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Pays-Bas : Un imam interdit de territoire à La Haye

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Les quartiers Transvaal et Schilderswijk, deux quartiers sensibles de La Haye, sont désormais fermés à l’imam Fawaz Jneid. / Ph. NRC
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Les quartiers Transvaal et Schilderswijk, deux quartiers sensibles de La Haye, sont désormais fermés à l’imam Fawaz Jneid, indique le journal NRC Handelsblad, relayé par Courrier international.

Ce prédicateur musulman considéré comme extrémiste fait l’objet d’une interdiction de territoire qui lui a été imposée par les autorités néerlandaises. A compter du 22 août, Fawaz Jneid n’aura plus le droit de se rendre dans ces deux quartiers.

«M. Jneid prêche des messages d’intolérance dans une zone qui souffre de radicalisation [musulmane], contribuant ainsi au processus de radicalisation djihadiste», a déclaré le coordinateur antiterroriste des Pays-Bas, qui relève du ministère de la Justice et de la sécurité, cité par le journal.

Fawaz Jneid est né en 1964 au Liban de parents syriens. Résidant aux Pays-Bas depuis 1992, il est particulièrement connu pour ses prêches homophobes et antiféministes et ses prêches haineux à l’égard de Theo van Gogh, cinéaste néerlandais tué par un extrémiste musulman en 2004, et d’Ayaan Hirsi Ali, ancienne députée néerlandaise.

Une décision qui laisse toutefois perplexe : «La question se pose de savoir si [cette interdiction] arrivera bien à miner son autorité auprès de jeunes radicalisés. Il est possible que ce type de mesures ait un effet inverse, comme s’en est inquiété le Parti [musulman] pour l’Unité, le PvdE», écrit De Volkskrant.

Cité par le journal, ce petit parti musulman considère que cette interdiction montre que «l’État pratique deux poids, deux mesures». Alors que «les rabbins orthodoxes et les prêcheurs évangélistes peuvent faire ce qu’ils veulent», M. Jneid est cloué au pilori, estime le parti. 26 personnalités et organisations musulmanes, dont le PvdE, ont pris la défense de l’imam dans une déclaration qui circule sur Internet, rapporte Het Algemeen Dagblad. Elles qualifient cette décision de «chasse aux sorcières contre tous ceux dont les avis s’écartent de l’opinion publique courante».

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