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Coup d’Etat de 1972 : Du Maroc à Gibraltar, quand la CEDH donnait raison à la veuve d'Amekrane contre le Royaume-Uni

Parallèlement à l’histoire officielle sur le coup d’Etat militaire du 16 août 1972, un voyage a été effectué par le lieutenant-colonel Mohamed Amekrane et quatre autres de ses compagnons vers Gibraltar le jour du putsch. Ils seront ensuite extradés vers le Maroc, en collaboration avec les autorités britanniques. En 1973, la Cour européenne des droits de l’homme déclare la requête formulée par la veuve du lieutenant-colonel recevable. Le Royaume-Uni reconnaîtra à demi-mot sa culpabilité dans cette affaire. Histoire.

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Mohamed Amekrane (au centre de la photo) lors du procès des aviateurs devant le tribunal militaire à Kénitra. / Ph. DR
Temps de lecture: 5'

Près de 14 mois après le coup de Skhirat, premier coup d’Etat militaire contre le régime de feu le roi Hassan II, des aviateurs des Forces aériennes royales tenteront le 16 août 1972 d’abattre le Boeing royal dans le ciel de Tétouan. Sous le commandement du général Mohamed Oufkir et du lieutenant-colonel Mohamed Amekrane, le coup d’Etat échouera comme son précédent. L’histoire officielle et les versions qui la contredisent sont connues. Près de deux cent vingt officiers, sous-officiers et soldats sont jugés. Les 11 putschistes, dont Mohamed Amekrane, sont condamnés à mort. Toutefois, l’histoire du périple du lieutenant-colonel Amekrane, le jour du putsch, vers Gibraltar et celles de sa famille, dès le 17 août 1972, restent peu connues, tout comme la décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) en faveur de la veuve d’Amekrane contre le Royaume-Uni.

Maroc-Gibraltar puis Gibraltar-Maroc, le voyage express de Mohamed Amekrane

Nous sommes le 16 août 1972. Quelques minutes avant l’attaque contre le Boeing royal, le lieutenant-colonel Mohamed Amekrane, alors âgé de 34 ans, se trouve à bord d’un hélicoptère à destination de Gibraltar. L'hélicoptère atterrit le 16 août à 18h34 GMT. Officier supérieur de l'armée de l'air marocaine, il est accompagné d’un autre officier et de trois sous-officiers. Les cinq responsables demanderont l’asile politique. Le soir même, ils sont d’abord accueillis dans un hôtel, puis internés dans une caserne militaire en état d'arrestation. Le lendemain, ils sont remis à des fonctionnaires marocains qui les emmèneront à Rabat à bord d’un avion militaire.

Le jour-même, Malika Amekrane, épouse de Mohamed Amekrane depuis 1963, de nationalité allemande, quitte le royaume avec ses enfants, Rachid (10 ans) et Yasmina (9 ans). Son combat sera lancé depuis l’étranger puisqu’elle adressera des courriers à l'ambassadeur du Royaume-Uni en Allemagne et même une demande d'intercession à la reine d'Angleterre. Elle introduira une requête auprès de la CEDH contre le Royaume-Uni au moment où son mari est détenu dans un lieu inconnu. Malika Amekrane accusera le gouvernement britannique d’avoir extradé son mari de Gibraltar vers le Maroc, en violation des articles 5, 3 et 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, rapporte Henrik Docker dans son ouvrage «Menneskeret i Europa: beskyttelsessystemet i Strasbourg» (Droits de l'homme en Europe : système de protection à Strasbourg - Institut for Menneskerettigheder, 2003).

Le général Oufkir à la base aérienne de Kénitra en 1972 / Ph. DR Le général Oufkir à la base aérienne de Kénitra en 1972 / Ph. DR

Dans sa décision dans le cadre de l’affaire «Amekrane et autres contre le Royaume-Uni», la Cour européenne des droits de l’homme revient sur les événements du 16 et 17 août 1972 à Gibraltar, mais aussi sur la réaction du gouvernement marocain et ses actions pour extrader Amekrane et les quatre autres militaires.

