concours du personnel administratif et enseignant de leurs universités. La mesure est toutefois très loin de faire l’unanimité. Les syndicats des enseignants ainsi que des étudiants fustigent ces méthodes d’espionnage et appellent à en faire de même pour les groupes islamophobes.

Publié
Ph : Allie Garza (Staff)
Temps de lecture: 2'

La Grande Bretagne surveille de très près ses étudiants musulmans. Quarante universités considérées comme «à risque» par le ministère de l’Intérieur intéressent particulièrement les services de renseignements britanniques. Dans ces temples du savoir, les autorités académiques ont reçu des instructions officielles : signaler à la police tout étudiant musulman se montrant déprimé, isolé de sa famille, politiquement agressif ou suspecté de se rendre sur des sites internet considérés comme extrémistes.

Cette mesure entre dans le cadre de la «Strategie Prevent», mise en place en 2007 pour déjouer les attentats, et étendue à l’université par l’actuel gouvernement conservateur après l’attentat manqué d’Umar Faouk Abdulmutallab, le 25 décembre 2009, dans un vol à destination de Détroit, aux Etats-Unis. Pour l’actuelle ministre de l’Intérieur, Theresa May, ce tour de vis se justifie par le laxisme du gouvernement travailliste qui avait refusé de «reconnaitre ce qui peut vraiment se passer sur les campus».

Les services de Scotland Yard seraient ainsi en train de former des agents de l’administration, des enseignants, des surveillants et même des aumôniers de différentes universités, afin de repérer les étudiants musulmans susceptibles de se radicaliser. Les suspects signalés seront par la suite suivis par la police pour savoir s’ils constituent ou non une menace.   

Opposition des syndicats

Les membres du personnel de plusieurs universités de Londres et du Lancashire ont été contactés par le ministère de l'Intérieur, rapporte The Guardian. Certaines personnes contactées n’ont toutefois pas apprécié ce qu’elles considèrent comme une atteinte aux droits civils des étudiants musulmans. «Le personnel a clairement fait savoir qu'il ne souhaitait pas surveiller les élèves ou s'engager dans toute activité qui pourrait nuire à sa relation de confiance avec les étudiants», a indiqué le Syndicat des personnels universitaires britanniques (University and College Union).

De son côté, le syndicat étudiant de l'université londonienne Goldsmiths se dit «profondément choqué par le fait que les responsables en charge de cette stratégie [leur] demandent d'espionner [les] étudiants musulmans». Compte tenu de la montée de groupes extrémistes comme la Ligue de défense anglaise et le récent massacre en Norvège, James Haywood, président de ce syndicat, se demande «pourquoi cette stratégie ne s'applique-t-elle pas aux étudiants qui démontrent une haine irrationnelle envers l'islam ?»

Vous en savez peut être moins que ce que vous croyez...
Auteur : internationaliste
Date : le 09 septembre 2011 à 02h01
Cher MPHilout,

J'ai essayé de vous répondre, par un commentaire un peu consistant et argumenté, mais ça ne vous suffit pas.. Bon, pourquoi pas?
De là, à m'accuser de malhonnêteté, parce que ma réponse n'abonde pas dans votre sens.
J'ai envie de vous dire.. c'est pas gentil!
Et envie de vous accuser à mon tour d'être...Têtu.

Merci pour votre explication, de pourquoi je ne veux pas être honnête. Vous avez dit:
"Muhammad vivait à la Mecque où Allah, Allat et d'autres divinités étaient vénérées. Son père, mort avant l'avènement de l'islam, s’appelait d'ailleurs Abd Allah (Esclave, Serviteur d'Allah)."
C'est vrai. J'ajoute juste que chez les polythéistes arabes, Allah était un dieu supérieur invisible, avec plein de petites divinités qui gravitaient autour de Lui. Comme Al lat, Al uzza, hubal etc.. fait de pierre, ou en terre, en papier, y'en avait même un qui était fait à base de produits alimentaires, (ce dernier avait même été mangé, les gens qui le possédaient, n'ayant plus de quoi se nourrir)

Vous dites:
"A la Mecque régnait la liberté de religion et de culte".
Je réponds:
Faux! Les musulmans n'étaient pas libres, et étaient persécutés, Les divinités de la Kaaba étant un business florissant pour les notables de Quraysh, la nouvelle religion menaçait leur business. Liberté de culte à la Mecque? Pas pour tout le monde en tout cas.

