Pas du retrait du PJD du gouvernement El Othmani, annonce le n°2 du parti

Le secrétariat général du PJD a tenu hier soir une réunion présidée par Abdelilah Benkirane. Le Hirak d’Al Hoceima a dominé les discussions, a indiqué Slimane El Amrani dans des déclarations à la presse.

Le n°2 de la Lampe a réitéré le soutien des islamistes à la nouvelle approche du cabinet El Othmani sur le mouvement de contestation du Rif. «Etant donné que le parti préside l’exécutif, nous ne pouvons qu’appuyer toutes les initiatives menées par le gouvernement et saluer les conclusions du conseil des ministres (du dimanche 25 juin, ndlr)», a-t-il expliqué.

El Amrani a appelé le gouvernement à répondre favorablement aux «revendications des protestataires», «garantir leurs droits et libertés ainsi que les conditions de procès justes». «Que la loi prime», a-t-il dit également. Ce dossier nécessite «plus d’une initiative afin de mettre un terme à la congestion que connaît Al Hoceima», a-t-il encore déclaré.

Le message de la colère royale bien reçu

El Amrani a émis le vœu que le gouvernement El Othmani aille de l’avant dans la réalisation de tous les projets entrant dans le cadre du programme «Al Hoceima, phare de la Méditerranée». Et de promettre de «revenir sur le sujet avec plus de détails lors d’une prochaine rencontre».

Interrogé sur les voix qui se prononcent en faveur d’un retrait du PJD du cabinet El Othmani, El Amrani a précisé que «le secrétariat général est fidèle à notre position actuelle à la présidence du gouvernement et aux thèses du parti à ses documents, ainsi qu'à ses références, même s’il y a des divergences entre les frères sur les détails. C’est normal. En revanche, il n’y pas de divergences entre nous sur Al Hoceima».

Ce proche de Benkirane a par ailleurs écarté l’option d’un retrait du PJD du gouvernement : «Ce sujet est seulement présent sur les réseaux sociaux. Mais nous sommes responsables. Le PJD préside le gouvernement. Il est sincère et sérieux dans ce choix, que nous avons pris lors de la désignation du docteur El Othmani. Aujourd’hui, il est inimaginable que le secrétariat général pense à se retirer de l’exécutif et bascule dans les rangs de l’opposition. Notre pays a besoin du PJD dans le gouvernement malgré les difficultés.»

Au lendemain de l’intervention policière contre une marche à Al Hoceima le jour de l’Aïd Al Fitr, des cadres de la Lampe ont plaidé pour le retrait.