«Dès que l'arrivée du lieutenant-colonel Amekrane et de ses compagnons à Gibraltar lui fut rapportée, le Gouvernement marocain exigea du Gouvernement britannique l'extradition immédiate des fugitifs en menaçant, en cas de refus, d'interrompre le ravitaillement de Gibraltar en provenance du Maroc. Un accord intervint alors entre les deux Gouvernements, accord à la suite duquel un appareil de l'armée de l'air marocaine atterrit à Gibraltar et ramena les fugitifs au Maroc.»

Malika Amekrane accuse le Royaume-Uni d’avoir extradé son mari vers le Maroc

Les autorités marocaines auraient assuré à l'ambassadeur du Royaume-Uni à Rabat que «les extradés seraient correctement traités et traduits devant un tribunal militaire conformément à la Constitution». «Lorsque votre époux a été renvoyé au Maroc, l'Ambassadeur de Sa Majesté (la reine d’Angleterre, ndlr) à Rabat a demandé au Ministre des Affaires étrangères du Maroc de lui donner l'assurance qu'il serait traité correctement. En réponse, M. (Mohamed, ndlr) Benhima a donné l'assurance que les officiers en cause étaient interrogés conformément aux procédures juridiques établies et qu'ils seraient jugés par le tribunal militaire conformément aux règles strictes de la justice militaire et de la Constitution marocaine», indique un télégramme de l’ambassadeur britannique en Allemagne adressé à la veuve d’Amekrane.

Le procès des aviateurs s’est ouvert le 17 octobre 1972 devant le tribunal permanent des FAR de Kénitra. Au total, près de deux cent vingt officiers, sous-officiers et soldats sont jugés pour le coup d'État avorté du 16 août. «Le 13 janvier 1973, après l'échec de ses recours et demandes de grâce, la condamnation à mort fut exécutée et Mohamed Amekrane fut passé par les armes dans la prison militaire de Kénitra. Sa dépouille fut inhumée le 15 janvier 1973 à Chechaouen, dans le Rif, en présence d'une foule considérable», toujours selon la version de la veuve relayée par la CEDH.

L'avion privé de feu le roi Hassan II après son atterrissage à l'aéroport Rabat-Salé le 16 août 1972. / Ph. DR L'avion privé de feu le roi Hassan II après son atterrissage à l'aéroport Rabat-Salé le 16 août 1972. / Ph. DR

Pour sa part, le gouvernement britannique a dénoncé les accusations à son encontre. Son commissaire principal à l'immigration a affirmé, dans ses réponses adressées à la Cour européenne, qu'«[il considérait] les cinq militaires marocains comme interdits d'entrée (prohibited immigrants)». «Le lieutenant-colonel Amekrane n'a formulé aucune objection contre les mesures prises à son encontre (…) Le Gouvernement estime que le lieutenant-colonel Amekrane n'a pas été ‘extradé’», poursuit le gouvernement britannique, qui donne une toute autre version.

«Les autorités examinèrent d'urgence la question de la présence d'Amekrane à Gibraltar et aboutirent à la conclusion que celle-ci et celle de l'autre officier étaient contraires à l'intérêt public. Elles décidèrent donc qu'ils devaient être refoulés et renvoyés dans le pays d'où ils venaient. Ce renvoi était conforme à la législation de Gibraltar.»

Le gouvernement britannique reconnaît à demi-mot sa propre culpabilité

Les autorités britanniques ont également démenti l’existence d’un «accord entre les deux Gouvernements en vue d'une extradition d'Amekrane». «Il y avait cependant un sérieux risque que les relations entre les deux pays se détériorent et un refus du Gouvernement britannique aurait eu sans aucun doute des conséquences sérieuses pour la population et le territoire de Gibraltar», poursuit la même source, qui a aussi appelé à juger la requête de Malika Amekrane comme irrecevable.