Vous dites ensuite:
"Mais en prescrivant le QITÂL et en le pratiquant, Muhammad a obtenu l'hégémonie d'Allah sur les autres divinités. Et dès sa mort, les tribus arabes ont tenté de reconquérir leur liberté de culte perdue."
Je dis alors:
Muhammad a restauré le droit d'un Dieu unique, sans associés, le monothéisme sans prescrire le Qital, ou l'imposition de l'islam par la force. Car quand Muhammad est arrivé à la Mecque en force, et que les habitants étaient là. Quel a été son ordre? Tuez les tous?? Un bain de sang gratuit pour tous?? Non non non, il n' y a pas eu d'effusion de sang. Il leur a dit "allez en paix", alors que traditionnellement et surtout à l'époque, un chef de guerre, passe tout le monde à l'épée. Pas Muhammad, voilà mon image de Muhammad, mon modèle qui fait que je ne serai jamais un assassin, voilà mon islam, après oui les fausses divinités ont été détruites;(Pourquoi ne se sont elles pas défendues?). Oui il y a quelques personnes qui ont été mis à morts, mais uniquement des assassins notoires, qui s'étaient rendus coupables d'exactions graves.

Alors à la fin de votre commentaire, vous me demandez d'être honnête et sincère en adoptant votre point de vue. Mais ce n'est pas si simple, mon honnêteté et ma sincérité font que je ne suis pas d'accord avec vous.

Vous ne m'avez pas donné de verset prescrivant le "Qital" comme vous aimez dire, je vais le faire pour vous.
Je me suis inspiré du film Fitna de l'extreme droite hollandaise.
Alors sourate 8, versets 60
"Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d'effrayer l'ennemi d'Allah et le vôtre, et d'autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu'Allah connaît. Et tout ce que vous dépensez dans le sentier d'Allah vous sera remboursé pleinement et vous ne serez point lésés."
Effectivement c'est guerrier...
Voici la suite, sourate 8, verset 61
" Et s'ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allah, car c'est Lui l'Audient, l'Omniscient."

J'ai envie de dire Allahou Akbar.
Vous en savez assez
Auteur : MPHilout
Date : le 08 septembre 2011 à 12h25
Cher Internationaliste,

Cher Internationaliste,

Vous en savez assez pour être honnête, mais vous ne voulez pas l'être. Explication :

Mahomet vivait à la Mecque où Allah, Allat et d'autres divinités étaient vénérées. Son père, mort avant l'avènement de l'islam, s'appellelait d'ailleurs Abd Allah (Escalve, Serviteur d'Allah).

A la Mecque régnait la liberté de religion et de culte. Mais en prescrivant le QITÂL et en le pratiquant, Mahomet a obtenu l'hégémonie d'Allah sur les autres divinités. Et dès sa mort, les tribus arabes ont tenté de reconquérir leur liberté de culte perdue.

Et voilà que vous vous chantez la raison d'Etat ! Par Allat, par Allah et par tous les Dieux, soyez donc tout simplement honnête et admettez que les Arabes ont perdu la liberté de culte depuis Mahomet. La sincérité, la bonne foi, c'est aussi simple que cela.
Cher MPHilout
Auteur : internationaliste
Date : le 08 septembre 2011 à 02h58
Je te remercie pour ton cours de religion, si tu prétends être une lumière en ce qui concerne l'islam, il va falloir débattre avec des gens qui connaissent bien cette religion. Parce que pour la critiquer autant, faut être sur de bien la connaitre.

