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France : L’avocate des chibanis visée par une enquête déontologique

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L’avocate des chibanis, Clélie de Lesquen-Jonas, fait l’objet d’une enquête déontologique, après la plainte déposée par les chibanis. / DR
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La bâtonnière du barreau de Paris, Marie-Aimée Peyron, a ordonné l’ouverture d’une enquête déontologique visant l’avocate Clélie de Lesquen-Jonas, révèle Mediapart. Cette enquête, également souhaitée par le vice-bâtonnier Basile Ader, a été confiée à l’avocat honoraire Jean-Paul Lévy. Des poursuites disciplinaires peuvent éventuellement être entamées par le conseil de l’ordre des avocats de Paris.

Le 2 juin, un collectif d’une trentaine de clients de Me de Lesquen-Jonas avait porté plainte contre elle pour abus de confiance. Ces chibanis, anciens cheminots marocains de la SNCF, lui reprochaient de «conditionner la remise des sommes qui leur revenaient à la signature d’une convention comportant des honoraires de résultat de 5 %, après la victoire historique obtenue devant la cour d’appel de Paris, le 31 janvier dernier», écrit Mediapart.

L’écrasante majorité des familles ont accepté de percevoir une indemnité amputée des 5% réclamés par Me de Lesquen-Jonas. Le 30 mai, celle-ci avait indiqué au site d’information avoir perçu plus de 7 millions d’euros d’honoraires dans ce dossier, de façon tout à fait licite.

Une trentaine de familles ont toutefois assuré ne jamais avoir signé de convention d’honoraires avec elle, s’indignant d’avoir reçu des notes d’honoraires de 21 000 euros alors qu’il s’agit d’un dossier collectif sur lequel d’autres juristes avaient déjà travaillé. Les chibanis avaient alors porté plainte. Selon ce collectif, l’avocate avait déjà perçu 36 000 euros avant le procès, par le biais d’une association.

«J’ai régularisé après coup, et cela a été accepté par 95% des gens», indiquait pour sa part Clélie de Lesquen-Jonas à Médiapart, reconnaissant tout au plus «de petites négligences déontologiques», mais «de bonne foi» et «pas frauduleuses». Dans un droit de réponse adressé ultérieurement à Mediapart, l’avocate assurait que des conventions d’honoraires avaient été «soumises à [ses] clients bien avant l’arrêt de la cour d’appel».

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