Le 11 octobre 1973, la Cour européenne des droits de l’homme déclare la requête recevable. «La Commission a procédé à un examen préliminaire des faits et arguments présentés par les parties. Elle est d'avis que la requête pose, sur le terrain des dispositions invoquées par les requérants (…), ainsi que sur le terrain de l'article 5 de la Convention (européenne des droits de l’homme, ndlr) des problèmes suffisamment complexes pour nécessiter un examen au fond. Il s'ensuit que la requête, dans son ensemble, ne peut être considérée comme manifestement mal fondée (…) et qu'elle doit être déclarée recevable», énonce la décision de la CEDH.

Henrik Docker rapporte, de son côté, que la veuve d'Amekrane et ses enfants ont demandé une indemnité de la Grande-Bretagne. Londres «devrait compenser le manque de droit d'appel suite au déni d'asile, au traitement inhumain et au non-respect de la vie familiale».

Malika Amekrane gagnera sa cause, même après l’exécution de son mari. La famille aurait obtenu plus de 458 000 dirhams (37 500 livres sterling) suite à une négociation entre le gouvernement britannique et la Commission européenne des droits de l'homme. La Grande-Bretagne n'a pas reconnu sa propre culpabilité mais a payé «ex gratia». Une façon de démontrer toutefois sa bonne volonté, conclut Henrick Docker.

