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Grand Angle

Loin du Maroc, les MRE gardent un oeil sur l'actualité pour rester connectés au pays

Depuis leur pays de résidence, les MRE trouvent facilement le moyen de maintenir le lien avec leur pays d’origine. L’actualité s’impose comme un outil prisé par les familles que Yabiladi a sollicitées. Certaines scrutent les chaînes publiques, tandis que d’autres préfèrent multiplier les sources d’information afin d’y voir plus clair. Témoignages.

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Siège de la chaîne 2M à Casablanca. / Ph. AIC PRESS
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Qu’il s’agisse du volet culturel ou culinaire, tous les moyens sont bons pour manifester l’attachement à son pays. A ces deux ponts, s’en ajoute d’ailleurs un troisième : l’actualité. Les familles que Yabiladi a rencontrées au port Tanger Med sont unanimes : l’actualité, économique ou politique, sociale ou culturelle, reste sans conteste l’un des moyens qui leur permet de maintenir cet attachement et de prendre le pouls de leur pays d’origine.

Pour une bonne partie des personnes sondées, la télévision, les chaînes nationales en l’occurrence, reste une source d’information incontournable qui s’invite régulièrement dans les salons. «Je trouve toujours le temps, au quotidien, de savoir ce qui se passe dans mon pays. Je ne rate jamais les discours du roi Mohammed VI et la météo», assure Najia, résidant à Barcelone depuis plus de 25 ans.

Si sa fille s’intéresse volontiers à l’actualité marocaine, elle reconnaît avoir du mal à en décrypter les rouages : «J’aime que ma mère me traduise ce qu’elle écoute à la télévision, sans pour autant m’expliquer réellement ce qui se passe», raconte Najla. «C’est simplement que je n’ai pas les compétences nécessaires pour expliquer les enjeux de certains sujets à mes enfants, particulièrement quand il s’agit de politique», se justifie Najia, originaire de Sidi Kacem.

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D’autres s’appuient sur plus d’une source d’information pour appréhender l’évolution de leur pays d’origine. Les constats sont mitigés, entre ceux qui décèlent une progression et d’autres qui font part de leur déception, notamment à l’égard de certains médias qu’ils se gardent de nommer. «Oui, je scrute le maximum de sources d’information, marocaines ou étrangères. Je constate plutôt une progression par rapport aux années précédentes», explique Rahim, père de famille résidant aux Pays-Bas.

Sa conjointe, installée à Rotterdam depuis 1997, abonde dans le même sens : «Le Maroc, ce n’est pas l’Espagne ou un autre pays développé. Je prends l’actualité de la manière la plus simple qui soit. En revanche, il faut reconnaître qu'une progression s'est installée.»

M’hammed, avocat résidant en France, leur emboîte le pas : «Je suis l’actualité marocaine avec beaucoup d’attention. Je décèle d’ailleurs une évolution encourageante à plusieurs niveaux, comme le fait de pouvoir exprimer son point de vue, entre autres.»

Les récents événements survenus dans le Rif résonnent spontanément auprès des MRE. Certains ne manquent pas de critiquer la couverture médiatique du Hirak, qu’ils jugent partiale et peu fiable. C’est le cas d’un Marocain de Norvège, qui a préféré garder l’anonymat : «J’ai constaté une désinformation de la part de certains médias. Je trouve ça décevant.»

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