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Grand Angle

Attentat de Bruxelles : Une place à Molenbeek rebaptisée au nom d’une victime marocaine

Loubna Lafquiri est décédée dans l’attentat du 22 mars 2016 à Bruxelles. La mairie de Molenbeek a proposé qu’une place porte son nom pour lui rendre hommage.

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Mohamed El Bachiri, l'époux de Loubna Lafquiri. DR
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Une enseignante «exemplaire», une épouse «exceptionnelle», une femme «dynamique». C’est en ces termes que l’entourage de Loubna Lafquiri se souvient de cette mère de trois enfants, décédée dans l’attentat du 22 mars 2016 à Bruxelles.

Près de deux ans après cette tragédie qui a coûté la vie à 32 personnes, la municipalité de Molenbeek s’apprête à faire revivre le souvenir de cette Belgo-marocaine. Le bourgmestre de cette commune de la région Bruxelles-Capitale, Françoise Schepmans, a annoncé qu’une place sera rebaptisée en son nom.

«La place du Chant d’Alouette va être renommée ‘place Loubna Lafquiri’», confirme à Yabiladi son mari, Mohamed El Bachiri. «Son décès a été particulièrement douloureux ici à Molenbeek», confie-t-il. L’initiative lui a été suggérée par Françoise Schepmans, «qui m’a tendu la main pour que nous collaborions ensemble».

Dans l’idéal, Mohamed El Bachiri souhaiterait que la commémoration de sa femme et le baptême du lieu soit organisé le 8 mars prochain, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme. «La proposition va être étudiée par la mairie», précise-t-il. L’époux veut aussi «rendre hommage à tous les musulmans et Marocains de Molenbeek et aux valeurs qu’ils partagent».

Une tournée dans plusieurs écoles

L’inauguration de la future «place Loubna Lafquiri» vient s’ajouter au travail de deuil de son mari ponctué, en septembre 2017, de la sortie d’un livre pensé comme une «thérapie exutoire pour survivre», intitulé «Le jihad de l’amour». Une manière pour lui de «présenter Loubna au public et d’évoquer la douleur [qu’il a] ressentie à l’annonce de sa mort».

Pétri d’amour, ce récit traduit en trois langues (français, néerlandais et anglais) a séduit de nombreux lecteurs aux Pays-Bas et en Belgique. L’homme est d’ailleurs sur le point d’entamer une tournée dans plusieurs écoles belges.

«A travers ce livre, j’ai essayé de transmettre un message d’amour qui a probablement touché d’autres personnes à Molenbeek, en Europe et au Maroc.»

Mohamed El Bachiri devrait également participer au prochain Salon international de l’édition et du livre, prévu en février à Casablanca. Car dans ce livre, il est aussi question de «[son] identité en tant que Marocain installé à l’étranger, de l’islam et de [nos] valeurs».

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