Moi je vais essayer de répondre, avec le peu de connaissance qui sont les miennes, en tout cas j'essaierai de rester objectif inchallah, alors je te demande d'en faire de même.
Maintenant j'ai un problème, je lis très mal l'arabe.
Le Coran prescrit le QITAL tu me dis? Je n'ai tué personne encore, et j'espère ne jamais tuer personne de ma vie. Donne moi un verset en arabe, avec le numéro de la sourate et du verset.
Muhammad a conquis toute l'Arabie sabre à la main, dis tu ? C'est faux, les musulmans ont conquis plusieurs territoires pacifiquement et par contre, avec d'autres peuples, d'autres territoires, il y a eu affrontement, comme par exemple avec les Quraysh, qui persécutaient les musulmans. Il y a eu des affrontements avec d'autres tribus. Quand des gens te posent des problèmes à toi et à tes proches ou des gens de ta nation, tu fais quoi?
La France a envoyé des soldats, dans le sahara pour libérer des otages, pour lutter contre l'Aqmi, pourquoi? Car ces gens menacent les Français sur place, et effectuent des enlèvements. Concernant les horoub ar-riddah, elles font partie de l'histoire de l'islam, mais sont elles l'islam? L'islam, c'est le coran et la sunna du prophète. Le calife Abu Bakr était musulman certes, et un éminent compagnon, mais il n'était pas l'islam. Il a pris des décisions, peut etre Muhammad aurait fait autrement... On n'en sait rien. Le calife Aboubakr était confronté à un problème nouveau, l'état islamique était crée. A peine le prophète fut mort, que l'Etat nouveau menaçait de s'éclater, avec plusieurs chefs de tribus qui refusaient de payer la zakat (aumone pour les pauvres). Alors une nouvelle fois, faisons une comparaison avec le présent, si en France, les bretons, les auvergnats, les picards se mettent à déclarer unilatéralement l'indépendance. Si au Maroc, les rifs et les sousses font de même. Comment vont réagir nos gouvernants? Le calife Aboubakr a fait face à un problème d'ordre politique, il a mené ces combats pour restaurer l'unité.
أذكــرك فــقــد تــنــفــع الــذكــرى
Auteur : MPHilout
Date : le 07 septembre 2011 à 23h35
Cher Internationaliste,

Je voulais juste vous rappeler que le Coran vous prescrit le QITÂL et que Muhammad a conquis toute l'Arabie sabre en main et que son premier Calife, c'est à dire Successeur a mené des horoub ar-riddah (guerre de reconversion) pour ramener, à nouveau, les musulmans sortis de l'islam à la bonne croyance

كُتِبَ عَلَيْكُمُ الْقِتَالُ وَهُوَ كُرْهٌ لَكُمْ وَعَسَى أَنْ تَكْرَهُوا شَيْئًا وَهُوَ خَيْرٌ لَكُمْ وَعَسَى أَنْ تُحِبُّوا شَيْئًا وَهُوَ شَرٌّ لَكُمْ

صدق الله العظييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييييم
Les règles de la propagande de guerre
Auteur : Clontarf
Date : le 07 septembre 2011 à 17h47
Comment les médias occidentaux ont-ils couvert les diverses guerres qui ont suivi la première guerre du Golfe ? Peut-on dresser des constats communs ? Existe-t-il des règles incontournables de la « propagande de guerre » ? Oui.



1. Cacher les intérêts. Nos gouvernements se battent pour les droits de l’homme, la paix ou quelque autre noble idéal. Ne jamais présenter la guerre comme un conflit entre des intérêts économiques et sociaux opposés.
2. Diaboliser. Pour obtenir le soutien de l’opinion, préparer chaque guerre par un grand médiamensonge spectaculaire. Puis continuer à diaboliser l’adversaire particulièrement en ressassant des images d’atrocités.
3. Pas d’Histoire ! Cacher l’histoire et la géographie de la région. Ce qui rend incompréhensibles les conflits locaux attisés, voire provoqués par les grandes puissances elles-mêmes.
4. Organiser l’amnésie. Eviter tout rappel sérieux des précédentes manipulations médiatiques. Cela rendrait le public trop méfiant.




Règle n° 1. Cacher les intérêts.
La règle la plus fondamentale de la propagande de guerre, c’est de cacher que ces guerres sont menées pour des intérêts économiques bien précis, ceux des multinationales. Qu’il s’agisse de contrôler les matières premières stratégiques ou les routes du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse d’ouvrir les marchés et de briser les Etats trop indépendants, qu’il s’agisse de détruire tout pays pouvant représenter une alternative au système, les guerres sont toujours économiques en définitive. Jamais humanitaires. Pourtant, à chaque fois, c’est le contraire qu’on raconte à l’opinion.


La première guerre contre l’Irak a été présentée à l’époque comme une guerre pour faire respecter le droit international. Alors que les véritables objectifs, exprimés dans divers documents – même pas internes – du régime US étaient :

1. Abattre un régime qui appelait les pays arabes à s’unir pour résister à Israël et aux Etats-Unis.
2. Garder le contrôle sur l’ensemble du pétrole du Moyen-Orient.
3. Installer des bases militaires dans une Arabie saoudite déjà réticente. Il est très instructif, et cocasse, de relire aujourd’hui les nobles déclarations faites à l’époque par la presse européenne européenne sur les nobles motivations de la première guerre du Golfe.

De tout cela, zéro bilan.


