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Grand Angle

Espagne : Le maire de Salt veut fixer un quota maximum d'immigrés dans sa ville

Les immigrants résidant dans la municipalité de Salt (Catalogne) sont dans le collimateur du tout nouveau maire de la ville. A peine installé, Jaume Torramadé, de la coalition nationaliste catalane promet de réduire le nombre d’immigrés dans sa ville. Parmi ses mesures phares, privilégier les autochtones dans l’octroi de logements dans ville de Salt.

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Jaume Torramadé, nouveau maire de la ville de Salt, en Catalogne
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Environ 45% des 31 000 habitants de la ville de Salt sont des immigrés. Cette forte présence étrangère n’est pas du goût d’une partie des habitants, qui n’hésitent pas à sortir dans la rue pour exiger «plus de sécurité face à l’immigration». En mars dernier, des affrontements avaient éclatés dans la ville lors de manifestations d’anti-immigrés. Le tout nouveau maire de la ville, Jaume Torramadé, de la coalition nationaliste catalane (CIU), semble faire de la question liée à l’immigration une des priorités de son mandat.

L’édile du CIU, juge «trop élevé»  le pourcentage d’immigrés dans sa ville par rapport à la moyenne nationale qui tourne autour des 16%. Une situation qu’il se propose de changer en réduisant le nombre des étrangers. Ainsi, il propose différentes mesures, à commencer par la préférence pour les autochtones, lors de la vente ou de location de logement dans la ville de Salt.

Autre proposition du nouvel élu, la construction de logements subventionnés dans les zones industriels des municipalités voisines où partent travailler les immigrés. L’objectif étant de les faire partir de Salt, mais aussi de permettre à cette ville d’alléger les différentes charges sociales qu’implique la présence des immigrés.

Sur le plan éducatif, le maire de la coalition nationaliste catalane tend également la main aux municipalités voisines pour accueillir une partie des enfants des immigrés qui peinent à s’en sortir dans leurs études. Dans sa municipalité, ces cas dépassent parfois les 20% des effectifs des élèves. Ce qui nécessite, selon lui le transfert de ces élèves dans les écoles des municipalités voisines, souffrant moins de cette situation.

Apparemment  décidé à mettre en œuvre ses mesures, Jaume Torramadé, qui aura forcément besoin du soutien d’autres municipalités et du gouvernement espagnol, envisage de créer une association de «municipalités à forte présence d’immigrés issus de zones pauvres». Une manière selon de «faire face aux problèmes [liés à l’immigration]» et de ne pas uniquement compter sur le gouvernement.

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