Eamses
Date : le 18 août 2024 à 15h47
Pour une fois, tu es d’accord avec moi sans mentionner que je fais partie du DRS. C’est déjà un progrès. En réalité, ce n’était pas H2 qui était un génie, mais plutôt ses proches conseillers, qui avaient tout intérêt à ce que la situation au Maroc reste inchangée. Si tu es vraiment un universitaire comme tu le prétends, tu devrais connaître la loi de Pareto, également appelée loi du 80/20, qui stipule que 80 % des richesses du pays appartiennent à 20 % de la population, c'est-à-dire la monarchie et ses alliés. Quant au peuple, "Who cares ?" Pour la position de l'Algérie, elle n'a pas changé d'un iota. Depuis le début du conflit du Sahara Occidental, l'Algérie a adopté une position ferme en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Cette position s'est manifestée de plusieurs manières au fil des décennies : 1. Soutien au Front Polisario : L'Algérie a été l'un des premiers pays à soutenir le Front Polisario, le mouvement de libération nationale sahraoui qui lutte pour l'indépendance du Sahara Occidental. Depuis la fondation du Polisario en 1973, l'Algérie lui fournit un soutien diplomatique, militaire et humanitaire. Ce soutien a été crucial dans la guerre menée contre le Maroc après le retrait de l'Espagne du Sahara Occidental en 1975. 2. Reconnaissance de la RASD : En 1976, le Front Polisario a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et l'Algérie a été l'un des premiers pays à la reconnaître. Depuis, l'Algérie a maintenu cette reconnaissance et a milité pour l'inclusion de la RASD dans l'Union africaine, dont elle est membre à part entière depuis 1984. 3. Appel à l'autodétermination : L'Algérie a toujours soutenu l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour les Sahraouis, conformément aux résolutions des Nations Unies. L'Algérie considère que le peuple sahraoui doit avoir le droit de choisir son avenir, que ce soit l'indépendance, l'intégration au Maroc, ou une autre forme de statut. 4. Diplomatie internationale : Sur la scène internationale, l'Algérie plaide pour une solution conforme au droit international et pour la mise en œuvre des résolutions des Nations Unies. Elle a souvent utilisé sa position dans des forums internationaux pour dénoncer ce qu'elle considère comme une occupation marocaine du Sahara Occidental.
Citation
"AL MASSIRA" à écrit:
A moitié vrai. Hassan 2 était un génie, oui. Quant à l’armée il l’a calmée en devenant le premier patron de cette armée. Probablement qu’il avait mis des services secrets plus performants et loin de l’armée, services qui tuent le poussin dans l’œuf. Quant au Sahara c’est un projet qu’il avait et qu’il avait annoncé à plusieurs reprises. Après il a suivi une procédure et a attendu la réponse de la Cour Internationale de justice. L’Algérie elle déclarait que le Sahara était marocain. Donc pas de danger de ce côté. Mais les dirigeants n’ont pas tenu leur parole. C’est un autre sujet.
AL MASSIRA
Date : le 18 août 2024 à 15h25
A moitié vrai. Hassan 2 était un génie, oui. Quant à l’armée il l’a calmée en devenant le premier patron de cette armée. Probablement qu’il avait mis des services secrets plus performants et loin de l’armée, services qui tuent le poussin dans l’œuf. Quant au Sahara c’est un projet qu’il avait et qu’il avait annoncé à plusieurs reprises. Après il a suivi une procédure et a attendu la réponse de la Cour Internationale de justice. L’Algérie elle déclarait que le Sahara était marocain. Donc pas de danger de ce côté. Mais les dirigeants n’ont pas tenu leur parole. C’est un autre sujet.
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Eamses à écrit:
C'était une période cruciale pour le Maroc, où le pays était à un souffle de devenir une république. Plusieurs tentatives de coup d'État avaient échoué, et c'est alors que le génie de Hassan II, épaulé par ses conseillers que l'on connait bien, conçut le projet de la Marche Verte. Le royaume faisait face à de nombreux problèmes internes, et il devenait impératif de détourner l'attention de l'armée en l'engageant dans une mission éloignée du Palais. Avec l'algérie, c'était trop risqué , alors l'agonie et la mort de Franco, était le moment opportun.
Eamses
Date : le 18 août 2024 à 09h57
C'était une période cruciale pour le Maroc, où le pays était à un souffle de devenir une république. Plusieurs tentatives de coup d'État avaient échoué, et c'est alors que le génie de Hassan II, épaulé par ses conseillers que l'on connait bien, conçut le projet de la Marche Verte. Le royaume faisait face à de nombreux problèmes internes, et il devenait impératif de détourner l'attention de l'armée en l'engageant dans une mission éloignée du Palais. Avec l'algérie, c'était trop risqué , alors l'agonie et la mort de Franco, était le moment opportun.
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"AL MASSIRA" à écrit:
Quand on y pense aujourd’hui on a la trouille. On est passé à deux doigts d’une dictature. On a eu longtemps des droits-de-l’hommistes qui critiquaient le pouvoir. Pourtant qu’on soit un minimum sensé et cultivé on sait que l’état social du pays est au bord de l’instabilité. Il fallait un pouvoir qui fait l’union et la stabilité.