Les diverses guerres contre la Yougoslavie ont été présentées comme des guerres humanitaires. Alors que, selon leurs propres documents, que chacun pouvait consulter, les puissances occidentales avaient décidé d’abattre une économie trop indépendante face aux multinationales, avec d’importants droits sociaux pour les travailleurs. Le vrai but était de contrôler les routes stratégiques des Balkans (le Danube et les pipe-lines en projet), d’installer des bases militaires (donc de soumettre la forte armée yougoslave) et de coloniser économiquement ce pays. Actuellement, de nombreuses informations sur place confirment une colonisation éhontée par les multinationales dont US Steel, le pillage des richesses du pays, la misère croissante qui s’ensuit pour la population. Mais tout cela reste soigneusement caché à l’opinion internationale. Tout comme les souffrances des populations dans les divers autres pays recolonisés.


L’invasion de l’Afghanistan a été présentée comme une lutte anti-terroriste, puis comme une lutte d’émancipation démocratique et sociale. Alors que, là aussi, des documents US parfaitement consultables révélaient de quoi il s’agissait. 1. Construire un pipe-line stratégique permettant de contrôler l’approvisionnement de tout le sud de l’Asie, continent décisif pour la guerre économique du 21ème siècle. 2. Etablir des bases militaires US au centre de l’Asie. 3. Affaiblir tous les « rivaux » possibles sur ce continent - la Russie, l’Iran et surtout la Chine - et les empêcher de s’allier.
On pourrait analyser pareillement comment on nous cache soigneusement les véritables enjeux économiques et stratégiques des guerres en cours ou à venir : Colombie, Congo, Cuba, Corée... Bref, le tabou fondamental des médias, c’est l’interdiction de montrer que chaque guerre sert toujours des multinationales bien précises. Que la guerre est la conséquence d’un système économique qui impose littéralement aux multinationales de dominer le monde et de le piller pour empêcher ses rivaux de le faire.



Règle N°2. Diaboliser.
Chaque grande guerre commence par un grand médiamensonge qui sert à faire basculer l’opinion pour qu’elle se range derrière ses gouvernants.


- En 1965, les Etats-Unis déclenchent la guerre du Vietnam en inventant de toutes pièces une attaque vietnamienne contre deux de leurs navires (incident « de la baie du Tonkin »).


- Contre Grenade, en 83, ils inventent une menace terroriste (déjà !) qui viserait les USA.


- La première agression contre l’Irak, en 1991, est « justifiée » par un prétendu vol de couveuses dans une maternité de Koweït City. Médiamensonge fabriqué de toutes pièces par la firme US de relations publiques Hill & Knowlton.


- De même, l’intervention de l’Otan en Bosnie (95) sera « justifiée » par des récits truqués de « camps d’extermination » et des bombardements de civils à Sarajevo, attribués aux Serbes. Les enquêtes ultérieures (tenues secrètes) montreront pourtant que les auteurs étaient en fait les propres alliés de l’Otan.


- Début 99, l’attaque contre la Yougoslavie sera « justifiée » par une autre mise en scène : un prétendu « massacre de civils » à Racak (Kosovo). En réalité, un combat entre deux armées, provoqué par les séparatistes de l’UCK. Ceux que les responsables US qualifiaient de « terroristes » au début 98 et de « combattants de la liberté » quelques mois plus tard.


- La guerre contre l’Afghanistan ? Plus fort encore, avec les attentats du 11 septembre. Sur lesquels toute enquête sérieuse et indépendante sera étouffée, pendant que les faucons de l’administration Bush se précipiteront pour faire passer des plans d’agression, préparés depuis longtemps, contre l’Afghanistan, l’Irak et quelques autres.


Chaque grande guerre commence par un médiamensonge de ce type : des images atroces prouvant que l’adversaire est un monstre et que nous devons intervenir pour une « juste cause ».
Pour qu’un tel médiamensonge fonctionne bien, plusieurs conditions sont nécessaires : 1. Des images épouvantables. Truquées si nécessaire. 2. Les marteler plusieurs jours, puis prolonger par des rappels fréquents. 3. Monopoliser les médias, exclure la version de l’autre camp. 4. Ecarter les critiques, en tout cas jusqu’au moment où il sera trop tard. 5. Qualifier de « complices », voire de « révisionnistes » ceux qui mettent en doute ces médiamensonges.



Règle N° 3. Pas d’Histoire !
Dans tous les grands conflits de ces dernières années, les médias occidentaux ont caché à l’opinion les données historiques et géographiques essentielles pour comprendre la situation des régions stratégiques concernées.


