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Grand Angle

Le PJD dénonce le retour des annonces publicitaires d’un jeu de hasard sur 2M

Comme lors de l’ère Benkirane, les PJDistes sont très remontés contre 2M. Et ils ont tenu à le faire savoir à la Chambre des représentants, en dénonçant avec précaution le retour des annonces publicitaires sur la chaîne publique.

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Driss Azami, député PJD / DR
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Une nouvelle bataille est en perspective entre le PJD et 2M. Les islamistes crient à la «violation» par la chaîne publique de son cahier des charges ayant fait l’objet du décret ministériel n° 2-12-597, publié au Bulletin officiel du 12 octobre 2012.

Driss Azami a été mandaté pour exprimer publiquement la colère des «frères» d’El Othmani lors de la séance des questions orales du lundi 8 janvier. Dans le viseur des «frères» d’El Othmani, la diffusion par 2M de spots publicitaires d’un jeu de hasard.

Le président du groupe des députés de la Lampe a estimé, dans son réquisitoire, qu’un tel acte représente une «défiance à l’Etat de droit, aux institutions et une violation de la constitution, des lois et des règlements en vigueur dans le secteur de l’audiovisuel et les clauses de ses cahiers de charges».

Ménager le gouvernement El Othmani

L’ancien ministre du Budget, sous les gouvernements Benkirane I et II, considère que le retour des annonces des jeux de hasard sur 2M contrevient à l’article 2 de la loi 83-13 relative à la communication audiovisuelle. Un cadre qui a énoncé une série d’interdits pour les radios et chaînes publiques et privées marocaines.

Ainsi est bannie «la publicité comportant un message publicitaire en faveur de tout service ou produit préjudiciable à la sante des individus tels les armes à feu, les boissons alcoolisées, les cigarettes, de toutes sortes, les jeux de hasard et les paris, ou de tout autre produit dont Ia consommation est soumise à Ia prescription d'un professionnel spécialisé, comme les médicaments».

Si Driss El Azami s’est révélé percutant dans son réquisitoire contre 2M, il s’est montré très indulgent avec le gouvernement El Othmani. Le maire de Fès a choisi plutôt d’interpeller les «instances concernées par l’application de la constitution et la loi et celles qui veillent sur le contrôle des prestataires audiovisuels». 

Au Maroc, le monopole de l’organisation et de l’exploitation des concours de pronostics portant sur les compétitions sportives est une exclusivité de la MDJS (La Marocaine des jeux et des sports), une société publique. Son tour de table est composé du Trésor Public et de la Caisse de Dépôt et de Gestion. Elle est placée sous la tutelle directe du ministère de la Jeunesse et des Sports. Son directeur est nommé en conseil des ministres. 

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