L’agence commerciale du groupe Addoha, Atlas & Mediterranean Properties (AMP), société de droit marocain installée à Asnières-sur-Seine, en proche banlieue parisienne et dirigée par Kenza Sefrioui, fille du fondateur Anas Sefrioui et vice-présidente du groupe, a fait l’objet d’une procédure de liquidation le 19 octobre, indique le site Africa Intelligence, relayé par Le Desk.
La société AMP avait été créée il y a six ans afin «d’opérer dans la construction et la commercialisation des programmes immobiliers réalisés par Addoha à l’étranger». Or, les projets français du groupe, tout comme ses chantiers africains, sont quasiment à l’arrêt depuis six ans.
En 2016, un projet d’usine de ciment du groupe Addoha à Fos-sur-Mer, près de Marseille, avait fait l’objet d’une bataille sans merci menée par Marion Maréchal-Le Pen, alors conseillère régionale de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au total, un investissement 50 de millions d’euros avait été freiné.
Le Desk rappelle qu’Anas Sefrioui n’avait pas été convié à la tournée africaine du roi Mohammed VI suite au retour du royaume dans les rangs de l’Union africaine. Le fondateur est exclu des petits papiers du Palais à cause du retard de certains chantiers africains chapeautés par son groupe immobilier, notamment un projet de cimenterie au Niger et de logements sociaux au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
Il semblerait qu’après la remise du «rapport Jettou» sur Al Hoceima au souverain, certains projets de Addoha ont été bloqués. Ils avaient obtenu des autorisations exceptionnelles grâce à des dérogations ministérielles.