En 1990, on nous présente l’occupation du Koweït par l’Irak (qu’il ne s’agit pas ici de justifier ou d’analyser) comme une « invasion étrangère ». On « oublie » de dire que le Koweït avait toujours été une province de l’Irak, qu’il en a été séparé en 1916 seulement par les colonialistes britanniques dans le but explicite d’affaiblir l’Irak et de garder le contrôle de la région, qu’aucun pays arabe n’a jamais reconnu cette « indépendance », et enfin que le Koweït est juste une marionnette permettant aux Etats-Unis de confisquer les revenus du pétrole.


En 1991, en Yougoslavie, on nous présente comme de gentils démocrates « victimes » deux dirigeants extrémistes, racistes et provocateurs, que l’Allemagne a armés avant la guerre : le Croate Franjo Tudjman et le Bosniaque Alia Izetbegovic. En cachant qu’ils renouent avec le plus sinistre passé de la Yougoslavie : le génocide anti-serbe, anti-juif et anti-rom de 41-45. On présente aussi les populations serbes de Bosnie comme des envahisseurs alors qu’elles y vivaient depuis des siècles.


En 1993, on nous présente l’intervention occidentale en Somalie comme « humanitaire » en cachant soigneusement que des sociétés US ont acheté le sous-sol pétrolifère de ce pays. Et que Washington entend contrôler cette région stratégique de la « Corne de l’Afrique » ainsi que les routes de l’Océan Indien.


En 1994, on nous présente le génocide rwandais en faisant silence sur l’histoire de la colonisation belge et française. Laquelle avait délibérément organisé le racisme entre Hutus et Tutsis pour mieux les diviser.


En 1999, on nous présente le Kosovo comme une terre envahie par les Serbes. On nous parle de « 90% d’Albanais, 10% de Serbes ». Passant sous silence la forte diminution du nombre des Serbes lors du génocide commis dans cette province durant la Seconde Guerre mondiale, puis durant l’administration albanaise de la province (années 80). On escamote aussi l’existence au Kosovo de nombreuses minorités (Roms, Juifs, Turcs, Musulmans, Gorans, etc...). Minorités dont « nos amis » de l’UCK avaient programmé le nettoyage ethnique, qu’ils réalisent aujourd’hui sous les yeux et avec la bénédiction de l’Otan.


En 2001, on crie haro sur les talibans, régime certes peu défendable. Mais qui les a amenés au pouvoir ? Qui les a protégés des critiques des organisations des droits de l’homme afin de pouvoir construire avec eux un juteux pipeline transcontinental ? Et surtout, au départ, qui a utilisé le terrorisme de Ben Laden pour renverser le seul gouvernement progressiste qui avait émancipé la paysannerie et les femmes ? Qui a ainsi rétabli la pire terreur fanatique en Afghanistan ? Qui, sinon les Etats-Unis ? De tout ceci, le public ne sera guère informé. Ou trop tard.


La règle est simple. Occulter le passé permet d’empêcher le public de comprendre l’histoire des problèmes locaux. Et permet de diaboliser à sa guise un des protagonistes. Comme par hasard, toujours celui qui résiste aux visées néocoloniales des grandes puissances.



Règle N° 4. Organiser l’amnésie.


Lorsqu’une grande puissance occidentale prépare ou déclenche une guerre, ne serait-ce pas le moment de rappeler les grands médiamensonges des guerres précédentes ? D’apprendre à déchiffrer les informations transmises par des états-majors ô combien intéressés ? Cela s’est-il produit à l’occasion des diverses guerres des années 90 ? Jamais. A chaque fois, la nouvelle guerre devient la « guerre juste », plus blanche encore que les précédentes, et ce n’est pas le moment de semer le doute.


Les débats seront pour plus tard. Ou jamais ? Un cas flagrant : récemment, un super-menteur a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de médiamensonge. Alastair Campbell, chef de la « communication » de Tony Blair, a dû démissionner quand la BBC a révélé qu’il avait truqué les informations sur les prétendues armes de destruction massive. Ceci a-t-il provoqué un débat sur les précédents exploits du dit Campbell ? N’aurait-il pas été intéressant d’expliquer que toute notre information sur le Kosovo avait été concoctée par ce même Campbell ? Que cela méritait certainement un bilan et une réévaluation de l’information donnée sur la guerre contre la Yougoslavie ? Il n’en a rien été.

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