be
Date : le 17 août 2024 à 14h50
Je partage ton analyse. L'histoire nous dira que me Maroc a échappé de justesse à un modèle militaire comme ce fut la Libye, la Syrie ou d'autres régimes totalitaires. Quant à ce pilote Amokrane l'histoire dira aussi qu'il a été manipulé . Sans excuser son acte il aurait subi la pression d'Oufkir depuis l'attentat de Skhirate. L'histoire dira aussi que Hassan 2 fut un roi visionnaire , un homme hors norme. On pourrait ne pas être d'accord avec certaines prises de position, mais qu'est ce que le Maroc a comme chance de l'avoir à cette époque! Cerains compagnons d'Amokrane disaient que cet homme était intègre sans ambition ni expérience politique admiratif de Hassan 2 pourtant mais il aurait malheureusement vécu un enfer sous la pression d'Oufkir.
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"AL MASSIRA" à écrit:
Quand on y pense aujourd’hui on a la trouille. On est passé à deux doigts d’une dictature. On a eu longtemps des droits-de-l’hommistes qui critiquaient le pouvoir. Pourtant qu’on soit un minimum sensé et cultivé on sait que l’état social du pays est au bord de l’instabilité. Il fallait un pouvoir qui fait l’union et la stabilité.
AL MASSIRA
Date : le 17 août 2024 à 12h04
Quand on y pense aujourd’hui on a la trouille. On est passé à deux doigts d’une dictature. On a eu longtemps des droits-de-l’hommistes qui critiquaient le pouvoir. Pourtant qu’on soit un minimum sensé et cultivé on sait que l’état social du pays est au bord de l’instabilité. Il fallait un pouvoir qui fait l’union et la stabilité.
mousse111
Date : le 17 août 2023 à 11h53
PERSONNE n a jamais ete du cote de cette ordure d oufkir au Maroc heureusement que ca foire son truc pouuhhhaaa
Le barreur
Date : le 17 août 2022 à 10h01
Un groupe de militaires ambitieux tente, avec ses avions militaires, d'abattre un avion civil . Ce n'est pas du terrorisme , disent les "experts " européens des " droits de l'homme " : il ne faut pas les renvoyer devant la justice de leur pays. Car, pour eux , ce sont des monnaies d'échange , qui sont être utilisées pendant de longues années.
safranlxyxy
Date : le 17 août 2019 à 12h09
celui qui veut m'éliminer, il a intérêt a réussir son coup. Car moi,je ne lui ferai aucun cadeau. Hassan II, rahimahou Allah. Ainsi se résume l'histoire de tous les traîtres qui voulaient transformer la fraternité marocaine en " camarades "marocains. Le royaume serait une succursale Russe , les tomates seraient à 150 dh le kg. Oufkir aurait transformé la garde royale en une "stasi " marocaine. Et aujourd'hui, la syrie,la Libye et l'algerie seraient un paradis par rapport à nous.
Ouldlablad
Date : le 17 août 2018 à 12h39
Aujourd'hui encore les putshs sont dénoncés par la communauté internationale et contrairement au préambule de cet article Amekrane n'a pas "voyagé " à Gibraltar mais a fuit après une tentative d'assassinat du roi mais aussi de tout ceux qui étaient dans l'avion.On appelle ça un crime. Amekrane, Kouira et compagnie sur ordres du sinistre Oufkir sont donc des assassins et vu leur méthodes aux antipodes des moyens démocratiques auraient pu instaurer une dictature encore plus brutale que celle des années de plomb. Vouloir nous les faire passer pour des victimes selon les dires de l'épouse d'Amekrane (sic) est un peu fort de café . Ils ont voulu jouer , ils ont perdu ainsi se résume l'histoire.
Boujtonboul
Date : le 18 août 2017 à 01h35
Tiens...quand on veut jouer à "Iznogoud qui veut devenir Calife à la place du Calife", il faut compter sur des représailles à la hauteur du crime de lèse-majesté. Celui qui veut jouer doit accepter les règles jusqu'au bout, et rester de bonne foi même quand il perd. Bizarrement les autres veuves marocaines des militaires extradés n'ont reçu, elles, aucune compensation financière du gouvernement britannique. La CEDH n'a manifestement pas considéré comme nécessaire de les représenter au delà du cas de la veuve cupide Amokrane. Seule cette opportuniste de "Malika" la teutonne a su retirer les marrons chauds de la disparition de son traître d`époux en échangeant ses larmes de crocodiles contre monnaie sonnante et trébuchante. Quelle grande lucidité, Madame la veuve éplorée, et quelle maîtrise des évènements, en de telles circonstances tragiques. Comme quoi, les occidentaux se reconnaissent fraternellement quoiqu´il arrive, même en cas de litige. Par contre, le ressortissant d'un pays du sud- qui plus est d'une ancienne colonie, même militaire haut gradé, restera toujours un vulgaire bougnoule à leurs yeux, et pour lui les lois internationales en vigueur en sa faveur ne tiennent pas. "Demerden Sie sich entre vous", pensent-ils tout bas. Tenez-le vous pour dit chers crouilles et apparentés (dans leurs esprits suprémacistes). En cas de pépin personne ne va venir prendre fait et cause pour vous. Rappelez-vous du sort des Harkis d'Algérie. L'histoire n´est qu´un éternel recommencement cyclique.
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